Dragon Age Inquisition, suite du fabuleux Dragon Age Origins et du très controversé Dragon Age II, est sorti en novembre dernier. Qu’en est-il de cette suite tant attendue ? BioWare a t-il été a la hauteur des attentes des fans ? Sihna et MarsEthan vous proposent une critique du jeu afin de vous fournir une réponse sans véritables spoils. De plus, Dragon Age Inquisition fait office de test pour Mass Effect 4, tant les deux licences sont proches l’une de l’autre : elles sont développées par Bioware, sur le même moteur graphique : FrostBite 3, et possèdent des composantes similaires (romances, choix de dialogue, compagnons…).
Annonce et sortie
En septembre 2012, le troisième opus de la saga Dragon Age est officiellement confirmé comme étant “Dragon Age III : Inquisition” par Mark Darrah (Producteur Exectutif) dans une lettre ouverte. Le jeu perdra plus tard son “III” pour devenir simplement “Dragon Age Inquisition”. Mais c’est bien lors de la conférence d’Electronic Arts à l’E3 2013 que la communication autour du jeu prend son envol grâce à la première bande-annonce :
Prévu initialement pour le 7 octobre 2014, Dragon Age Inquisition toujours développé par BioWare Edmonton et Electronic Arts, est finalement sorti le 20 novembre 2014 sur Playstation 3 et 4, Xbox 360 et One, et sur Windows. Le jeu remporte alors le prix du meilleur jeu de l’année et du meilleur RPG lors des Game Awards 2014.
Rétrospective de la saga
Le premier Dragon Age, Dragon Age Origins, sort en 2009 pour le plus grand bonheur des adeptes de RPG. Ce nouvel univers développé par BioWare propulse les joueurs dans le monde de Thédas et leur propose d’incarner au choix un protagoniste homme ou femme, possédant une classe et une spécialisation.
Une fois votre personnage cerné, vous voilà fin prêt pour une grande aventure qui vous conduira vers la voie des Gardes des Ombres et vous fera crapahuter dans tout Férelden pour mettre fin à l’Enclin, une invasion de l’Engeance sortant des Tréfonds et dirigés par un gros Dragon, l’Archidémon. Le jeu vous donnera de multiples possibilités quant à vos choix durant toute votre aventure, ce qui vous permettra de personnaliser un peu (beaucoup) votre expérience. Evidemment, vous ne serez pas seuls durant ce long périple, au cours de votre aventure vous rencontrerez beaucoup de protagonistes dont des compagnons prêts à se sacrifier à vos côtés (dont un gros molosse), vous combattrez, festoierez, rirez, bais… enfin vous serez en bonne compagnie.
S’en suivra en 2011 un deuxième épisode, simplement nommé “Dragon Age 2”. Le jeu ne fait clairement et malheureusement pas l’unanimité, le joueur ne peut plus choisir la race jouable et compétences, spécialisations et artisanat différents du précédent opus. Vous voici donc dans la peau de Hawke, votre personnage s’enfuit de Lothering lors de l’Enclin. L’histoire ne prend plus place en Férelden, mais dans les Marches Libres de Kirkwall, un monde ouvert bien moins grand que le précédent. Il n’est plus question non plus d’Enclin, Hawke se voit désormais confronté à des affrontements opposants Mages et Templiers. En revanche, il est une nouvelle fois question de choix cruciaux, et par conséquent le héros devra se placer d’un côté ou de l’autre. Le jeu intègre de nouveaux compagnons plus ou moins charismatiques et sympathiques, les joueurs qui auront fait le DLC Dragon Age Awakening pourront même retrouver des visages familiers. Si vous souhaitez en savoir plus sur la franchise Dragon Age, nous vous invitons à découvrir notre précédent dossier consacré à la saga.
Importation et création de personnages
Dragon Age Keep (éditeur de sauvegarde)
Dragon Age Keep est un éditeur de sauvegarde vous permettant de collecter toutes les informations de vos anciennes parties de DAO et DA2 puis de les transférer directement dans Dragon Age Inquisition. Il propose un fonctionnement relativement simple, cependant parsemé de quelques bugs, qui vous permet également de construire votre sauvegarde de départ alors même que vous n’avez jamais joué aux premiers opus.
Petit plus, on vous narre en vidéo un résumé des 2 premiers opus en incluant vos choix dans cette narration, et en plus c’est très joli. Cependant Dragon Age Keep reste assez controversé, beaucoup de joueurs disent être insatisfaits à cause notamment des problèmes d’importation de sauvegarde rencontrés.
L’Inquisiteur, création du personnage
L’outil de personnalisation a clairement changé et vous pourrez vous amuser pendant de longues heures et finir par faire un des frères Bodgdanov. Blague à part, créer un personnage charismatique relève parfois du véritable défi. Le gros point noir réside dans les cheveux en papier mâché qu’on nous sert, il y a un réel contraste entre les graphismes très réalistes qu’on nous fournit pour constituer un visage, et les cheveux et barbes relativement immondes.
Les autres éléments du visage (nez, bouche, yeux) sont quant à eux peu modifiables, mais les possibilités restent tout de même assez étendues. Lors de la création de votre personnage, vous aurez également la possibilité de choisir entre deux voix et bien entendu le choix du sexe. Le corps n’est quant à lui toujours pas modifiable.
Présentation vidéo de l’outil de création de personnage :
Votre personnage une fois constitué, passons aux choses sérieuses, selon la race que vous choisirez vous ne commencerez pas le jeu de la même manière cela va s’en dire :
- Si votre choix se pose sur un/e Humain/e votre Inquisiteur/trice sera un/e noble de la famille Trévelyan d’Ostwick, provenant des Marches Libres. Vous recevez un point de compétence supplémentaire à sa création.
- Vous choisissez d’incarner un Nain/e, bien entendu, vous ne pourrez pas incarner un/e mage, vous incarnerez donc un Nain/e Surfacien/ne membre du Carta et de la famille Cadash. Vous recevez un bonus de défense magique de 25% à sa création.
- Pour les Elfes votre Inquisiteur/trice sera un/e Dalatien/ne membre du clan Lavellan. Vous recevez un bonus de défense à distance de 25% à sa création.
- Enfin, en choisissant la nouvelle race proposée, Qunari, vous jouerez un/e Vashoth qui n’a jamais suivi le Qun. A sa création vous recevez un bonus de défense au corps à corps de 10%.
Le choix de votre spécialisation changera un tout petit peu votre histoire. On retrouve les fameuses classes et spécialisations qui ont peu évolué :
- Guerrier : Héraut, Templier et Psychomancien
- Mages : Chevalier Enchanteur, Nécromancien et Mages des Failles
- Voleur : Artificier, Assassin et Tempête
Le gameplay
Intrigue
Dragon Age Inquisition est la suite directe de Dragon Age 2, les événements faisant suite à la fin de ce dernier.
Depuis une année, Thédas est plongé dans le chaos. Les Mages ont voté la dissolution du Cercle, conséquence du renforcement des restrictions les concernant suite aux évènements de Kirkwall. L’Ordre des Templiers a failli à ses devoirs afin de remettre les Mages dans le « droit chemin » par la force, ces derniers pensaient qu’un tel évènement surviendrait, mais prédisaient une guerre éclair, ils se trompaient. Le conflit opposant Mages et Templiers pourrait durer une éternité sans voir l’un des camps prendre le dessus sur l’autre, c’est pourquoi Justina V, Divine de la Chanterie, décida de convoquer les deux partis à un Conclave, où chacun pourrait discuter ouvertement afin de trouver un compromis pour mettre fin à cette guerre sanglante.
Tout bascule lorsqu’une explosion dévastatrice ravage les lieux, tuant tout le monde au passage et ouvrant une brèche énorme dans le ciel, donnant sur l’Immatériel. Des démons s’échappent de cette brèche qui ne cesse de s’élargir, et Thédas tombe dans un chaos encore plus profond. En plus des démons qui déferlent de l’immatériel, le conflit entre Mages et Templiers reprend de plus belle, les uns accusant les autres de cette attaque. Mais une lueur d’espoir nait de ce chaos. On dit que parmi les ruines du Saint Temple Cinéraire, quelqu’un aurait été tiré d’une faille de l’Immatériel par Andrasté Elle-même ! Cette personne est donc la seule survivante à cette hécatombe, et un grand destin l’attend !
L’exploration
Après avoir créé votre personnage, vous voilà propulsé dans une aventure épique. Vous devrez visiter les nombreuses régions de Thédas afin de mener votre mission à bien. Dans Dragon Age Inquisition, BioWare a poussé l’exploration très loin. Le monde qui vous est proposé est très vaste, mais ce n’est pas un « open world » tel qu’on se l’imagine, façon Skyrim ou GTA, où vous pouvez librement aller d’un point A à un point B. Ici, le studio a repris les bases de Dragon Age Origins : « l’open world » consiste en de nombreuses et vastes régions réparties dans tout Thédas.
Vous débloquerez ces régions à la table d’État-major, en dépensant des points de pouvoir que vous aurez préalablement gagné. D’Orlais à Férelden, vous passerez par des lieux divers et variés lors de quêtes principales ou secondaires, d’un bord de mer orageux à un désert immense s’étendant à perte de vue, en passant par des marécages infestés de morts vivants, montagnes enneigées ou encore magnifiques forêts verdoyantes aux arbres immenses…
Cependant, bien que les lieux à explorer soient nombreux et variés, les occupations, elles, sont tout aussi nombreuses mais beaucoup moins variés. En effet, d’une région à l’autre vous trouverez souvent les même objectifs tels que : découvrir des lieux, ramasser des objets, trouver des ressources, mini-jeux, fermetures de failles, revendications… Sans compter les quêtes secondaires (parfois liés à un compagnon), et les ennemis qui vous tombent dessus assez souvent (si vous habitez en Thédas et que vous n’êtes pas lourdement protégé et armé, restez chez vous).
Passer plusieurs heures à traverser une carte de long en large pour trouver et compléter chaque quête et objectifs peut devenir long et lassant, casser l’immersion, et le fait que la carte se dévoile au fur et à mesure n’aide pas. Mais d’un côté, mieux vaut en faire trop que pas assez. Puis le travail fourni par BioWare pour les graphismes et la diversité des régions rattrapent ces quelques défauts (et personne n’oblige le joueur à explorer chaque carte dans ses moindres recoins), pour finir, il vous sera possible d’utiliser diverses montures (bien que finalement, ces dernières soient plutôt obsolètes).
L’équipement
L’exploration est dangereuse, aussi, avant de vous lancer, il vous faudra au préalable penser à vous équiper ! Lors de vos nombreuses péripéties à travers tout Thédas, vous devrez ramasser des matériaux qui serviront plus tard à créer et améliorer votre équipement ainsi que celui de vos compagnons.
Les végétaux vous seront utiles pour la confection de potions (guérison, régénération, grenades), et les minéraux, métaux, peaux et tissus seront nécessaires pour l’amélioration et la création d’équipement. Bien que trouver tout ceci soit fastidieux, la tâche sera quelque peu facilitée par un système de « sonar » qui met les objets avec lesquels vous pouvez interagir en surbrillance et indique leur position sur le radar.
Pour forger votre équipement, il vous faudra au préalable trouver des plans de fabrication, une fois ceux-ci en votre possession, il vous suffira d’aller dans une forge, et le travail pourra commencer. En général, l’équipement est créé à l’aide de plusieurs composants que vous devrez combiner afin d’obtenir la valeur d’armure et les effets souhaités, qui sont très variés. Sachez aussi que selon les matériaux que vous utiliserez, vos créations auront différentes textures et couleurs (ce qui peut être une bonne ou une mauvaise chose) !
Après avoir fabriqué votre équipement, il vous sera aussi possible de l’améliorer afin d’y ajouter des effets, ou des renforts de dégâts ou de protection. Par exemple, pour une armure, vous pourrez ajouter à l’objet d’origine des bottes, ainsi que des protections aux bras. Pour ceux qui ne souhaitent pas se lancer dans le crafting, ne vous en faites pas, vous trouverez un peu partout de nombreuses armes et armures, parfois de très bonne qualité, mais souvent de moins bonne facture qu’une armure entièrement créée à la forge.
Les combats
Les ennemis ne manquent pas dans Dragon Age Inquisition, et certains vous donneront du fil à retordre ! Afin d’éviter de vous compliquer la tâche, il vous est conseillé de bien répartir vos points de compétences. Vous obtiendrez un point de compétence pour chaque niveau gagné, et vous pourrez les répartir selon deux types de capacités : « actives », et « passives ». Les capacités « actives » vous donneront de nouvelles attaques qui consommeront instantanément de l’endurance ou de la mana, que vous pourrez assigner à l’un des huit raccourcis (sur console) ; tandis que les capacités « passives » vous donneront des atouts (force, ruse, volonté, constitution, etc…) ainsi que des bonus permanents.
Pour vos compagnons, il vous sera proposé de répartir les points automatiquement, mais il est tout de même conseillé de prendre le temps de le faire manuellement, car vous pourrez prendre le contrôle d’un compagnon un combat (ce qui pourra se révéler utile dans certaines situations), il paraît donc logique que connaître les capacités de ces derniers est important. De plus, de cette façon vous pourrez créer l’équipe qui vous conviendra le plus, chacun ayant son rôle dans le groupe. Vous pourrez ainsi attaquer de façon stratégique les ennemis les plus forts !
Par exemple : un mage de soutien qui s’occupera de vous donner des protections tels qu’un bouclier ou de vous réanimer, un guerrier attirera tous les ennemis sur lui en encaissant les dégâts, tandis qu’un autre mage utilisera des attaques de zone afin de toucher le plus d’ennemis possible, et enfin un voleur qui servira à attaquer les derniers ennemis.
Pour ce qui est du gameplay en combat, vous pourrez opter entre deux solutions :
- La première : en temps réel. Vous vous battez avez le personnage que vous désirez (vous pouvez passer d’un personnage à l’autre quand vous le souhaitez). Il vous faudra maintenir la touche d’attaque enfoncée afin que votre personnage exécute une série d’attaques simples, et vous pourrez aussi choisir de lancer des attaques spéciales qui auront un temps de recharge défini et qui consommerons de l’endurance ou de la mana. Les personnages contrôlés par l’IA se battront comme ils peuvent, et n’hésiteront pas à utiliser les techniques que vous aurez choisi de leur enseigner.
- La deuxième façon est la caméra tactique. En l’activant, le temps s’arrêtera et vous aurez une vue globale de la bataille par le dessus. Vous pourrez alors choisir, personnage par personnage, la compétence à utiliser sur l’ennemi ou l’allié souhaité. Une fois ceci fait, il vous suffira d’avancer le temps afin de laisser se dérouler le combat, puis à nouveau suspendre le temps pour élaborer la prochaine attaque. Ce mode est surtout utile pour les combats compliqués, ou pour les joueurs voulant un contrôle total de la bataille, et devient presque indispensable pour les difficultés supérieurs (à partir du mode difficile).
Les personnages
En plus de les avoir à vos côtés en combat, vous pourrez interagir avec certains personnages, et ainsi lier des liens entre ces derniers et l’Inquisiteur. Certains sont même romançables. Tout d’abord, il y a les compagnons, ceux qui vous suivront lors de vos périples. Ces derniers sont neuf (comme la communauté de l’anneau ou presque puisque avec l’Inquisiteur vous serez dix).
A vous se joindront donc trois mages :
- Solas Elfe apostat qui rejoindra l’Inquisition de son plein grès afin d’aider grâce à ses nombreuses connaissances sur l’Immatériel ;
- Dorian, un paria originaire de Tévintide, une société douteuse ;
- Vivienne, une puissante mage originaire d’Orlais.
Trois guerriers :
- Cassandra, qui était déjà présente dans Dragon Age 2 ;
- Taureau de fer, un Qunari massif à la tête d’un groupe de mercenaire portant le nom de «la charge» ;
- Ainsi que Blackwall, un Garde des Ombres qui se joindra à l’Inquisition afin de l’aider dans sa tâche.
Enfin, trois voleurs :
- Varric, lui aussi présent dans Dragon Age 2, compagnon de Hawk. Ce dernier accompagnait Cassandra lorsque les événements se déclenchèrent ;
- Sera, une Elfe frénétique et espiègle ;
- Et enfin, Cole, un personnage mystérieux qui ne manquera surement pas d’éveiller votre curiosité.
En plus de ces compagnons, vous aurez trois conseillers, qui représenteront les trois branches principales de l’Inquisition : la force militaire, le réseau d’espionnage et la diplomatie.
Tout d’abord Cullen, il a consacré la moitié de sa vie à l’Ordre des Templiers. Ayant aujourd’hui quitté l’Ordre, il se met au service de l’Inquisition en supervisant la partie militaire. Ce dernier est un personnage récurrent de la série, il est présent depuis Dragon Age Origins. Ensuite, pour le plaisir de certains, Léliana fait son retour en se mettant au service de l’Inquisition. Elle s’occupera du réseau d’espionnage et sera d’une aide précieuse grâce à ses informations. Enfin, Joséphine aura la tâche de gérer la partie diplomatie de l’Inquisition. C’est une excellente médiatrice et oratrice, son rôle d’ambassadrice lui va parfaitement.
Les conseillers vous serviront pour des missions à la table d’état-major. En effet, il vous sera soumis des requêtes ou des problèmes, auxquels vous devrez répondre à l’aide de vos trois conseillers, chacun proposant une solution différente de l’autre (le temps que mettra la mission à s’effectuer changera d’un personnage à l’autre). Ces missions vous rapporteront en général des récompenses telles que de l’équipement, de l’or, du matériel ou encore de l’influence.
Enfin, reste encore quelques personnages divers avec lesquels vous pourrez échanger quelques conversations, tels que le forgeron, les marchands ou autres, mais surtout : Morrigan. Personnage important et énigmatique de la série (Dragon Age Origins), Morrigan fait son come-back dans Dragon Age Inquisition en apportant son lot de réponses, mais qui soulèvent encore quelques questions. Pour les joueurs de Dragon Age Origins et Dragon Age 2, sachez que vous aurez des nouvelles de votre Garde des Ombres et aussi de Hawk !
Comme dans la majorité des jeux de BioWare, les dialogues avec les personnages sont plutôt poussés, et si on s’y intéresse, on peut voir que chacun a sa propre façon de penser, sa propre raison de sa battre aux côtés de l’Inquisition, etc…
Vous pourrez nouer des relations avec ces personnages, allant de l’amitié à l’antipathie en passant par l’amour. Les dialogues que vous aurez avec eux affecterons la façon dont ces derniers vous perçoivent, et il ne fait nulle doute que certains ne vous porterons pas dans leur cœur, et ce sera réciproque. Certains pourraient même aller jusqu’à quitter l’inquisition.
Les choix
Comme à son habitude, BioWare nous propose (ou nous impose) des choix. Parfois faciles, parfois moins faciles. Ces choix auront tous des répercutions au long du jeu (peut-être même plus loin ?) et ce à des degrés différents. Vous aurez d‘abord des choix simples, entre soutenir telle ou telle personne, ce qui vous vaudra le contentement de l’un et la désapprobation de l’autre, mais aussi des choix a l’apparence simple mais pas tant que cela. Par exemple les choix avec les missions de conseillers à la table d’état-major changeront le point de vue des gens de l’extérieur sur l’Inquisition. Ainsi, vous pourrez faire de l’Inquisition une armée impitoyable crainte ou adulée.
Cette vision que certaines personnes auront de l’Inquisition dépendra aussi de choix beaucoup plus important, comme vos alliances. Ces choix ne seront pas à prendre à la légère, car certains désapprouveront et ne manqueront pas de vous le faire savoir, à commencer par l’autre parti. Vous devrez aussi faire face à des choix « moralement difficiles » (selon votre degré d’implication dans le jeu), tels que des sacrifices par exemple (souvenirs de Virmir…). Dans ces moments, il vous faudra parfois réfléchir « froidement » afin d’arriver à donner une réponse
Enfin, en tant qu’Inquisiteur, vous aurez un autre type de choix ! Vous devrez juger des criminels au nom de l’Inquisition, et distribuer les peines. Vous aurez entièrement le choix, entre pardonner, condamner tel qu’il se doit ou punir sévèrement ! A vous de voir, vous êtes seul juge. En revanche, encore une fois certains approuveront (ou pas) vos choix.
Fort Céleste
L’inquisition a besoin d’un bastion, et ce sera Fort Céleste. Vous débloquerez ce lieu plus tard dans votre aventure. C’est ici que vous aurez l’opportunité de juger depuis votre trône, que vous lancerez vos missions depuis la table d’état-major, mais aussi que vous discuterez avec vos compagnons.
Fort Céleste pourra aussi accueillir marchands et forgerons, et vous pourrez gérer votre équipement à votre convenance. Il vous sera aussi possible de personnaliser certaines parties de votre fort, qui sont au nombre de trois (jardins, tour et cour). Vous pourrez aussi choisir de décorer le fort comme vous le voulez en achetant ou débloquant des lits, bannières, vitraux, trônes ou décorations générales. Fort Céleste ne manque pas de vie, on pourrait juste regretter la musique « militaire » un peu lourde et répétitive au bout d’un moment.
Le multijoueur
Le multijoueur de Dragon Age Inquisition n’a qu’une légère connexion avec la campagne solo, il se déroule en parallèle de l’histoire de l’Inquisiteur : vous exécutez des missions avec une équipe pour le compte de l’Inquisition.
Vous aurez le choix entre douze classes prédéfinies. Seuls trois seront disponible au début, cependant, vous aurez la possibilité de débloquer les autres de deux façon différentes : trouver l’objet via une récompense de quête (dans un coffre ou sur un ennemi), ou fabriquer son armure grâce au système de craft du mode solo que l’on retrouvera ici avec une nouveauté : vous pourrez maintenant recycler des objets afin de récupérer des matériaux (et ainsi créer de nouveaux objets avec).
Bien que 12 classes prédéfinies soit un peu « léger » en terme de personnalisation, vous pourrez vous rattraper sur le système de craft qui vous propose un large choix de personnalisation d’armes et armures. Comme pour le mode solo, il vous faudra au préalable des plans afin de fabriquer armes et armures, vous trouverez ces derniers dans les coffres, ou sur les ennemis.
A chaque niveau gagné, vous obtiendrez un point à dépenser dans une capacité au choix. Vous pourrez débloquer un maximum de 20 points, les personnages étant bloqués au niveau 20, mais vous pourrez le promouvoir et le retrouver au niveau 1.
Le multijoueur étant dépourvu de mode « pause active », ce dernier est plus orienté action que la mode solo, ce qui implique de gros changements dans les arbres de compétences. On retrouvera donc plus de compétences actives, mais on retrouvera aussi des compétences passives qui sont absents des arbres de compétence originaux. On retrouvera parfois même des capacités à la base issues d’autres classes. Point décevant : on ne peut affecter que quatre raccourcis pour les capacités (contre huit en solo), les quatre autres raccourcis étant dédiés aux potions et grenades en tout genre.
Le mode multijoueur vous propose aussi une boutique où il vous sera possible d’échanger de l’argent réel contre de l’argent factice, que vous pourrez aussi trouver au cours de vos parties. Cet argent servira à acheter des coffres contenant de l’équipement plus ou moins rare selon la taille (et donc le prix) du coffre. Vous pourrez y débloquer armes, armures, améliorations ou encore potions. Vous aurez ensuite le choix entre lancer une partie rapide ou créer une partie. Lorsque vous créerez une partie vous aurez le choix du type de salon (privé ou public), et vous pourrez inviter jusqu’à trois amis. Vous aurez le choix entre trois difficultés, chacune correspondant à « une fourchette » de niveaux (routine : 1 à 8 ; risqué : 8 à 16 ; périlleux : à partir de 16).
Il vous sera aussi proposé trois destinations : ruines Elfiques, Château Orlésien et ruines Tévintides (pour le moment), mais chaque destination sera différente. Le level design sera assez similaire, vous retrouverez des couloirs et des salles mais les décors seront différents, ainsi que les ennemis, les quêtes, etc… Vous trouverez aussi, selon la partie, des niveaux alternatifs qui nécessiteront les capacités spéciales de certaines classes (détruire un mur avec un guerrier, détruire une barrière magique avec un mage et crocheter une serrure avec un voleur).
Le but sera de vaincre des vagues d’ennemis, tout en effectuant des missions, et à la fin vous devrez combattre une vague avec des ennemis plus nombreux et plus puissants, qui nécessiteront une bonne coordination de la part des joueurs. Une partie durera environs 20 à 30mn.
Avis des rédacteurs
- MarsEthan :
Pour moi, ce jeu est sans conteste le meilleur de l’année. Une centaine d’heures pour finir le jeu (pas à fond en plus), c’est énorme, au moins je n’ai pas dépensé mon argent pour rien, surtout que ce jeu est facilement rejouable !
Il y a quand même quelques points qui font que Dragon Age Inquisition aurait pu être meilleur, à commencer par un problème tout bête : les touches action et sauter sont les mêmes sur PS4, ce qui est assez handicapant des fois surtout en combat quand on appuie pour sauter et éviter de se prendre un méchant coup mais que le personnage décide de se baisser pour ramasser un truc, et du coup se prendre le méchant coup dans la face. Et enfin, la fin ! Je ne peux pas dire grand-chose sans spoiler, mais la fin n’est pas digne du reste du jeu. Bien sur le jeu reste très bon, mais BioWare a encore fait une boulette sur la fin (je ne parle pas de la façon dont elle se termine, mais de la façon dont elle se déroule).
Il y a aussi certaines phases d’exploration qui peuvent devenir un peu longues et lassantes, mais ça c’est par ce que je poussais l’exploration loin, en voulant dévoiler toute la carte, ramasser autant d’objets que possible et achever toutes les quêtes, donc je ne vais pas trop en tenir compte. En revanche il y a un gros défaut, qui je trouve ne ressemble pas à BioWare, ce sont les romances ! J’ai romancé Cassandra, qui est quand même un des personnages principaux, et pourtant la romance n’est pas poussée bien loin. Selon moi, n’importe quelle romance de Mass Effect est plus riche ! C’est vraiment dommage. Enfin, ces quelques défauts ne sont rien par rapport au reste du jeu qui est juste génial ! Et quand je vois ça, ça me rassure pour le futur de Mass Effect ! Vivement la suite !
- Sihna :
N’ayant pas terminé le jeu je ne peux pas vraiment conclure en donnant un avis définitif, mais pour le moment je suis très satisfaite de ce qui a été fait sur cet opus, il est très immersif, les compagnons ont tous une personnalité propre et intéressante même si certains sont beaucoup plus charismatiques que d’autres, et le gameplay est assez bon, si ce n’est qu’il n’est pas vraiment optimisé pour jouer sur PC, mais on se débrouille.
Petit bémol sur le démarrage du jeu, j’aime bien faire les choses correctement donc j’ai passé une bonne vingtaine d’heures à faire des quêtes secondaires plutôt chiantes pour la plupart, c’était un peu long et rébarbatif, mais bon, quand ça démarre, ça démarre ! Egalement un bémol sur ma romance et les relations avec les compagnons en général qui d’après moi ne sont pas assez approfondies, on était bien mieux loti dans DAO de ce côté-là.
BioWare a également du mal à garder les compagnons intéressants d’un opus à l’autre, Anders était génial dans DAO Awakening qui même avec une histoire qui évolue aurait pu rester un personnage attachant, il en est de même pour Varric dans DAI, je vouais un culte à ce personnage dans DA2 que je ne voue plus vraiment dans DAI, il est passé d’un personnage ultra charismatique et drôle dans DA2 à une personne plutôt fade dans DAI, malgré une refonte graphique qui lui fait du bien il y a un peu une impression de coquille vide, et c’est une grosse déception. Dans l’ensemble DAI reste un jeu qui envoie du pâté, si Bioware conserve les qualités de ce jeu en prenant en compte les critiques, on risque d’avoir une sacrée claque sur le prochain Mass Effect.
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