Il a été le plus gros succès de l’année 1998, et est toujours aujourd’hui considéré comme le meilleur jeu de Stratégie en Temps Réel de tous les temps. Ayant été source d’inspiration pour bon nombre de futurs jeux par la suite, et Mass Effect ne déroge pas à la règle, StarCraft a créé tout un univers de science-fiction absolument passionnant ainsi que plusieurs personnages cultes. Ses diverses extensions et sa suite, StarCraft II, sortie en 2010, ont continué à développer la popularité de ce jeu qui a également été un pionnier de la scène Esport, notamment en Corée du Sud avant même les années 2000.
Une prison intergalactique
Le premier StarCraft débute en 2499, et toute l’action se passe dans le secteur Koprulu. Cette zone située aux confins de la Voie Lactée a été utilisée par les Terriens pour exiler tous les indésirables de la planète, notamment les criminels mais aussi les mutants et les cyborgs, afin de lutter contre la surpopulation qui frappe la Terre. Ces exilés, les Terrans, laissés à eux-mêmes, vont alors se battre entre eux afin de déterminer qui prendra le contrôle de la zone et c’est finalement la Confédération qui s’impose. Mais elle doit régner tout en luttant contre un groupe de rebelles, les Fils de Korhal, mené par Arcturus Mengsk.
Des races bien différentes
Mais un jeu de science-fiction ne saurait être complet sans des races extra-terrestres, et il en existe deux dans StarCraft. Il y a d’abord les Protoss, race alien extrêmement avancée avec une technologie de pointe ainsi que de forts pouvoirs psychiques. Mais chez eux aussi se trouve un groupe rebelle, appelé les Templiers Noirs et qui ne partagent pas le lien psionic reliant tous les Protoss entre eux. Ils sont surtout en guerre contre l’autre espèce alien, les Zergs, et il n’hésite pas à annihiler la moindre planète qui commence à être envahie par les Zergs, qu’il y ait des humains ou non dessus.
Les Zergs, quant à eux, fonctionnent bien différemment et forment en vérité un essaim, regroupant plusieurs espèces différentes mais affichant un génome commun. Ils sont donc capables de se multiplier très rapidement et de s’approprier le matériel génétique de leurs proies, qui deviennent alors Zerg à leur tour. Le tout est dirigé par le maître-esprit, représentation physique de la conscience collective de tous les Zergs, et celui-ci communique à tous les autres via les cérébrats, entités jouant le rôle de neurones du cerveau Zerg.
3 campagnes possibles
Et c’est au milieu de cet affrontement entre ces 3 factions que débute le jeu StarCraft. Il est alors possible de jouer 3 campagnes différentes, chacune en incarnant un personnage d’une des factions.
La campagne Terran suit les aventures de Jim Raynor, un ancien soldat de la Confédération devenu bandit avant d’être capturé et nommé marshall de la Confédération sur la planète Mar Sara. Le jeu débute alors qu’il défend cette planète contre une invasion de Zergs. Il sera ensuite forcé de rejoindre les Fils de Khoral avant de se révolter et de devenir le chef d’un nouvel empire, le Dominion.
La campagne Zerg permet d’incarner le personnage le plus mythique de toute la saga StarCraft, à savoir Sarah Kerrigan. Au départ humaine et soldat d’élite de la Confédération, elle rejoindra elle-aussi les Fils de Khoral mais sera trahie par Mengsk qui l’abandonnera face à une attaque de Zergs. Elle ne mourra toutefois pas mais deviendra Zerg elle-même et, après la mort du maître-esprit, elle finira même par prendre le contrôle de toutes les armées Zerg.
Enfin, la campagne Protoss suit Zeratul, un Templier Noir. Il sera le premier à tuer un cérébrat et sera le principal responsable de la réconciliation entre les Templiers Noirs et les autres Protoss, qu’il accueillera sur sa planète, Shakuras, lorsque celle des Protoss sera envahie par les Zergs. Finalement, il sera l’instigateur de la mission permettant de vaincre le maître-esprit Zerg.
Livres et tournois
StarCraft propose donc un univers extrêmement riche et diversifiée, surtout pour un jeu sorti en 1998. A l’époque, c’est un véritable raz-de-marée, et avec plus de 11 millions de copies vendues dans le monde au jour d’aujourd’hui, il est le STR le plus populaire de l’histoire. Et comme pour Mass Effect, des romans reprenant l’univers du jeu ont aussi vu le jour après la sortie du premier opus. Son mode multi-joueurs a également été à l’origine de l’essor de l’Esport, avec les premiers tournois entre professionnels et les premières diffusions télévisées en Corée du Sud ayant lieu dès 1999. StarCraft II, sorti 12 ans plus tard, a suivi une trajectoire identique et son mode multi-joueurs fait désormais partie des plus hautes sphères de la scène Esport, avec de nombreux tournois suivis par une foule de parieurs et de spectateurs.
L’aventure continue
L’histoire de la campagne individuelle de StarCraft II a l’avantage de se dérouler dans le même univers que le premier et en suivant le destin des mêmes personnages, car l’aventure ne se déroule que 4 ans après la fin du premier, sachant qu’il faut tout de même avoir joué à l’extension Brood Wars avant de s’aventurer sur StarCraft II car de nombreuses choses s’y passent. Nous ne spoilerons pas l’histoire ici pour ceux qui n’y auraient pas encore joué, mais ce sera surtout sur les personnages de Sarah Kerrigan et de Jim Raynor que l’action se portera, avec de nombreuses trahisons et retournements de situation. Deux autres extensions de StarCraft II sont sorties depuis, Heart of the Swarm en 2013 et Legacy of the Void en 2015.
L’univers de StarCraft, créé par les développeurs de Blizzard Entertainment, est donc le principal responsable du succès du jeu car ils ont été capables de créer un monde de science-fiction à la fois cohérent et très riche de nombreuses spécificités, factions et planètes, le tout agrémenté de plusieurs personnages mythiques. Et ajoutez à cela un mode multi-joueurs qui fait les beaux jours de l’Esport, et vous avez là un des titres de science-fiction qui aura le plus marqué l’histoire du jeu vidéo.