Interview de Mac Walters : Fin controversée, comics et Mass Effect 4 Simon N7 14/10/2013

Interview de Mac Walters : Fin controversée, comics et Mass Effect 4

Mac Walters, important contributeur de l’univers Mass Effect, était présent ce week-end au Comic Con de New York, l’un des grand rendez-vous des fans de comics en cette rentrée. Dans une interview réalisée par le site américain Complex.com, l’auteur de Mass Effect 2 et 3, puis plus récemment de Mass Effect Foundation, revient sur la création de cette nouvelle série de comics et sur son rôle au sein de la franchise Mass Effect. C’est également l’occasion d’avoir le ressenti de Walters sur la fin controversée de Mass Effect 3 dont il est l’un des principaux ‘responsables’, et sur ce qui nous attend à l’avenir, avec Mass Effect Andromeda.

 

Pourquoi avez-vous décidé de faire une série de 12 épisodes avec ME Foundation plutôt que de faire une série en 4 parties comme vous l’aviez fait dans le passé avec ME Redemption et Invasion ?

Mac Walters : Je pense que c’est avant tout parce que Dark Horse a rencontré un certain succès avec les précédents comics, ils voulaient donc poursuivre l’aventure. Avec la fin de la trilogie Mass Effect, nous savions que nous avions un peu de marge de manœuvre, alors j’ai donné mon accord pour contribuer à la suite de l’aventure. Ça a été un défi, mais à la fin, je suis content que nous ayons décidé de le faire car cela nous a permis de proposer davantage de contenu au cours des 12 comics de Foundation par rapport à ce que nous aurions pu faire avec quatre comics, comme cela fut le cas auparavant.

 

Alors, comment cela va élargir l’univers de Mass Effect ?

Mac Walters : Avec Mass Effect Homeworlds, nous avions opté pour un concept jusque là inédit qui revenait sur l’histoire d’un personnage pour chaque numéro. Et pour moi, c’est le plaisir de la bande dessinée. Ces personnages ont des histoires séparées. Ce sont les amis du commandant Shepard, et nous proposons d’explorer leur vie dans la bande dessinée, généralement à travers leurs yeux. Cela s’est bien passé. Mais après certains lecteurs souhaitaient également découvrir le passé des autres personnages comme Ashley ou Wrex. Alors Foundation est apparu comme la solution parfaite pour présenter cette multitude de personnages encore inexploités dans nos comics.

 

Dans le numéro 5 de Foundation, qui sort en Novembre, l’histoire que vous proposez nous ramène à Mass Effect 2 et à Shepard. Pouvez-vous en nous dire plus à ce sujet ?

Mac Walters : Toutes les histoires que nous proposons s’encrent au sein de l’univers Mass Effect. Parmi les histoires proposées, il y a effectivement certaines aventures qui se déroulent au cours des jeux Mass Effect comme vous le faites remarquer. Et plus nous avançons le long de la série, plus nous commençons à faire avancer Rasa (l’un des pseudos empruntés par Maya Brooks) vers l’endroit où nous la retrouvons en tant que Maya Brooks dans le DLC Citadelle de Mass Effect 3.

 

Est-ce que cette série de comics aura une influence sur l’avenir de la série ?

Mac Walters : Mass Effect Foundation est avant tout destiné à renforcer l’univers existant aujourd’hui, et non pas faire le pont vers le nouvel univers qui sera mis en place. Bien sûr, nous avons déjà parlé d’un quatrième épisode de Mass Effect, et je ne peux pas imaginer que ce travail ne sera pas utilisé pour ce nouvel épisode parce que je pense que c’est là que nous réussissons le mieux. Quand la bande dessinée s’intègrent directement aux aventures proposées par les jeux vidéo. Parce que nous ne voyons pas les comics comme de simples produits supplémentaires indépendant des jeux Mass Effect. Nous voulons que les comics s’adaptent parfaitement aux jeux. Donc, j’imagine que, dans l’avenir, si tout continue à aller bien, nous ferons la même chose quand le prochain Mass Effect sortira.

 

Maintenant que le commandant Shepard est parti, êtes-vous sur un nouveau départ, ou allez-vous poursuivre l’histoire d’origine ?

Mac Walter : Eh bien, je ne peux pas entrer dans les détails, mais l’idée est que nous avons décidé de raconter une histoire qui ne se rapporte pas nécessairement aux événements de Shepard.  Au delà, le plus important reste que ce futur épisode doit être un Mass Effect. Il ne peut pas simplement être un spin-off. Il doit être un vrai jeu Mass Effect en son cœur, à sa base. Cependant, il se passera de Shepard et de ses coéquipiers spécifiques.

Mass Effect 4 ne peut pas être un simple spin-off. Il doit être un vrai jeu Mass Effect en son cœur, à sa base.

 

Que pensez vous des plaintes des joueurs à l’égard de la fin de Mass Effect 3 ? (Spoil sur Breaking Bad)

Mac Walter : Cela fait maintenant 18-19 mois depuis la sortie de Mass Effect 3 et je pense que nous avons abordé de la meilleure façon de conclure la trilogie avec l’Extended Cut. Maintenant, la fin restera évidemment en l’état et ne changera pas. Nous allons seulement vers l’avant. Mais vous savez ce qui est intéressant ? Une vision m’est apparue lorsque je regardais Breaking Bad (spoiler : sélectionnez le texte pour l’afficher), [et dont le personnage principal meurt]. Et je pense qu’en aucune façon les téléspectateurs puissent avoir été surpris par cette fin. Cela a été mis en place dans les esprits des téléspectateurs dès le début de la série. Mais la différence intéressante, c’est que ce n’est pas un personnage dont les gens avaient le contrôle. Ils n’ont donc pas eu leur mot à dire sur ce qui arriverait à Walter White.

Et je pense que c’est une des choses que nous avons vraiment sous-estimé, la façon dont les joueurs s’étaient complètement approprié le personnage de Shepard. Vous savez, vous avez reçu le libre choix de faire toutes ces décisions avec ce personnage, avec le destin de millions de personnes, mais ensuite, vous n’avez pas la possibilité de choisir votre propre destin. Et je ne dis pas que notre décision était bonne ou mauvaise. Je pense juste que nous avons effectivement sous-estimé l’impact que cela aurait sur certains joueurs. Avec le recul, je ne pense pas qu’il y avait quelque chose que nous aurions du changer à ce sujet, mais cela restera une très bonne leçon.

 

Source : Complex.com, interview du 13 octobre 2013