Asaris : jeux de pouvoir Abyss 28/04/2021

Asaris : jeux de pouvoir

Les Asaris ont toujours dégagé une aura particulière dans la saga Mass Effect. Semblables à des déesses hors du temps, elles n’en sont pas moins une espèce organique comme ses contemporains.

Mass Effect 2 et 3 vont peu à peu déconstruire le mythe asari et les ramener sur un plan plus terrestre tout en expliquant brièvement les raisons de leur suprématie.

Malgré tout, à la fin de la trilogie, nous ne connaissons pas vraiment les Asaris. Leur espace est peu exploré, exception faite de Thessia alors sous le feu Moissonneurs. Le joueur, au même titre que le reste de la galaxie n’a pas accès aux informations sur les Ardat-Yakshi et l’existence des Probatrices est pour ainsi dire passé sous silence jusqu’à la rencontre avec Samara.

Là où beaucoup se sont exposés au sujet de leur nature, les Asaris sont restés discrets, souvent assimilés à des danseuses exotiques dans les bars ou de puissantes Matriarches à la sagesse millénaire.

Liara T’Soni est la plus proche représentante de son peuple et son accession aux plus hautes sphères de l’information en tant que courtier sur Illium et puis Courtier de l’Ombre, révèle déjà en quelque sorte la facilité déconcertante avec laquelle les Asaris gravissent les échelons de tous les domaines exploitables dans la galaxie.

Ce mystère fascine, leur silhouette fait rêver bon nombre d’aliens, leurs décisions ne sont jamais remises en questions …

Comment en est-on arrivé là ? Qui sont vraiment les Asaris ?

Moteur SLM allumé.

Destination : Thessia.

« Nous sommes tous les produits de notre époque »

Javik

I. De l’Empire à la République

Les Prothéens étaient des chasseurs, nés pour combattre et vaincre.

La raison de leur suprématie est brièvement abordée par Javik lorsqu’il évoque la prise et le partage d’informations des Prothéens via le sens du toucher. Cette faculté innée chez cette espèce leur a permis de communiquer de manière instantanée et transférer énormément de données d’un individu à un autre. De ce don de la nature naquirent les Totems et Fragments de Mémoire, une technologie connue plus tard sous le nom de Balises. Ces mêmes balises prothéennes servirent à guider les espèces du Cycle suivant vers la Citadelle.

La première de ces civilisations était un peuple venu de Thessia.

Les Asaris sont similaires aux humains sur le plan morphologique. D’apparence féminine selon les critères terriens, ils sont pourtant non – genrés. « Mâle » et « femelle » sont des termes qui leur sont étrangers.

Autre particularité : l’énorme concentration d’élément zéro sur Thessia, le monde d’origine des Asaris, engendra des mutations sur l’ensemble de la faune et la flore. C’est donc de manière naturelle que la biotique prit place dans cette société faisant la part belle à l’ouverture d’esprit, l’intellect et le raffinement.

Les Prothéens distinguaient déjà le potentiel des Asaris tandis que les humains vivaient encore dans des grottes, que les Galariens gobaient des mouches et que les Hanaris barbotaient sans but dans les eaux de Kahjé. Sans doute souhaitaient-ils les intégrer à l’Empire après les avoir accompagnés tout au long de leur évolution sociétale et culturelle mais l’arrivée des Moissonneurs modifia tous leurs plans. De leur présence sur Thessia ne subsistent plus que des interprétations religieuses sous les traits de la Déesse Athamé et ses serviteurs : Janiri et Lucen.

Ces avatars du passé cachaient les Prothéens qui défendirent Thessia contre les chutes de météorites et les Oravores (une espèce alien contemporaine des Prothéens et friande des ressources de Thessia), qui inculquèrent les mathématiques aux premiers Asaris et les modifièrent génétiquement afin de les rendre plus réceptifs encore à l’élément zéro.

Le dernier souvenir de cette époque réside dans le temple d’Athamé, camouflé sous les traits de pierre et d’acier de la déesse : la plus grande balise prothéenne connue. Ce petit secret, bien gardé par les Asaris leur permettra d’atteindre la Citadelle en premier et d’asseoir leur domination sur l’ensemble de la galaxie durant les prochains millénaires.

Les Prothéens étaient des chasseurs, nés pour combattre. Les Asaris étaient nés pour séduire et transformer la poigne de fer de l’Empire en gant de velours bleu.

II . Des Républiques au Conseil

La société asari fait la part belle à la démocratie depuis toujours. Leurs cités ont longtemps été isolées les unes des autres mais elles ont toujours cherché à se comprendre plutôt que de se déchirer. Cet état d’esprit, cette volonté d’obtenir un consensus afin de mieux vivre ensemble se reflètera jusque dans les bâtiments spatiaux au sein desquels les espaces ouverts et communs seront privilégiés.

Sur Thessia, chaque citoyen peut donner son avis grâce aux technologies de communications existantes, même si l’avis des Matriarches impose le plus de respect lors de choix essentiels. Il n’y a cependant pas vraiment de gouvernement prenant des décisions pour le peuple : tous les Asaris discutent et choisissent ensemble, une pratique étrangement similaire aux processus décisionnel des Geths…

Très peu encline à initier des conflits sans raison, l’armée de Thessia y tient une place restreinte. La plupart des forces militaires est en réalité un ensemble de petites unités sans commandement centralisé, sans code vestimentaire et dépendantes de la taille de la ville ou communauté à protéger.

Ce ne fut donc pas une surprise de voir les Asaris tendre la main à la seconde espèce à les rejoindre sur la Citadelle : les Galariens.

Soixante ans plus tôt, les Asaris découvrirent les relais et la Citadelle. Les Veilleurs leur enseignèrent les rudiments de son fonctionnement avant de les laisser aux commandes du siège de la nouvelle galaxie sur le point de voir le jour.

Cette rencontre avec les Galariens permit aux Asaris de découvrir leur formidable (et unique) aptitude à engendrer la vie, quel que soit leur partenaire. La reproduction asari était déjà particulière chez eux, étant donné qu’ils ne possèdent pas de genre (la « mère » porte simplement l’enfant) et que l’échange de matériel génétique se produit au cours d’un processus appelé « fusion » : l’union des deux systèmes nerveux des parents.

Mieux encore, le brassage génétique engendré par ces unions dépassait de loin le potentiel initial de l’espèce en lissant l’apparition de maladies liées au génome, tel que le syndrome des Ardat – Yakshi, une maladie rare qui détruit le système nerveux des partenaires lors de fusions. Elle survient le plus souvent chez les enfants nés de l’union de deux asaris. Ces individus appelés « Sang Pur », ne sont pas très appréciés car l’union qui les a engendrés est vue comme une régression pour l’espèce entière.

L’enfant né d’unions inter-espèce est systématiquement de nature asari. En réalité cela peut s’expliquer par le fait que l’Asari donne deux copies de son propre code génétique à sa descendance : une copie originale et une autre altérée par les traits du partenaire. Le code génétique complet du « père » n’entre jamais en ligne de compte : une asari ne peut donc engendrer qu’une autre asari. On peut toutefois constater que des traits de caractères particuliers se développent parfois selon la nature des unions. Il n’est pas rare, dans Mass Effect, de croiser des Asaris ayant le mauvais caractère de leur papa Butarien ou Krogan …

Il convient aussi de rappeler que la fusion n’a pas forcément une connotation sexuelle car il est possible de fusionner dans le simple but de transférer des informations, des pensées ou des visions, comme celles du Commandant Shepard avec Liara. Cette pratique n’est pas sans rappeler le mode de communication prothéen : hasard ou fruit de manipulations génétiques ?

Personne ne le sait avec certitude.

De par leur faculté à donner la vie de manière universelle, le culte Siariste (qui présuppose que l’Univers est un tout et que tous les êtres vivants sont connectés les uns aux autres) supplanta peu à peu la religion monothéiste d’Athamé chez les Asaris (même si l’expression « Par la Déesse ! » est assez commune) et se répandit ensuite à toute la galaxie.

Les années s’écoulèrent et le Conseil, formé initialement par les Républiques Asaris et l’Union Galarienne, amorça sa longue et lente prise de pouvoir au niveau galactique. A la manière de l’initiative Andromède, les Asaris connurent de grandes vagues d’expansion ; la septième aboutissant à la colonisation d’Illium.

Peu à peu, de nombreuses autres espèces vinrent rejoindre le Conseil à mesure que son territoire grandissait tout autour de la nébuleuse du Serpent. La plupart des peuples disposant d’une ambassade et/ou une place au Conseil gravitait autour du secteur de la Citadelle ; leur relais cosmodésique respectif étant de fait relativement proche de ce lieu de pouvoir. Il fut donc aisé pour le Conseil d’ouvrir des accès vers ces mondes-édens et, inversement, simple pour les autres espèces de trouver le chemin de la Citadelle. L’ensemble de ces mondes, réuni sous la bannière du Conseil, porterait le nom d’Espace Concilien.

Au sein de cet espace démocratique, les mondes-édens conservent leur souveraineté au niveau local mais se plient aux règles du Conseil pour tout ce qui relève de la politique, la guerre et l’économie à l’échelle galactique.

Les Asaris, plus que toute autre espèce étaient perçus comme des guides naturels pour les nouveaux arrivants, leur aura dégageant sérénité, sagesse et connaissances infinies. En conséquence, personne ne s’opposa vraiment au Conseil quand celui-ci décidait de l’ouverture ou pas d’une ambassade, de l’obtention d’un siège au Conseil, de la distribution des planètes à telle ou telle espèce. Le pouvoir, bien que partagé, était tout de même fortement cadenassé par des alliances finement tissées avec les Galariens et, plus tard, les Turiens.

Concrètement, les Asaris avaient tout pour plaire…et instiller la crainte et le respect dans le même temps. Leur allure générale émoustillait toutes les autres espèces qui y retrouvaient des éléments anatomiques communs. De surcroit, leur immense avance technologique (en particulier en ce qui concerne les amplis biotiques), leurs connaissances ancestrales et leur longévité hors du commun leur conféraient une stature bien supérieure et les imposaient naturellement comme l’espèce dominante de ce Cycle.

Ils s’entourèrent également, comme cité plus haut, d’alliés capables de compenser leurs faiblesses en les récompensant d’une place au Conseil : les Galariens pour l’information via son Groupement Spécial d’Intervention et les Turiens pour la guerre conventionnelle grâce à leur Flotte. Les Humains, quant à eux firent figure d’exception dans la mesure où leur place leur fut octroyée en remerciement des leur bravoure au cours de la bataille de la Citadelle mais aussi et surtout car l’Humanité faisait peur au Conseil. De toutes les espèces, elle était la plus polyvalente et la plus agressive en termes d’expansion et aussi la plus couronnée de succès dans ses entreprises spatiales.

Personne n’avait oublié l’incident du relais 314 et la manière dont les Humains avaient tenu tête à la plus puissante force armée du Conseil alors qu’ils venaient tout juste de mettre les pieds dans l’espace…

Au final, bien que le pouvoir fut partagé, les relations diplomatiques étaient une prérogative des Asaris. Cela leur permettait de conserver un avantage sur les diverses tractations géopolitiques majeures et d’assurer le maintien de l’influence asari au sein de la communauté galactique ; sous couvert d’un statut d’équité entre les espèces principales.

Une attitude centriste, d’équilibre, parfaitement en phase avec la philosophie asari prouve, s’il en est encore besoin, que la galaxie est au mains du Conseil…et le Conseil, entre les mains azures de nos chères Asaris.

III. Vers l’infini et l’Au-Delà

A l’image de la Citadelle et de ses immenses secteurs, le Conseil déployait ses bras partout où cela s’avérait possible. Cependant, la colonisation des zones les plus éloignées de l’espace s’avérait compliqué.

A l’autres bout de la galaxie, les Systèmes Terminus et sa cité Omega défiaient le Conseil. Si la Citadelle était l’Alpha du pouvoir, Omega en était la fin.

Ironiquement, sur cette station ; véritable antithèse de la Citadelle, c’est une fois de plus une Asari qui se trouve aux commandes : Aria T’Loak ! Elle est une énième preuve que d’un bout à l’autre de la galaxie, les Asaris dominent de la tête et les épaules l’ensemble des espèces de ce Cycle.

« Je suis Omega ! »

La puissance de frappe des Systèmes Terminus était telle que le Conseil ne pouvait se résoudre à tenter une incursion sans déclencher une guerre de grande envergure contre les pirates, esclavagistes et anciens seigneurs de guerre.

Certaines des colonies, à l’image d’Illium (pourtant propriété des Asaris) s’en sortaient mieux que d’autres en autorisant légalement des pratiques douteuses : contrats de servage, trading sauvage en bourse, ventes illégales de substances ou de licences d’armes. D’autres planètes, en revanche se faisaient régulièrement piller par les bandits des systèmes Terminus.

Les Asaris avaient bien conscience qu’il serait difficile de protéger l’espace concilien de toutes ces menaces. C’est pourquoi la Travée de l’Attique servait de zone tampon au sein de laquelle toute intervention militaire officielle du Conseil n’était pas à l’ordre du jour bien que la colonisation y soit encouragée…

Autrement dit, la colonisation des mondes disputés à la fois par le Conseil et les Systèmes Terminus se faisait aux risques et périls des investisseurs ainsi que des pionniers qui tentaient l’aventure.

Lorsque certains problèmes requéraient une intervention dans ces zones à risque, il était plus aisé pour le Conseil d’y envoyer ses meilleurs agents : les Spectres ; leurs mains invisibles. Il n’est par ailleurs pas étonnant de constater que la structure des Spectres est calquée sur celle des Probatrices asaris : des agents de la « Paix » pouvant agir librement (officiellement) et donc dédouaner le Conseil de toute responsabilité en cas d’incident ou les couvrir de gloire le cas échéant.


IV. La Moisson : gestion de crise

Dans Mass Effect 1, la Conseillère asari Tevos ne prend pas plus au sérieux la menace des Moissonneurs que ses collègues Turiens et Galariens. Même après avoir affronté Sovereign en plein milieu de la Citadelle, le Conseil refusera de croire qu’il puisse être autre chose qu’un nouveau type de vaisseau geth.

Peut-on pour autant les blâmer ? La majorité des joueurs répondra par l’affirmative. Il faut cependant garder à l’esprit qu’avant 2186, personne, hormis Shepard, n’a vu ou entendu un Moissonneur. La réaction décevante du Conseil et de la Matriarche Tevos n’est pas anormale, loin de là.

La culture asari est basée sur la science, comme le prouve Liara au cours de l’aventure, et une démarche attentiste du fait de leur longue espérance de vie. Ce n’est donc pas étonnant de voir la Conseillère tempérer les propos du Commandant, aussi vrais soient-ils. Que penserait la galaxie si, soudainement, ils se mettaient à paniquer contre une menace dont personne ne connait le nom et pour laquelle la seule preuve est le récit d’une seule personne ?

Rajoutons également qu’à la fin du premier opus, la Citadelle est en piteux état, le Conseil ébranlé par la trahison de leur meilleur agent et qu’il n’y a tout simplement aucune piste tangible permettant de remonter jusqu’aux Moissonneurs.

Le second épisode ne permet pas non plus de redorer l’image du Conseil malgré l’accession d’un humain au statut de Conseiller et leur geste concernant la récupération des autorisations de Spectre.

En cours de partie, certaines destinations et dialogues remettent en cause la grande sagesse asari vantée dans le premier épisode. En effet, la rencontre avec la Matriarche Aecytha ( le père de Liara) donne une version moins reluisante des belles bleues. Elle avoue à Shepard que son idée de fabriquer des relais cosmodésiques au lieu d’utiliser ceux issus d’une espèce inconnue a été vivement critiquée. Si seulement elle avait été écoutée !

Enfin, lors du grand final de Mass Effect 3, les anciennes alliances prennent du plomb dans l’aile. Confrontés en même temps à l’attaque des Moissonneurs, chaque faction se retranche dans son coin afin de sauver en priorité son monde ; ce qui contraint Shepard à régler les problèmes de tout le monde comme à son habitude.

L’attitude des Asaris vaut la peine d’être soulignée dans la mesure où il s’agit de la seule espèce à ne pas avoir de conflits avec les autres, si ce n’est avec eux-mêmes…

Il aura fallu attendre le quasi-effondrement de la galaxie pour que les Républiques acceptent de dévoiler le secret de la balise du temple d’Athamé et renoncer ainsi à leur avantage technologique majeur, les plaçant au même niveau que les Butariens et leur secret autour du Leviathan de Dis.

Toutefois, l’influence asari a tout de même façonné une galaxie bien plus ouverte que celle de l’Empire. Du temps des Prothéens, les plus faibles étaient sacrifiés aux Moissonneurs pour faire gagner du temps au reste de l’Empire et personne ne travaillait ensemble à l’élaboration du projet Creuset. Leur défaite s’explique également par l’assimilation forcée des autres espèces. Cette pauvreté culturelle et tactique sera le talon d’Achille de l’Empire.

A ce titre, l’hégémonie Butarienne rappelle d’ailleurs furieusement le mode de fonctionnement prothéen, autocentré et très agressif : un parallèle intéressant puisqu’ils connaissent exactement le même sort violent que leurs prédécesseurs.

Au final, les Asaris, loin d’être uniquement les êtres bienveillants décrits dans le Codex, ont cependant mis sur pied une galaxie à leur image, basée sur l’intégration de la différence (sans être parfait) et, à ce titre, méritent d’être reconnus comme les fondateurs de la victoire contre la menace des Moissonneurs … à défaut d’en avoir été les acteurs principaux comme l’espéraient les Prothéens lorsque leurs derniers espoirs se sont portés sur eux.


Conclusion

Les Cycles se suivent mais ne se ressemblent pas.

Les Asaris ont suivi un chemin opposé à celui des Prothéens et sont parvenus à créer une galaxie un peu plus unifiée et harmonieuse que la précédente. Leur longévité de plus de mille ans et leur nature paisible leur offrent une vision plus transcendante en ce qui concerne la gouvernance.

De fait, la Voie Lactée est, en 2183, un lieu relativement agréable à vivre mais pas dénué des problèmes inhérents à la cohabitation de divers peuples. Plutôt que de les régler par le conflit, les Asaris privilégient le dialogue et une position centriste qui valorise le statu quo des forces en présence.

Mais les habitants de Thessia n’en demeurent pas moins une espèce dominante qui joue sa carte au quotidien contre les autres. A y regarder de près, les Asaris n’ont pas hésité à conserver en secret la technologie prothéenne camouflée dans le Temple, leur conférant de fait un coup d’avance au niveau technologique. Leur fascinant mode de reproduction n’est qu’en à lui qu’un vol pur et simple des traits et matériaux génétiques des autres espèces ; ce qui rend le peuple Asari plus fort à chaque nouvelle génération…

Au niveau politique, on peut parler d’une domination partagée qui, elle aussi, s’effrite rapidement si l’on prend le temps d’analyser les prérogatives asaris au sein du Conseil. En effet, la diplomatie reste quoi qu’il arrive entre les mains des républiques asaris. Autrement dit, c’est bel et bien Thessia qui mène la danse et plie avec douceur la galaxie selon sa volonté. Les autres membres du Conseil et leurs peuples ne sont chargés que des domaines dans lesquels les Asaris n’excellent pas.

Pour imager les faits, le Traité de Farixen est le parfait exemple. Les Turiens ont la plus grande flotte MAIS le plus grand et plus puissant cuirassé de la galaxie sera toujours le Destiny Ascension.

Quelle plus belle métaphore que ce géant de métal, élégant et plus puissant que tous les autres, veillant sans cesse sur la Citadelle, la galaxie … et qui étend son ombre imposante sur l’ensemble des mondes connus ?