Test du DLC Mass Effect 3 : Omega Simon N7 01/12/2012

Test du DLC Mass Effect 3 : Omega


BioWare a souhaité proposer quelque chose de différent avec Mass Effect 3 : Omega. Après Leviathan, une quête effrénée à travers la galaxie qui s’est achevée sur de lourdes révélations, les fans de Mass Effect obtiennent cette fois-ci une extension résolument tournée vers l’action. Omega vient compléter le trou noir laissé par la version de base de Mass Effect 3, où les allusions à la reconquête de la station sont nombreuses, mais ne dépassent bien évidemment jamais le cap des dialogues avec la belle Aria T’loak. Promis comme la plus grosse extension actuelle de ce troisième opus par les développeurs, le prix de ce DLC a lui aussi été revu à la hausse (15 euros). Une question subsiste donc : Qu’en est t-il vraiment ?

 

Cet article contient quelques spoilers, mais nous ne révélons pas les éléments clés de l’histoire.

L’histoire de Mass Effect 3 : Omega prend place sur la station du même nom, Omega. En plus d’être le lieu favori des pires criminels de la galaxie, cette station pirate située dans les systèmes Terminus est également un avant-poste d’une importance cruciale pour quiconque la détient. C’est pourquoi l’organisation pro-humaine Cerberus l’a arrachée des mains de la célèbre Aria T’loak, l’autoproclamée Reine Pirate. En capturant cette station, l’homme Trouble peut ainsi accéder « facilement » au relais Omega-4, porte vers la base des Récolteurs et à tous les secrets associés. Aria, qui s’est depuis réfugiée sur la Citadelle, décide de se lancer dans la reconquête d’Omega, elle demande donc tout logiquement l’aide du seul homme surpassant Chuck Norris, le Commandant Shepard. Bizarrement, elle ne veut pas de son équipe… Shepard et Aria partent donc reconquérir la station. L’action ne tarde pas à se lancer et ne connaîtra ensuite que peu de temps morts. A notre sortie du relais cosmodésique le plus proche, les vaisseaux d’Aria déclenchent une bataille spatiale avec les vaisseaux stationnés autour d’Omega, une magnifique cinématique nous indique que nous sommes bien une fois de plus dans une « mission suicide ».

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Le Général Oleg Petrovsky ne manque pas de nous le rappeler par visio-conférence, ce fin stratège nous fait également preuve de son charisme et de son code d’honneur remarquable. La bataille spatiale tournant au vinaigre, nous sommes contraints d’atterrir d’urgence sur la station en empruntant les capsules d’évacuation. Notre Shepard entre ainsi en jeu aux cotés d’Aria, et à ce moment, nous n’attendons de voir qu’une chose : la rage destructrice de cette Asari. C’est chose faite lorsqu’elle utilise pour la première fois son pouvoir « Fusée » qui surpasse de loin n’importe lequel des pouvoirs de Shepard et d’Harry Potter réunis… Une explosion biotique extermine les troupes de Cerberus sur un rayon de 5 à 10 mètres aux alentours.

Une fois les défenses de la station neutralisées, les nouveautés promises défilent. A commencer par la rencontre de la première femme Turienne, Nyreen Kandros. Cette dernière mène une résistance acharnée contre l’occupation de l’Homme Trouble sur sa station avec l’aide de ses confrères, les mercenaires Serres, une bande de trafiquants de drogue reconvertis en défenseurs de la liberté. Nous découvrons alors que Nyreen et Aria se connaissent déjà très bien, qu’elles s’aiment autant qu’elles se détestent. Shepard devra donc prendre part à leurs disputes en choisissant de prendre partie pour l’une des deux demoiselles. Évidemment Aria représente le pragmatisme, elle est prête à sacrifier des innocents pour parvenir à ses fins, alors que Nyreen représente la conciliation, et cherche toujours à éviter des pertes inutiles. A ces nouveaux personnages s’ajoutent de nouvelles armes (le N7 Valkyrie et le Lance disque Chakram, initialement disponibles en bonus de pré-commande du jeu) très plaisantes à utiliser, ainsi que 5 nouveaux mods d’arme à récupérer lors des missions.  Enfin, cette extension est l’occasion de rencontrer de nouveaux ennemis comme les Mécha-Remparts de Cerberus (d’anciens méchas de sécurité LOKI appartenant aux mercenaires Eclipses désormais destinés à contenir la population d’Omega) et les Adjudants (des moissonneurs qui auraient été créés au-delà du relais Omega 4 et qui peuvent transmettre leur infection).


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Lorsque les objectifs importants sont atteints, Shepard et son escouade retournent généralement dans les avants-postes d’une de ses deux coéquipières. Les discussions avec les personnages y sont quasi-inexistantes. Les seuls bavards que nous croisons sont un marchand Elcor, Harrot (bien connu des joueurs de Mass Effect 2), une hackeuse humaine et un mécanicien Butarien qui nous confient les trois missions secondaires de cette extension. C’est là que la déception commence réellement à s’imposer. Les développeurs promettaient le DLC le plus important de Mass Effect 3 et un contenu imposant, or nous faisons finalement face à des missions secondaires quelconques où il est question de retrouver un canapé, une pièce ou de pirater trois/quatre terminaux. Ce n’est clairement pas ces missions secondaires qui vous rallongeront la durée de vie de cette mission. D’autant que si vous ratez un des objets à trouver, vous serez contraints de recommencer entièrement le DLC pour obtenir votre succès/trophée (voir vidéo guide en bas du test). Nous nous réconfortons avec les dialogues proposés par Aria et Nyreen qui nous permettent découvrir le vrai sens de leur relation, avant de repartir une nouvelle fois dans les bas fonds d’Omega.

Nous découvrons une multitude de lieux inédits de l’astéroïde comme ses mines d’Ezo ou encore son réacteur. C’est d’ailleurs dans ce dernier endroit que nous devons clairement affirmer notre position en faveur d’Aria ou de Nyreen, les appels du pied sont nombreux pour que nous cédions au pragmatisme, mais nous tenons bon. Les décors sont indéniablement le point fort de cette extension. Ce qui est loin d’être le cas de la musique, non pas qu’elle soit mauvaise, mais parce qu’elle est très peu présente dans cette extension, ce n’est pas faute d’avoir joué avec un casque Tritton. On aurait donc aimé des musiques plus audibles et marquantes, comme avait plutôt bien su le faire le DLC Leviathan. On peut également regretter le manque de révélations et d’enquêtes, car Omega ne reste en fait qu’un enchaînement de couloirs où le but principal est de faire du tir au pigeon. Heureusement la mise en scène reste toutefois très soignée, notamment le passage du massacre des troupes de Cerberus par une mitrailleuse (GIF) ou encore le discours d’Aria face à ses troupes. Les dialogues quant à eux, ne volent jamais très haut mais c’est plutôt compréhensible vu le contexte de la mission, il s’agit ici de faire le ménage et non pas d’enquêter sur des secrets de la galaxie.


Oui, ce DLC est indispensable

Après avoir visité de nombreux lieux et réalisés divers objectifs, nous arrivons vers la fin de l’extension. Quel lieu plus symbolique que l’Afterlife pour clôturer ce chapitre ? Shepard et son escouade partent donc à l’assaut de ce bastion pour intercepter le Général Oleg Petrovsky. Une fois de plus, il nous tend un piège et Aria en fait les frais. Shepard se retrouve finalement seul pour faire face aux adjudants et aux troupes de Cerberus, ainsi que pour sauver Aria. Nous parvenons à nos fins rapidement. Le Général, fidèle à sa réputation d’homme d’honneur, se rend sans condition. Cet homme sort définitivement des sentiers battus, on regrette vraiment de ne pas l’avoir du coté de l’Alliance. Il est encore question de choix, le joueur a la possibilité de le laisser vivre ou de l’abattre sur le champ. Cela aura un impact mineur sur les ressources de guerres récupérées à la fin de cette mission (400 points en tout à débloquer) et inexistant à votre retour sur le Normandy. Certes, vous récupérez le jeu d’échecs d’Oleg dans votre cabine… Mais aucun de vos coéquipiers ne fera référence à votre reconquête d’Omega dans ses dialogues et pire, Aria retournera au Purgatoire de la Citadelle, sans doute pour son canapé. Vous repartez donc en guerre contre les Moissonneurs, ni vu ni connu… Au compteur d’heures de jeu, nous relevons 2h30/3h00, et là on se dit que Bioware s’est peut être emballé sur ses promesses.

 

« Peuple d’Omega, je suis de retour.  »    Aria T’Loak


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Bonus