Les Turiens sont les centurions de Mass Effect.
Ils ont été imaginés comme étant la civilisation de guerriers par excellence, celle qui porte à bout de bras la paix dans la galaxie. Même les Moissonneurs ne s’y sont pas trompés lorsqu’ils en ont fait leurs chefs de troupes et, littéralement, la tête pensante des Brutes.
Contrairement aux Krogans, leur goût pour la bataille n’a pas détruit leur société, il en a été le ciment qui leur a donné forme et permis d’accéder aux plus hautes sphères d’influence de la Citadelle.
C’est à cette place que nous les découvrons pour la première fois, raides comme la justice, inflexibles, professionnels jusqu’au bout des ongles. Même aux heures les plus sombres de Mass Effect, les Turiens sont encore là pour servir et protéger, comme Tactus qui gère les migrants du quai E24, Corinthus qui tient Menaé, Garrus qui veille à la distribution des vivres sur la Citadelle et bien d’autres encore qui contribuent dans l’ombre à oeuvrer pour une paix durable.
Nous allons donc maintenant creuser leur passé, mettre le cap sur Palaven et retracer l’histoire de la Hiérarchie, des débuts laborieux de cette méritocratie en passant par la Guerre du Premier Contact qui changera la donne dans beaucoup de domaines.
Nous terminerons enfin sur un chapitre consacré à Garrus Vakarian, ce si vieil ami qui nous a promis un verre depuis bien trop longtemps.
« Alors, espérons que l’amitié ait encore de la valeur dans cette guerre. »
Primarque Victus
Le peuple d’acier
Palaven n’a pas été un nid douillet pour les Turiens. La faible concentration métallique de son noyau handicapa sévèrement la puissance du champ magnétique de leur planète d’origine. C’est donc très tôt que les Turiens s’adaptèrent aux radiations solaires de Trebia, bien plus élevées que sur la Terre. En conséquence, un exosquelette protecteur apparut lentement sur le corps de tous les Turiens mais aussi toutes les formes de vie de leur monde-éden. Cette carapace n’en est toutefois pas vraiment une puisqu’elle est, entre autres, tout à fait incapable de freiner les impacts cinétiques d’armes standards ou dévier une omni-lame. Mais bien que finalement peu utiles en situation de combat, ces plaques ont le mérite d’impressionner d’éventuels opposants. Visuellement, les Turiens sont grands, intimidants, élancés et comme sculptés dans le roc, coulés dans l’acier.
12 000 ans s’écoulèrent, au cours desquels la société turienne évolua peu à peu d’une monarchie traditionnelle basée sur des castes (tout comme les Butariens) à un Empire hiérarchique et méritocratique sectionné en différentes strates sociales ; des simples civils aux Primarques. C’est à la Monarque Atrin Impera du continent de Nialin que l’on doit ce concept de société, longtemps boudé par les Turiens pour finalement devenir la norme des siècles plus tard.
Au cours des millénaires, les villes de Palaven sortirent peu à peu de terre et furent construites a l’image de leurs maitres : tout d’acier vêtues, grandes, froides, austères, hautaines, effrayantes par moment et, pourtant, drapées d’une aura de grandeur implacable.
A cette époque, les Turiens ne connaissaient pas encore le voyage spatial et s’adonnaient à des rituels religieux primitifs dans Temple Palaven, administré par les prêtres Valluviens. La religion valluvienne vouait un culte à des divinités mystérieuses dénommées « Titans de Palaven » qui, selon la légende, avaient atteint les cieux. Cette religion demeura discrète et le Temple fut fermé lors de la découverte d’autres aliens, le pragmatisme turien l’emportant sur des cultes anciens. Ils conservèrent néanmoins leurs croyances liées aux Esprits, des entités non manichéennes qui transcendent les objets, les groupes et les lieux et auxquels ils adressent parfois leurs prières. D’autres encore, s’adonnèrent au Siarisme asari, la liberté de culte étant totale sur Palaven tant qu’elle n’entrave pas le fonctionnement de la vie quotidienne.
Ce ne fut toutefois pas la religion qui cimenta la société de Palaven mais bien l’Armée. Belliqueux et rigides ; quoi que voués aux services et au bien commun ; les Turiens furent façonnés par le régime militaire en place depuis des temps immémoriaux. En résulta la création d’une civilisation stoïque, fière et lourdement codifiée ; qui laissa son peuple libre de ses mouvements dans le cercle privé (tant que l’ordre était maintenu) mais qui se voulut intransigeante dans le domaine professionnel.
Des 27 niveaux de citoyenneté, le premier fut alloué aux enfants et aux races inféodées. Durant ce stade, les jeunes Turiens vont à l’école et étudient les deux références historiques que sont les Turiens Caelax ; auteur du livre « Services », régissant les devoirs des citoyens, et Aventen qui écrivit une longue thèse sur les tactiques militaires turiennes. Le second niveau social est en réalité le service militaire obligatoire ; de 15 jusqu’à 30 ans pour ensuite accéder au troisième niveau qui valide la citoyenneté formelle. Au-delà de ce dernier, les Turiens évoluent au sein de la société et grimpent les échelons en fonction de l’approbation de leurs supérieurs. Il n’est cependant pas honteux pour un Turien de stagner au bas de l’échelle, chacun préférant connaitre ses limites plutôt que les dépasser et échouer. La honte de la rétrogradation est par ailleurs assumée par le supérieur et non par l’individu concerné. Et, puisque les Turiens apprécient peu l’échec, il est durement sanctionné par la Hiérarchie, comme en attestent les critiques envers Tarquin Victus, le fils du nouveau Primarque de Palaven durant la guerre contre les Moissonneurs. Les survivants de son escouade, échoués sur Tuchanka, ainsi que Garrus n’hésitent pas un instant à parler de cour martiale ou de pendaison en guise de punition. De même, son sacrifice lors de la séparation de l’amorce de la bombe est presque perçu comme normal afin de récupérer son honneur et écrire son nom sur la longue liste de son unité, le 9ème peloton.
« Les Victus sont censés avoir la guerre dans le sang. »
Garrus Vakarian
« Ça marche pas toujours comme ça. Il faut pouvoir se faire son propre nom. »
James Vega
Enfin, au sommet de la complexe pyramide turienne siègent les Primarques. Il en existe un par secteur colonisé et se font généralement discrets. Leurs décisions concernent uniquement les intérêts nationaux et galactiques de première importance. Pour le reste, ils se reposent sur la rigueur de leurs citoyens et n’interviennent presque jamais dans les décisions politiques mineures. Fedorian et, à sa mort, Adrien Victus endossent le rôle de Primarque de la Crête Apienne.
L’Envol : conquérir les étoiles
Lors de leurs premiers voyages au sein du système Trebia, les Turiens utilisèrent massivement les ressources des planètes environnantes pour créer du carburant et des vaisseaux en grande quantité. Les planètes Caelax, Aventen (en hommage aux 2 Turiens qui posèrent les bases de l’éducation écrite sur Palaven), Datriux et Essenus furent mises à contribution tandis que l’astéroïde de Pheiros, dans le système voisin Gemmae, fut utilisé comme pied-à-terre pour l’élaboration d’une usine de production d’antiprotons militaires grâce au rayonnement et la chaleur de l’immense étoile homonyme.
Le système Castellus, en plus de garantir un stock important de platine à la Hiérarchie, lui offrit ce qui fut sans doute la toute première colonie turienne de l’Histoire : Digeris ; un monde idéal pour la vie dextro aminée qui sera plus tard le théâtre de la bataille et la chute du Foudre de Guerre Graken Dhal grâce au courage de la 79ème flottille, vers la fin de la Rébellion krogane.
Mais malheureusement pour les Turiens, la colonisation n’eut pas que de bonnes répercussions pour leur Empire. Le conflit à venir prendra plus tard le nom de « Guerre de L’Unification ». Car, à mesure que la Hiérarchie s’agrandissait et déployait ses ailes vers d’autres étoiles, l’éloignement progressif de Palaven par rapport aux nouvelles colonies amenuisait son influence. Ces dernières prirent de plus en plus de libertés, notamment en créant des tatouages faciaux leur permettant de se différencier des autres Turiens. Un nouveau sentiment d’appartenance apparut et culmina jusqu’au point de briser l’unité turienne créée ces 13 000 dernières années. Les chefs tribaux déclarèrent l’un après l’autre leur indépendance vis-à-vis du Primarque de Palaven. On aurait pu penser que la réaction initiale de la Hiérarchie serait sanglante mais il n’en fut rien. Plutôt que de chercher le combat, Palaven laissa les jeunes colonies prospérer seules… pour mieux se détruire entre elles à l’occasion de nombreux conflits d’intérêts qu’elles étaient incapables de résoudre pacifiquement. Lorsque leurs forces armées furent suffisamment affaiblies, le Primarque les réintégra à l’Empire dont l’ombre de la puissante armée planait désormais lourdement sur les enfants désobéissants des colonies. Cette tactique sera d’ailleurs réitérée par Adrien Victus ; alors Général en 2185. Sur Taetrus, il laissa des séparatistes Turiens se battre avec des Galariens avant d’envoyer ses soldats décimer ce qu’il restait de leurs troupes. Bien qu’il ne perdit pas un seul de ses hommes et qu’il fut acclamé en héros par ces derniers, le haut commandement n’apprécia guère sa stratégie ; aux antipodes de la guerre frontale préconisée par les protocoles traditionnels.
De nos jours, la plupart des Turiens porte toujours fièrement leurs tatouages tribaux même si leur présence n’évoque plus aucune dissension. Les vestiges des anciennes colonies rebelles peuvent quant à eux être visités dans Mass Effect 1 lors de la récupérations des divers emblèmes turiens.
700 ans après l’Unification, les Turiens firent la rencontre des espèces conciliennes qui peinaient à soutenir l’effort de guerre contre leurs anciens alliés krogans, désormais ennemis. Les Turiens ne pouvaient rêver meilleure entrée que celle-ci car elle allait leur permettre de faire la démonstration de toute leur force de frappe.
Là où les Krogans s’en tenaient à un commandement ultra centralisé autour d’un Seigneur de Guerre qui décidait de tout, les commandos Turiens recevaient automatiquement la confiance de leurs supérieurs et pouvaient donc demander à tout moment un support aérien. Des millénaires de rigueur turienne affrontèrent des millénaires d’anarchie krogane et les vainquirent, non sans avoir perdu trois colonies et utilisé le Génophage en ultime recours contre l’avis de l’Union Galarienne. Dans les 100 années qui suivirent, les Turiens remplacèrent logiquement les Krogans en tant que bras armé de la Citadelle et gagnèrent leur place de membre officiel du Conseil ; une habile manière pour les Galariens et les Asaris de s’assurer la loyauté et le dévouement de leur puissant nouvel allié.
En plus de préserver la paix dans l’espace concilien, les Turiens proposèrent de créer un organisme de sécurité au sein même de la Citadelle étant donné le tumulte causé par les Krogans dans les ambassades. C’est de leur initiative que le SSC, le Service de Sécurité de la Citadelle vit le jour et resta entre leurs mains jusqu’à l’arrivée progressive des humains dans les rangs et l’entrée en fonction de Armando Bailey à la mort de l’Executeur Pallin.
Consolider l’Empire
A tout juste un saut cosmodésique de Palaven, les Turiens découvrirent Irune et son peuple : les Volus.
La paix consécutive à la fin de la Rébellion fut mise à profit pour initier d’importantes tractations entre les deux civilisations. En effet, bien qu’étant membres adjoints de la Citadelle depuis à peu près 1184 ans et la troisième espèce à découvrir la Citadelle après les Galariens, les Volus ne jouissaient pas d’une reconnaissance équivalente à celle des autres. Si la galaxie leur doit la création du Crédit comme monnaie galactique standard ainsi que l’harmonisation du commerce galactique, ils ne furent jamais pris au sérieux en tant qu’alliés ni assez craints que pour leur octroyer un siège au Conseil ; alors que les Turiens l’obtinrent en à peine un siècle.
A défaut de pouvoir mettre sur la table une puissance de feu suffisante pour s’imposer politiquement ou se défendre seuls dans les secteurs de la Travée, les Volus, par l’entremise de l’astucieux ambassadeur Kwunu (dont le nom sera associé au seul Cuirassé Volus de la galaxie, équipé du plus grand canon Thanix existant en 2186) négocièrent les termes d’une intégration en tant que «race-cliente » dans la Hiérarchie. Moyennant finances et conseils, les Volus avaient la garantie d’être défendus par les Turiens en cas d’attaques. En contrepartie, les Turiens bénéficiaient d’une aide importante dans ce qui s’avérait être leur plus grande faiblesse : le commerce, bien entendu, mais surtout la colonisation.
Il est en effet évident au cours du voyage dans la série Mass Effect que très peu de Turiens sont de véritables marchands et que l’aptitude de la Hiérarchie à choisir, coloniser et développer l’économie des nouveaux mondes est relativement limitée. Cette faiblesse peut s’expliquer en partie par la nature dextro aminée des Turiens, peu propice à l’adaptation sur la plupart des planètes vierges mais, au vu des misérables mondes gelés ou arides colonisés tels que Gellix, Altakiril ou Triginta Petra, la constitution marginale des Turiens ne peut être retenue comme seule et unique excuse face à leurs médiocres résultats.
C’est par ailleurs aux Volus que les Turiens doivent l’obtention des droits coloniaux de l’excellente planète Oma Ker. Les Turiens leur rendront la pareille en appuyant la demande de colonisation volus auprès de l’Alliance dans le dossier concernant le monde-éden Patavig.
En résumé, la symbiose s’avéra donc payante pour les deux parties même si la plus grosse part du gâteau fut turienne. Les Conseillers turiens possédaient leur siège depuis 1200 ans et, après 15 000 ans de civilisation, se trouvaient au summum du pouvoir galactique et ce avec la plus grosse puissance militaire de tout l’espace concilien.
Malgré le soutien de Palaven, l’ambassadeur Din Korlack (en 2183 de l’ère concilienne) n’accèdera jamais au poste de Conseiller en dépit de 2384 ans de présence politique pour son peuple, dépassé même par les Hanari et, peu de temps après, par une espèce fraîchement sortie du système Hélios : les Humains.
Relais 314 : Contact
« Je ne suis pas toujours d’accord avec les individus ou leur politique, mais j’ai le plus grand respect pour les forces armées turiennes. »
Amiral David Anderson
L’Incident du Relais 314 ou Guerre du Premier Contact cristallise à bien des égards la genèse du Space Opéra qu’est Mass Effect. C’est le seul et unique épisode où tous les patriarches de la trilogie sont réunis au même endroit ; au même moment. C’est également à cet instant que le terme de Space Opéra prend réellement corps car, si l’histoire de cette guerre sert de préambule à l’introduction des Humains dans le background général, son enjeu véritable reste la mise en branle du plan de Sovereign et le début de la Moisson. A partir de ce moment, la « petite histoire » du Commandant Shepard, par le biais de ses ainés, va s’amorcer à mesure que l’Histoire avec un grand H avancera de concert jusqu’à ce jour si particulier sur Eden Prime…
En 2157, l’Humanité poursuit sa véloce expansion en ouvrant tous les relais à sa disposition. Le dernier d’entre eux, le 314ème , faisait l’objet d’une patrouille de routine turienne. En observant ces vaisseaux inconnus, le sang des Turiens ne fait qu’un tour et ils ouvrent immédiatement le feu sur ces visiteurs un peu trop curieux, en vertu des Lois sur l’ouverture des relais depuis la Guerre Rachni. De cette escarmouche, un seul vaisseau humain parviendra à s’enfuir sur Shanxi pour prévenir le Général Williams ; le grand-père d’Ashley et l’Alliance toute entière que l’Humanité était attaquée… par une espèce extra-terrestre. Les Turiens vont bien entendu suivre le dernier vaisseau humain et mettre en place un blocus orbital autour de Shanxi, persuadés qu’ils avaient vaincu le plus gros de la flotte humaine et que la capitulation serait donc rapide.
Dans ses mémoires, Anderson, alors fraîchement promu premier Soldat N7 depuis un an, raconte la peur viscérale qu’inspiraient les Turiens ; eux qui matérialisaient tout ce que l’imaginaire humain avait prévu de pire en cas de rencontre du troisième type. La peur ne l’empêcha cependant pas de partir en guerre avec son commando, il lui en fallait plus que ça, porté par l’idée que l’ingéniosité humaine n’avait pas de frontière.
Elle allait le prouver.
Rapidement, l’Alliance localise l’espace turien et y envoie des sondes espionnes garnies d’ogives nucléaires pour prévenir tout vol de technologies humaines en cas d’interception.
[L’un des vestiges de cette technologie prohibée par le Conseil se trouve sur Agebinium, secteur Voyager, système Amazone, en 2183 dans le cadre d’une quête annexe de Mass Effect 1.]
Grâce aux renseignements acquis par les sondes, l’Alliance déchiffre rapidement le langage turien et adopte les contre-mesures adéquates. Mais au sol, la situation devient préoccupante pour les soldats qui sont coupés de toute ligne d’approvisionnement. Les combats font rage, la bravoure réside dans les deux camps et ce 1er contact fera durablement rentrer dans la légende David Anderson, Steven Hackett, Tadius Ahern (tous de futurs Amiraux), Saren Arterius (futur Spectre), Adrien Victus (futur Primarque de Palaven) et dans une moindre mesure, Jack Harper ; alias l’Homme Trouble.
Pendant que la tension continue de monter, le Général Williams, lui, capitule afin d’éviter le pire à ses hommes, après presque deux mois de siège et fera de Shanxi la première et seule colonie humaine à tomber aux mains d’aliens. Sa décision souillera injustement et durablement le nom des Williams au yeux des militaires humains. Tristement, la capitulation de Williams survient au pire moment car, un mois plus tard et une fois l’ensemble des données stratégiques réunies par les sondes espionnes, l’Amiral Kastanie Drescher lance avec succès la 2ème flotte de plein fouet sur le blocus turien. Piquée au vif, la Hiérarchie s’engage dans une guerre totale contre l’Alliance mais c’était sans compter sur le véto du Conseil qui entame sans tarder la discussion avec les humains et les fait de facto entrer dans l’espace concilien après avoir compris leurs réelles intentions.
La guerre était terminée.
Toutefois, durant le court laps de temps qui accompagne les pourparlers, le Général Desolas Arterius et son frère, Saren, ont pour mission secrète de récupérer un artefact perdu lors du crash d’un vaisseau de recherche turien. On peut se demander si ce n’est, finalement, pas la véritable raison du blocus mais l’Histoire ne nous le dira jamais.
Toujours est-il que cet artefact se révèlera être un objet vieux d’au moins 3000 ans et capable d’augmenter les personnes qui rentrent en contact avec lui. Le monolithe Arca, de son petit nom est l’instrument qui a servi à créer les mythiques « Titans de Palaven », des êtres puissants mais dépourvus de toute volonté et d’intelligence. Ce jour là sur Shanxi, personne ne pouvait savoir qu’il s’agissait d’une énième balise des Moissonneurs ; capable d’évaluer le potentiel génétique et évolutif des espèces en voie de développement. Sans doute ce monolithe fut-il utilisé par Sovereign au cours des premiers millénaires de la civilisation turienne afin de l’évaluer et l’asservir. Et il allait de nouveau l’activer dans le cadre de son tout nouveau plan.
Depuis la création des Geth, 300 ans plus tôt Sovereign tentait effectivement de débloquer discrètement le relais de la Citadelle en trouvant le Canal conçu par les derniers Prothéens. Pour se faire, il devait endoctriner les meilleurs agents possibles, capables de remonter la piste jusqu’à Ilos et assez hauts placés pour semer la discorde dans les rangs des espèces inférieures.
Ce jour là, il les trouva.
Au sortir du conflit, le Conseil impose à Palaven de dédommager l’Alliance pour les pertes matérielles et humaines subies. La paix acquise par ce dernier laisse tout de même un sentiment doux-amer teinté de méfiance qui va perdurer pendant 30 ans. De plus, l’Humanité n’est pas vraiment le gentil petit dernier de la classe : ses aspirations coloniales, politiques, son impatience et son développement technologique rapide sont secrètement craints par les Turiens, les Asaris et les Galariens. Les Turiens, surtout, y voient une espèce presque aussi douée qu’eux pour la guerre, imprévisible et bien plus compétente en termes de colonialisme. Heureusement pour eux, leur avance militaire restera protégée par le Traité de Farixen et les Volus leur assureront une économie plus importante que celle de l’Humanité ; mais pour combien de temps ?
Plus tard, si le Destiny Ascension est sauvé pendant la Bataille de la Citadelle, la Hiérarchie dégagera des subsides supplémentaires en guise de réparations pour la Guerre du Premier Contact et l’Alliance gagnera définitivement sa place en tant qu’alliée ; prouvant de fait que les Humains sont capables de voir plus loin que leurs propres intérêts.
Anderson peaufinera quant à lui son entrainement N7 en intégrant sur Palaven le commando de Bartus Aurix. Bien qu’il soit l’un des meilleurs soldats humains, l’entrainement turien et l’expérience de vie au sein de l’élite militaire turienne feront de lui un soldat et un meneur d’hommes encore plus compétent. Par contre, sa nomination au statut de Spectre se verra malheureusement sabotée par un certains Saren Arterius…
« Rejeter la faute sur autrui pour couvrir ses propres échecs… Le Capitaine Anderson vous a bien formé. Mais que peut-on attendre d’un Humain ?»
Saren Arterius
En dépit de cet échec, Anderson est promu Commandant du Tokyo pour le compte de l’Alliance. Mais pas pour longtemps. Son expérience des Turiens le propulse rapidement sur le pont de la frégate de l’Alliance la plus perfectionnée du moment : le Normandy SR-1. Fruit de l’étonnant travail commun entre la Hiérarchie et l’Alliance, elle allie un système furtif perfectionné et un propulseur Tantale démesuré à un poste de commandement « à la Turienne », le chef se tenant a l’arrière de la passerelle pour mieux voir et diriger les opérations.
A l’origine, c’est l’Officier Elli Zander qui devait prendre possession du Normandy mais l’Amiral Wright en décida autrement au vu des altercations ayant eu lieu avec l’ingénieur en chef responsable de la propulsion du Normandy : Octavio Tatum. En raison des états de service d’Anderson et son passé étroitement lié aux Turiens, les Amiraux le convièrent aux premières manœuvres du SR-1 dans le but évident de lui en confier les commandes. Ce sera, selon ses mots, le meilleur moment de sa carrière : le Normandy sera « son » vaisseau jusqu’au jour où il le confiera à son commandant en second, un N7 prometteur.
Shepard.
L’Art de la Guerre
« On peut payer un homme pour tirer au canon. On peut le payer pour charger et prendre une colline. Mais on ne peut pas le payer pour croire. »
Amiral Steven Hackett
Les Turiens sont les maitres du combat. Leur mode de fonctionnement est excessivement strict, leur dévouement, leur loyauté envers la Hiérarchie ; au dessus de la norme. Il en résulte une réelle unité, une confiance envers ses camarades qu’aucune autre espèce ne peut prétendre atteindre.
Dans ce chapitre nous allons passer en revue la composition de leur armée et mettre en exergue leur immense connaissance de la guerre. Palaven tient en effet à elle seule son propre espace aérien avec la 6ème Flotte, protège le Creuset avec la 7ème et continue de sécuriser la Citadelle en pleine invasion avec un talent indéniable qui ne doit rien au hasard.
L’armée turienne standard est subdivisée de manière tout à fait similaire à celle des humains même si, comme nous l’avons déjà vu, le commandement est décentralisé. Au combat, les militaires sont équipés d’armes sophistiquées ; entre Phaeton (une arme létale ironiquement nommée d’après l’esprit turien de la création), Krysae, Raptor et ML-77. Parallèlement, le génie turien s’occupe de la construction des infrastructures nécessaires au maintien des positions. Enfin, la crème de la crème des soldats rejoint généralement la Garde Noire sur Palaven, l’unité mobile d’élite destinée aux missions les plus critiques ; similaire aux N7 de l’Alliance et au GSI galarien.
La Cabale, par contre, fait l’objet de beaucoup de discriminations dans l’armée. La biotique est rare sur Palaven et fait donc peur. Les individus manifestant de telles aptitudes s’y retrouvent invariablement affectés, à l’écart du gros de l’armée, dans le cadre de missions spéciales (assassinat, reconnaissance) qui font jaser leurs collègues dont le code de l’honneur turien leur impose des combats frontaux et sanglants. Historiquement, la Cabale fut également utilisée par les hauts gradés comme moyen d’espionnage au sein même de l’armée afin d’être tenus au courant des agissement des soldats turiens durant la Guerre de l’Unification; ce qui contribua à creuser davantage le fossé entre les deux professions. Cet état d’esprit peut expliquer partiellement l’échec du programme d’entrainement pour jeunes biotiques humains, dans lequel s’est retrouvé Kaidan Alenko, et dirigé par le Commandant Vyrnus (un autre vétéran du Premier Contact) sur la station Tremplin-1.
« L’Intangible est implacable. »
Devise officielle de la Cabale
Dans cette optique conservatrice, Nyreen Kandros sera « invitée » à rejoindre la Cabale lorsque ses supérieurs constaterons l’éclosion de ses aptitudes biotiques. Sa carrière militaire réduite à néant, elle deviendra mercenaire et puis enfin leader naturel du groupe des « Serres » sur Omega. Il faudra attendre l’invasion de l’espace turien par les Moissonneurs pour enfin voir la Cabale réintégrer sa place auprès de l’armée ; le pragmatisme de la Hiérarchie l’ayant emporté sur les préjugés d’un autre temps. Le Kabalim, officier en chef d’une Cabale constituée de 10 à 15 biotiques assure son bon fonctionnement.
Ces biotiques seront un atout précieux au cours de la plus grande guerre que la Hiérarchie connaitra…
Car, en 2186, l’invasion des Moissonneurs se poursuit invariablement. Après Khar’Shan et la Terre, la prochaine cible des Moissonneurs est logiquement Palaven. Ces trois planètes avaient la malchance de se trouver très proches des berges de la galaxie. Le plan de vol SLM des Moissonneurs depuis l’Abîme était donc évident puisque conditionné par l’utilisation des quelques relais conquis dans ces secteurs.
La Hiérarchie se prépare alors au combat et, lorsque Taetrus tombe, toute la Flotte est déjà réunie autour de Palaven. A la manœuvre, l’Amiral Irix Coronati déclenche le « Plan du Quart d’Heure », une manœuvre militaire ébauchée à la hâte et qui permet à Palaven de gagner du temps grâce à deux stratégies astucieuses.
Phase 1 : apprendre de l’ennemi.
Coronati lance à vive allure deux Porte-Chasseurs, Le Vaillant et le Résolu, juste à côté du relais cosmodésique de Trebia. Une fois les Moissonneurs passés dans l’espace turien, une myriade de chasseurs et de drones les assaillent. Ils sont bien entendu détruits mais le peu de temps gagné permet à la Hiérarchie de recevoir un retour d’informations sur la nature de l’assaut des Moissonneurs : quels types de vaisseaux, leur nombre, quelle direction, quelle vitesse, quelles armes, etc. En sacrifiant deux bâtiments non critiques, Palaven venait déjà de dépouiller son ennemi de son arme la plus puissante : l’effet de surprise.
Le gros de la Flotte se place ensuite aux points stratégiques du système Trebia tandis qu’une petite partie se jette littéralement dans la mêlée, obligeant les Moissonneurs à se retourner pour tirer. Leur immense taille les rend très lents et permet donc aux Turiens de tirer copieusement avant la riposte tout en attirant le feu sur eux plutôt que sur Palaven.
La réplique est immédiate : les Moissonneurs remettent le cap à plein régime sur Palaven pour forcer les Turiens à défendre plutôt que d’attaquer. Coronati abandonne la position et bat en retraite en direction de la 6ème Flotte stationnée en orbite autour de la planète. L’espace aérien demeure relativement sous contrôle mais le combat se déplace désormais au sol ; les hordes de zombis envahissent Palaven… où ils rencontrent une forte résistance organisée par les civils qui sont tous armés jusqu’aux dents et qui ont tous servi dans l’armée au moins 15 ans.
Phase 2 : Sécuriser Palaven
L’énorme Flotte turienne parvient tant bien que mal à rester maitre de son espace aérien malgré le chaos qu’offre la vue de la bataille depuis Menaé, la lune de Palaven. Au sol, par contre, le courage des civils et des soldats ne suffit plus. L’infinie vague d’ennemis commence à harasser de fatigue les troupes. C’était là tout l’enjeu des négociations avec Urdnot Wrex/Wreav pour le Primarque Victus au début de Mass Effect 3 : rallier l’ennemi de toujours et l’utiliser dans ce qu’il savait accomplir de mieux ; écraser l’adversaire ; comme les Krogans l’avaient fait contre les Rachnis plus d’un millénaire auparavant.
Une fois la mission de Shepard sur Tuchanka accomplie, les Krogans rejoignent en nombre la Flotte mais ne peuvent apporter aucun support aérien depuis la démilitarisation du système Aralakh par le Conseil. C’est pourquoi l’Amiral Coronati va élaborer un second plan qui permettra de traverser sans encombre l’orbite de Palaven, saturée de vaisseaux de classe Sovereign, afin de déposer sans encombre la machine de guerre krogane.
Dans ce but, il laisse tout d’abord filtrer un faux plan de bataille qui va induire les Moissonneurs en erreur. Ensuite, le Cuirassé « Indomptable » va simuler une panne moteur aux environs de Menaé. Bientôt, il est rejoint par trois bâtiments turiens qui feignent de vouloir l’aider. Abattre autant de Cuirassés est trop tentant et les Moissonneurs quittent comme prévu leur position. La fenêtre est ouverte et les Turiens l’utilisent à bon escient pour larguer des milliers de capsules individuelles et envoyer des transporteurs de troupes plein à craquer de Krogans assoiffés de sang.
« Mon peuple n’a pas été charitable avec le sien, par le passé. »
Garrus Vakarian
Sur Palaven, la situation s’inverse grâce au rouleau compresseur krogan qui en profite pour déposer des bombes à fission dans les avant-postes Moissonneurs juste avant l’endoctrinement des hauts gradés turiens. Entre temps les bombardiers Volus récupérés lors de la fuite d’Irune pilonnent aussi le sol de Palaven sans discontinuer. La Hiérarchie récupère de cette manière d’énormes parcelles de son territoire mais au prix de pertes matérielles et civiles importantes.
« Quoi qu’ils furent de leur vivant, leur mort n’a pas d’égal. Ils sont dignes de rejoindre l’Esprit de Palaven »
Général Minin Resvirix
La situation au sol et dans les airs est désormais sous contrôle. Elle le sera d’autant plus si Shepard rallie les Quariens dont le gros des forces armées n’ayant rien à défendre sur Rannoch ira prêter main forte aux Turiens.
A la fin de Mass Effect 3, Adrien Victus tiendra la promesse faite à Shepard lors des premières minutes de jeu et viendra au secours des Humains qu’il avait pourtant combattu 29 ans plus tôt sur Shanxi.
Pour la seconde et dernière fois, les noms Victus, Anderson, Williams (si Ashley est en vie) et Hackett côtoieront le même champ de bataille.
Le plus important de tous.
Garrus Vakarian : amis
Garrus Vakarian est le frère d’armes, l’ami, l’amant qui phagocyte beaucoup de place dans les sondages auprès des fans. On peut bien sûr expliquer son indéniable succès par son charisme au dessus du lot et ses répliques qui auront fait sourire et pleurer bon nombre d’entre nous mais ce n’est probablement pas la seule raison.
Il n’y a pas de Shepard sans Vakarian. C’est vrai. Mais il faut aussi ajouter qu’il n’y pas d’Humanité sans Turiens. A la lecture des chapitres précédents, nous ne pouvons que constater dans quelle mesure l’Histoire a réuni ces deux civilisations. C’est même leur rencontre pour le moins inamicale qui lance réellement l’intrigue de la trilogie en 2157 grâce aux deux antagonistes que sont Jack Harper et Saren Artérius. Ils représentent en quelque sorte le choc de deux mondes qui se jaugent et ne se comprennent pas encore.
Plus tard, cependant, et sans se l’admettre mutuellement, l’Alliance et la Hiérarchie finissent par se respecter à défaut de s’apprécier. C’est que la Terre et Palaven partagent beaucoup de points de communs, en particulier au sein du monde militaire dans lequel nous plonge Mass Effect. Bien qu’avantagés par le Traité de Farixen, les Turiens décèlent dans la fougue et la polyvalence humaine une force qu’il convient d’avoir à ses côtés plutôt que contre soi.
Le Normandy SR-1 sera le symbole de ce respect et des tentatives de rapprochements humano-turiennes qui iront crescendo jusqu’en 2186 lorsque l’Alliance et la Hiérarchie lutteront toutes deux pour sauver leur monde en proie aux flammes. Pendant que les autres espèces font la sourde oreille ; Asaris et Galariens en tête, le Primarque Fedorian est le premier à tendre la main à Shepard par le biais du Conseiller Sparatus (ou Quentius, si le Conseil est mort dans Mass Effect 1). Pour nuancer, il est vrai que les Turiens avaient cruellement besoin d’aide mais il est bon de souligner que c’est aux Humains qu’elle fut demandée et non aux civilisations que la Hiérarchie a pourtant protégées pendant 1200 ans.
Dans le traitement des personnages principaux et secondaires, on constate également l’omniprésence de cette relation ainsi que son évolution ambigüe mais progressive durant toute la trilogie : Jack Harper et Saren, comme cités plus haut mais encore Saren et Anderson lors de sa tentative de rejoindre les Spectres, Nihlus Kryik et Shepard sur Eden Prime et enfin Garus Vakarian et Shepard. C’est comme si les Turiens avaient finalement toujours été présents aux côtés de l’Alliance.
La rencontre de Garrus sur la Citadelle va par ailleurs rajouter un élément émotionnel supplémentaire. D’ordinaires repliés sous leur carapace de métal, les Turiens n’offrent pas vraiment de place aux étrangers, la plupart des dialogues dans Mass Effect pouvant se résumer à du contenu strictement professionnel. Et cela a du sens car, comme décrit dans les premiers chapitres de ce dossier, les Turiens placent le collectif avant l’individu. Ils ne se mettent donc que rarement en avant et parlent encore moins de ce qu’ils ressentent.
Mais cela va changer avec Garrus, le plus humain des Turiens. Contrairement à ses semblables, il ne se retrouve pas dans les règles et protocoles qui le brident dans son travail sur la Citadelle; ce qui lui vaudra de s’éloigner de son père, lui-même ancien agent exemplaire du SSC. Selon l’inclinaison pragmatique ou conciliante de Shepard, il sera conforté ou pas dans ses choix initiaux bien qu’il finira tôt ou tard par adopter une attitude plus modérée dans le futur.
Après les rapports plutôt professionnels entre lui et Shepard dans Mass Effect 1, il s’ouvre progressivement à son Commandant qui est devenu son modèle depuis la Bataille de la Citadelle. Cela se ressent particulièrement sur Omega où il ne peut s’empêcher de retomber dans ses anciennes habitudes sous les traits d’Archangel tout en reproduisant cependant un simulacre du commando dont il a fait partie un an plus tôt…et qu’il va mener à sa perte. Garrus n’était pas encore assez mûr pour diriger.
Mass Effect 2 et la Mission Suicide vont ensuite aider Garrus à déjouer les pronostics de l’ancien Courtier de l’Ombre qui jugeait le leadership de Vakarian trop effacé par l’aura imposante de Shepard. En plus de devenir peu à peu un ami, le Turien gagnera en crédibilité auprès des siens et les protègera de l’invasion des Moissonneurs.
Dans Mass Effect 3, Garrus délaisse pour de bon son approche trop pragmatique et commence à se poser les bonnes questions, ce qui souligne de nouveau son évolution et sa maturité acquise au contact de Shepard : que penser du sacrifice de 10 milliards d’êtres pour en sauver 20 ?
L’ancien Garrus n’aurait même pas réfléchi aux conséquences. Il était une autre personne.
Une de celles qui sont prêtes à faire exploser la navette du Dr Heart en plein milieu de la Citadelle.
Conclusion
L’histoire Turienne est jalonnée de batailles qui font la part belle à l’honneur et au sacrifice dans ce qu’ils ont de plus nobles. Cette attitude a emmené Palaven au sommet du pouvoir et aux commandes de la plus puissante force militaire de son époque : une force capable de tenir en respect la terrible menace des Moissonneurs.
La rencontre avec les Humains en 2157 a été, dans une certaine mesure, bien plus violente que la précédente ; contre les Krogans. A la différence de ces derniers, l’Alliance s’était montrée non seulement dangereuse sur le terrain mais aussi en dehors. Son expansion rapide dans la Travée et son poids politique de plus en plus lourd sur la Citadelle avaient en effet de quoi inquiéter.
Mais une fois encore, comme aux jours de la Guerre de l’Unification, Palaven a chercher à inclure plutôt qu’à exclure et intimider. Les premiers griefs mis de côtés, Turiens et Humains initièrent peu à peu un des rapprochements les plus importants de l’Histoire puisqu’il sera à l’origine de la plus puissante coalition galactique de tous les temps.
En écho à cette grande épopée humano-turienne, la symbolique est très présente du point de vue du joueur. Il sera en effet constamment baigné par les histoires des patriarches tels que Saren et Anderson, la création conjointe du Normandy et le lien extrêmement fort qui va se créer avec le seul personnage loyal et présent au début de chaque épisode de la trilogie : Garrus Vakarian.
En définitive, Shepard et Vakarian représentent pour le joueur l’apex de l’amitié humano-turienne qui s’est écrite et consolidée durant 30 ans. Une amitié qui fera d’ailleurs éclore le véritable Garrus ; passé du Turien révolté à l’ange déchu d’Oméga pour devenir l’Archange de Palaven, sauver les siens et bien plus encore.
A l’image de son peuple, il s’est toujours effacé pour le bien collectif, pour son commandant et ses frères d’armes.
Depuis le début, les Turiens et Garrus se sont montrés dignes de l’hymne officiel de Palaven, de la Hiérarchie.
Car l’Histoire a prouvé qu’ils ont toujours été prêts à Mourir pour la Cause.
« Oui, on a plus peur les uns des autres. Si on gagne cette bataille, la galaxie en sortira plus belle que jamais. »
Jonah Ashland