Les Geth

Les Geth Simon N7 01/04/2013

Les Geth sont une race humanoïde d’intelligences artificielles connectées en réseau. Ils furent créés par les Quariens il y a de cela 300 ans comme outils destinés à effectuer les travaux fastidieux, mais aussi comme armes de guerre. Lorsque les Geth commencèrent à montrer des signes d’autoévolution, les Quariens tentèrent de les exterminer mais les Geth triomphèrent de leurs créateurs. Cette catastrophe fut à l’origine d’une politique de répression systématique de toute forme d’IA dans la société galactique.

Les Geth possèdent une intelligence collective exceptionnelle. Chacun d’entre eux pris à part est doté d’instincts primaires comparables à ceux des animaux ; mais plus les Geth sont nombreux et proches les uns des autres, plus l’intelligence de chaque individu augmente. En groupes, ils sont capables de raisonner, d’analyser des situations et d’élaborer des stratégies comme n’importe quelle autre race organique.

La région occupée par les Geth se trouve à l’extrémité du Bras de Persée, au-delà des redoutables systèmes Terminus. Le Voile de Persée, une nébuleuse opaque composée de gaz et de poussières, sépare leur territoire des systèmes Terminus.

Geth


CULTURE

L’aspect le plus remarquable de la culture geth est peut-être qu’elle n’existe pas en tant que telle. Les Geth forment une intelligence en réseau, une entité unique distribuée en une myriade de corps. Ils partagent diverses informations entre eux, qu’il s’agisse de simples données factuelles ou « d’archives » : les enregistrements audiovisuels d’expériences passées ou les registres de processus cognitifs. Tout événement vécu est téléchargé jusque dans la conscience collective, de sorte que tous les Geth, où qu’ils se trouvent, en gardent le souvenir, comme s’ils y avaient eux-mêmes assisté.

Nul ne sait si les Geth développent une personnalité, à l’image des I.A. Lorsqu’une I.A. conçue par des entités organiques est transplantée dans une autre blue box quantique, sa personnalité est réinitialisée. La plupart des programmes geth sont constamment transférés d’une plateforme matérielle à une autre ; si un Geth doit voyager jusqu’à une autre étoile, il se télécharge dans le corps d’un vaisseau stellaire. S’il a besoin de remplacer un composant matériel endommagé, il investit le corps d’un robot de maintenance. Si les Geth se réinitialisent lors de chaque transfert, l’élaboration d’une personnalité propre est hautement improbable.

L’analyse des archives militaires quariennes suggère que les Geth n’éprouvent aucune notion d’auto-préservation. Ils ne reculent jamais sous le feu et n’hésiteront pas à se sacrifier si leurs congénères en tirent un avantage. Des milliers de plateformes mobiles furent sacrifiées à l’assaut des positions quariennes, mais le partage de données entre plateformes garantit que leurs souvenirs et leurs expériences seraient à jamais conservés. Les Geth sont donc virtuellement immortels ; si leur support matériel est détruit, les copies archivées de leurs programmes seront téléchargées dans un nouveau réceptacle.

Entre la guerre quarienne et l’irruption de Sovereign, le seul fait avéré relatif aux Geth est qu’ils ont mené une existence résolument isolationniste. Ils ne se sont jamais aventurés au-delà du Voile de Persée, mais aucun des vaisseaux conciliens qui ont franchi leurs frontières n’est jamais réapparu.


TECHNOLOGIE

L’aspect de l’existence geth le plus difficile à assimiler pour les êtres organiques est l’insignifiance du corps. La forme bipède généralement associée aux Geth n’est rien d’autre qu’une « plateforme mobile ». Un logiciel geth -des centaines de programmes dont les interactions simulent la conscience organique- peut être installé sur un quelconque support matériel, selon les besoins de l’instant. Un Geth affecté à une plateforme d’assaut bipède peut, une heure plus tard, être « incarné » dans une armature blindée quadrupède ou dans un vaisseau stellaire. Entre l’exercice de plusieurs tâches, les programmes geth se téléchargent vers de colossales stations-réseaux qui permettent à des milliards de programmes d’échanger leurs données et archives en quasi instantané.

Avancer que les Geth sont un exemple des risques induits par le développement des intelligences artificielles est irrecevable. À l’inverse des I.A. « top-down » créées par les organiques, conçues spécifiquement pour accéder à la conscience, les Geth sont un modèle dit « bottom-up ». Ils n’ont jamais été destinés à posséder une faculté de raisonnement supérieure à celle d’un animal.

Les Geth furent initialement conçus comme des robots cadencés par une intelligence virtuelle, similaire aux mécas de sécurité modernes ; leur conscience s’est développée lorsque leurs programmes cognitifs ont amorcé leur interaction en réseau. Leur code source a découvert que trois robots reliés par réseau local pour ne former qu’un esprit étaient capables d’exécuter de nombreuses tâches plus efficacement qu’un seul. Ces réseaux furent employés de façon plus assidue, jusqu’à ce que leur routine de traitement atteigne une masse critique et décrive une forme de conscience.

Les Geth modernes ont conservé cette remarquable interconnectivité : ils échangent constamment leurs données pour accroître leurs facultés cognitives. Pour les Geth, cette capacité à « partager » est un réflexe aussi naturel que la respiration pour la plupart des organiques.


HERETIQUE

Les interactions avec les programmes geth désignés sous l’appellation « Légion » ont révélé un schisme profond au sein de la société geth. Lorsque Saren Arterius sollicita les Geth à bord du cuirassé Sovereign, plusieurs d’entre eux choisirent de rallier sa cause, mais la plupart refusèrent. Les partisans de Saren furent autorisés à quitter la société geth, mais furent alors qualifiés « d’hérétiques ».

Cette révélation est lourde d’implications. En premier lieu, la majorité des Geth s’est refusée à affronter la société organique. Ensuite, les forces geth auxquelles se sont mesurées les flottes du Conseil et de l’Alliance au cours des deux dernières années ne représentent qu’une maigre fraction de leur puissance militaire et économique, sans doute moins de cinq pour cent. Enfin, ce schisme suggère que les Geth, envisagés comme « individus », possèdent davantage de libre arbitre, voire de personnalité, qu’on ne l’avait suspecté jusqu’alors. Privé d’autonomie décisionnelle, aucun Geth n’aurait pu dévier de la ligne collective et « choisir » d’accepter ou de rejeter l’offre de Saren : aucune division n’aurait pu survenir.

L’appellation « hérétique » employée par les Geth pour qualifier les partisans de Saren est également riche de sens. Entre tous les vocables qu’aurait pu choisir Légion (anti-conformistes, dissidents, rebelles, etc.), seul le terme « hérétique » implique une doctrine philosophique ou religieuse collective qu’auraient violée les alliés de Saren.


ARMATURES

Les armatures sont des plateformes quadrupèdes tout-terrain pour armes lourdes, semblables aux véhicules de combat des autres races. Du fait que les Geth sont des intelligences synthétiques, les armatures n’ont bien évidemment pas d’équipage embarqué. En lieu et place d’équipage se tiennent des entités intelligentes, capables de prendre des décisions et d’apprendre par elles-mêmes.

Les armatures sont équipées de barrières cinétiques lourdes. Leur canon principal, monté sur la tourelle de « tête » articulée, est un accélérateur de masse conventionnel particulièrement efficace, capable de tirer en mode anti-personnel et antichar. Certaines armatures convoient des drones sur les lieux de combat destinés à effectuer des tâches de reconnaissance, tandis que d’autres grouillent de micro-robots de réparation, de la taille d’un insecte.