À notre connaissance dans Mass Effect Andromeda, les Angara sont les seuls êtres natifs du secteur Héléus à être doués de conscience. Dispersé sur de nombreux mondes, leur peuple est toujours en plein processus de réunification. Les Angara continuent de reconstruire leur civilisation et de résister à l’invasion des Kert dans Héléus malgré la perte de presque tout leur patrimoine culturel et scientifique.
Nos échanges culturels avec les Angara nous ont permis d’apprendre qu’ils étaient capables de contrôler l’énergie électromagnétique. Ils disposent de cellules cutanées et d’organes qui leur permettent spécifiquement de générer des champs électromagnétiques et de les contrôler à des fins artistiques ou offensives.
La tradition orale des Angara fait mention du caractère tribal et nomade de leurs ancêtres avant que ceux-ci ne s’établissent dans des villes. La plupart des Angara vivent au sein de très grandes familles extrêmement soudées et leurs lieux de travail sont organisés sur un modèle semblable à celui des guildes. Les Angara sont encore très divisés sur le plan politique et aucun gouvernement n’a pu être remis en place à cause des Kert.
Un mouvement de résistance visant à chasser définitivement les Kert hors d’Héléus a cependant fait son apparition sur Aya il y a environ cinq ans et semble avoir le soutien unanime du peuple angara. Dans Mass Effect Andromeda, des recherches ont révélé que les Angara ont été créés par les Jardaan, l’espèce également à l’origine des Reliquats. La raison de leur création reste encore indéterminée, mais cette découverte aura sans aucun doute l’effet d’une bombe au sein du peuple angara.
HISTOIRE
Malgré la disparition de la majorité des documents historiques angara, il en reste encore relatant la conquête de l’espace par les ancêtres des Angara et leur installation sur cinq mondes-édens différents, dont Vœld. Le Fléau frappa aux environs de l’année 2400 de notre calendrier. Ce phénomène dévasta le secteur Héléus et détruisit de nombreuses villes angara, réduisant leur civilisation à l’état de société primitive.
Cela prit plus d’un siècle aux Angara pour s’adapter aux nouvelles conditions d’Héléus et sortir de cette période sombre de leur histoire. Ils finirent par maîtriser de nouveau le voyage spatial et reprirent contact avec leurs congénères des autres planètes. Leur isolation prolongée engendra cependant une cassure culturelle, politique et spirituelle entre les différentes communautés et ces dernières ne parvinrent pas à trouver un terrain d’entente.
C’est dans ce contexte de conflit interne que les Kert arrivèrent, il y a 75 ans. L’Archonte profita du morcellement de la civilisation angara pour conquérir par la force le secteur Héléus. Nombre d’historiens angara s’accordent à dire que c’est ironiquement l’arrivée de cet ennemi commun qui poussa les Angara à mettre fin à leurs querelles intestines. Ils continuent à ce jour d’œuvrer pour se reconstruire et résister à la menace kert.
Depuis Mass Effect Andromeda, nous savons à présent qu’aux alentours de 1600 avant notre ère, les Jardaan créèrent les Angara et les dispersèrent dans tout Héléus. Les informations disponibles à ce sujet sont moins conséquentes que les archives historiques angara, mais il semblerait que cette opération ait été effectuée dans le cadre d’une expérience de plus grande envergure.
II est difficile de déterminer sur quelles planètes les Jardaan placèrent les Angara et sur lesquelles ces derniers arrivèrent par leurs propres moyens, mais Havarl pourrait bien être l’un des berceaux de la vie angara. Les historiens angara étudient actuellement les documents encore existants pour y déceler de quelconques dénaturations ou interprétations culturelles des événements dont les Jardaan sont les initiateurs.
CULTURE
Nos premiers échanges culturels ont rapidement révélé qu’il n’existe pas de culture angara homogène. Un développement en parallèle sur plusieurs planètes isolées a eu pour conséquence de créer d’importantes disparités dans les normes sociales angara qui perdurent encore à ce jour. II existe néanmoins certaines valeurs communes. Les Angara accordent une grande importance à l’unité familiale et préfèrent vivre, travailler et élever leurs enfants au sein de groupes familiaux étendus. Des factions politiques ont tendance à naître de ces familles étendues, avec des dirigeants élus par le peuple.
La spiritualité occupe également une place importante dans la société angara. Leur calendrier prend notamment en compte les jours de fête de nombreuses religions différentes.
Le monde-éden d’Aya est devenu le centre des échanges sociaux et commerciaux du peuple angara en raison de sa sécurité et de son hospitalité. Afin de pallier les conditions de vie difficiles et le manque de ressources de nombreuses communautés angara, un système de loterie a été mis en place afin de transférer du personnel sur Aya pour des périodes prolongées. Ces « raba Garessen » [littéralement, « voyages au sanctuaire ») permettent également de rassembler sur Aya les découvertes scientifiques et les informations stratégiques des autres mondes.
SPIRITUALITÉ
La spiritualité joue un rôle important dans la vie des Angara, et leurs enfants sont élevés dès leur plus jeune âge dans les traditions spirituelles familiales. La plupart des systèmes religieux angara présentent des dieux à craindre ou à vénérer et se concentrent sur le développement personnel et l’amélioration de l’âme. Tous les Angara apprennent l’importance de la méditation et de la contemplation silencieuse. Un enseignement courant affirme que « l’âme se fait entendre lorsque l’esprit est calme ».
Les Angara pensent également que la croissance de l’âme se poursuit après la mort, selon le principe de la renaissance. D’après les échanges culturels et les textes spirituels, il apparaît que la plupart des Angara, si ce n’est tous, semblent croire en la réincarnation. Lorsqu’une personne meurt, elle renaît au sein de la même famille. Une bonne action accomplie dans une vie contribue à une plus grande illumination dans la vie suivante.
L’importance donnée aux différents types de bonnes actions semble varier d’une planète à l’autre, et même d’une famille à l’autre. Par exemple, certains Angara accordent de la valeur aux actes héroïques, et d’autres, aux actes de compassion. La variété semble illimitée. Notre rencontre sur Havarl avec un Angara appelé Taavos, censé être la réincarnation d’un ancien champion angara, a apporté une preuve scientifique de cette croyance en la réincarnation. Cependant, des recherches approfondies sont nécessaires avant de tirer des conclusions définitives.
LES PLANÈTES PERDUES
La catastrophe du Fléau plongea la civilisation angara dans une période sombre. Les souvenirs de leur âge d’or de progrès technologique et d’expansion dans l’espace ne survécurent que sous forme de témoignages oraux, rendant difficile la distinction entre vérité et légende. Néanmoins les Angara pensent qu’ils avaient colonisé de nombreuses planètes du secteur avant que le Fléau ne
les sépare les uns des autres pendant des siècles.
Lorsque les planètes angara isolées se mirent à reconstruire leur technologie et à redévelopper leurs programmes spatiaux, leur premier objectif fut de rétablir le contact avec les autres colonies perdues. Quelques-unes de ces planètes formèrent la coalition qui combat désormais les Kert. La question demeure de savoir si d’autres planètes angara sont encore cachées par le Fléau, attendant d’être redécouvertes. Si elles existent, il est impossible de savoir à quel stade de développement elles se trouvent, quelle aide elles pourraient offrir contre les Kert et si elles accepteraient la présence de l’Initiative dans le secteur Héléus.
LANGUES
Les linguistes angara décrivent entre 200 et 300 langues « publiques » parlées dans l’ensemble de leurs colonies. Si l’on y ajoute les langues « familiales », parlées dans la sphère privée et transmises de génération en génération, le nombre s’élève rapidement à plusieurs milliers.
La langue la plus utilisée par les Angara dans le secteur Héléus est le shelesh, une langue véhiculaire qui était parlée couramment à l’époque des premiers voyages spatiaux angara, avant de sombrer dans l’oubli. Les nouveaux liens entre les colonies et l’évolution constante des langues depuis la séparation du peuple angara lui ont donné une nouvelle vie. Certaines sources indiquent que « shelesh » signifiait à l’origine « troquer la lune », ce qui serait une plaisanterie ou un jeu de mots sur l’idée d’échange entre les colonies interstellaires.
Voici certains termes :
- angara, n. inv., « peuple civilisé » / « ceux qui se sont enracinés ». Dérivé de « anj », qui signifie « ancre ».
- daar, n. m., lit. « rocher », désigne un village ou un petit avant-poste.
- jarevaon, n. m., « galaxie ». « Jave jarevaon » signifie littéralement « notre galaxie » et fait référence à Andromède, tandis que « Jarevaon Imasaf » (« la galaxie de la coquille de masal ») désigne la Voie lactée.
- paara, v., savoir ou apprendre.
- shena, n. f., la bouche.
- tavetaan, n., un ami ou un camarade digne de confiance, dont on se porte garant auprès du reste de la famille.
- vesagara, n. inv., « peuple déraciné » / « exilés ». Terme péjoratif qui désigne les individus venus de la Voie lactée, surtout employé par les Roekaar.
LES ROEKAAR
Dans Mass Effect Andromeda, Jaal qualifie les Roekaar de « dangereux cousins ». Impitoyables et déterminés, leur objectif est de chasser tous les envahisseurs aliens hors du secteur Héléus, qu’ils soient Kert ou venus de la Voie lactée. Le mouvement des Roekaar fut fondé par Akksul, un Angara charismatique qui a suivi les enseignements de la Moshae. Jaal raconte qu’AkksuI fut capturé par les Kert et retenu dans un camp de travail pendant plus d’une année standard avant de s’échapper.
Cette expérience lui laissa un profond ressentiment envers les êtres aliens et la Résistance, pour qui une tentative de sauvetage était trop risquée. Il commença ensuite à recruter de jeunes Angara et des membres frustrés de la Résistance, pour constituer une force armée indépendante tirant son nom de soldats redoutables de la mythologie angara, les Roekaar.
L’arrivée du Nexus, dépeint par Akksul comme une nouvelle vague d’envahisseurs, poussa les Roekaar à bout. Ceux-ci mènent à présent de véritables opérations de guérilla contre tous les habitants du secteur qui ne sont pas angara. La Résistance désapprouve officiellement les agissements des Roekaar, mais des liens d’ordre familial et politique entre les deux organisations empêchent la Résistance de mener une quelconque action à rencontre du mouvement d’Akksul.
LA RÉSISTANCE
L’arrivée des Kert prit les Angara par surprise et les divisa. Mais si, comme l’a indiqué Jaal, les Kert purent tirer avantage des querelles entre Angara pour les conquérir, la présence d’un ennemi commun finit par rassembler le peuple angara. Les différents groupes de résistants déjà existants s’unirent il y a environ cinq ans pour former la Résistance angara sous le commandement d’Evfra de Tershaav, bien déterminé à arrêter l’oppresseur kert avec le soutien des familles angara les plus puissantes.
Le quartier général de la Résistance se trouve sur Aya. Ni Evfra ni Jaal ne fourniront de détails sur l’organisation interne de la Résistance pour des raisons de sécurité, mais il est fort probable qu’elle soit composée de plusieurs cellules indépendantes dispersées dans tout le secteur. De nombreux Angara soutiennent financièrement ou logistiquement la Résistance sans en faire partie. L’organisation est spécialisée dans l’assassinat, le sabotage des installations kert, le ravitaillement des populations assiégées, le sauvetage des prisonniers angara et leur réinsertion. Plusieurs membres de la Résistance angara se sont joints à la milice du Nexus et ont fait appel aux services de l’APEX dans le cadre de leurs missions. Certains officiers vétérans ont également entamé la négociation de traités avec le Nexus.
TECHNOLOGIE
Pour une civilisation qui a subi à la fois l’immense désastre du Fléau et la violente invasion des Kert, les Angara possèdent une technologie remarquablement avancée. Leurs vaisseaux spatiaux, bien que généralement petits et réduits au strict nécessaire fonctionnel, sont plus que capables de rivaliser avec les vaisseaux de l’Initiative Andromède. Les Angara utilisent des systèmes avancés de communication et d’informatique qui se sont rapidement adaptés aux appareils de la Voie lactée, ce qui a permis de surmonter certains des obstacles technologiques liés au premier contact.
Sur le plan de la technologie personnelle, les Angara se sont principalement concentrés sur les innovations défensives et offensives. Leurs armes et armures sont suffisamment impressionnantes pour être approuvées par les Krogans qui les ont observées au combat, et sont parfaitement adaptées aux capacités électromagnétiques innées des Angara. De leur côté, les Angara sont fascinés par les OmniTechs de la Voie lactée et ont déjà commencé à accommoder cette technologie pour leur usage personnel. Les Angara étudient également la technologie kert depuis des dizaines d’années. Si les relations restent cordiales, ces connaissances pourraient se révéler inestimables.
ÉCONOMIE
Les Angara appliquent un modèle hybride d’économie participative qui mêle des aspects du socialisme et du capitalisme à un système informel de troc. Les lois du marché varient en fonction du contexte, ce qui est révélateur d’une civilisation principalement concentrée sur sa survie. Les biens et services jugés indispensables pour vivre sont considérés comme des droits fondamentaux et les citoyens votent annuellement pour déterminer la façon exacte dont seront réparties les ressources.
Les technologies de confort et les produits de luxe sont vendus sur un modèle capitaliste contrôlé par l’État. Les fabricants et les vendeurs sont habilités par le gouvernement et surveillés par des arbitres s’assurant que leur activité ne nuit pas aux services essentiels. Les membres d’une même famille ou d’organisations soudées comme la Résistance échangent librement entre eux biens et services sans avoir recours à une quelconque monnaie. La valeur des biens et services échangés varie grandement en fonction du besoin des personnes impliquées. Les Angara se querellent rarement lors des trocs, car ils accordent une grande importance à la pérennité et au bon déroulement de leurs échanges commerciaux avec leurs semblables.