Les Galariens

Les Galariens Simon N7 01/04/2013

Deuxième espèce à rejoindre la Citadelle, les Galariens sont des amphibiens à sang chaud dotés d’un métabolisme hyperactif. À leurs yeux, les autres races semblent léthargiques et lentes d’esprit. Malheureusement, ce métabolisme leur vaut également une espérance de vie médiocre : rares sont ceux qui atteignent la quarantaine.
Ce sont les Galariens qui ont accéléré le développement de l’espèce krogane, afin d’en faire des soldats durant la Guerre rachni ; eux aussi qui, quelques siècles plus tard, mettaient au point une arme biologique appelée « génophage » pour permettre aux Turiens de mater la rébellion de ces mêmes Krogans.

Les Galariens sont réputés pour leur capacité d’observation exceptionnelle et leur faculté à raisonner de façon non linéaire. Ces facultés leur procurent un don naturel pour la recherche et l’espionnage. Leur engouement pour les inventions et les expériences est tel que beaucoup les soupçonnent de garder pour eux une part de leur savoir.

Galariens


BIOLOGIE

Les Galariens sont remarquables pour leur métabolisme ultrarapide. Leur esprit et leur corps fonctionnent plus rapidement que chez la plupart des races intelligentes, ce qui les fait paraître agités ou hyperactifs. Un Galarien est actif en permanence et ne dort qu’une heure par jour environ. Revers de la médaille : une espérance de vie très courte d’environ 40 années humaines.
Ce sont des amphibiens ovipares haplo-diploïdes ; les œufs non fécondés donnent des mâles et les œufs fécondés des femelles. Une fois par an, les femelles galariennes pondent une grappe d’une douzaine d’œufs. Selon les lois démographiques, seule une fraction des œufs peut être fécondée et par conséquent, 90 % des individus de l’espèce sont des mâles.

Les Galariens ont une mémoire eidétique et oublient donc rarement un détail. Ils sont en outre très réceptifs à l’imprégnation psychologique, qui les incite à obéir à ceux qu’ils ont connus dans leur jeunesse. L’éclosion des petits galariens est un rituel solennel au cours duquel la Dalatrace (matrone) du clan s’isole avec ses œufs. Les jeunes Galariens s’imprègnent d’elle et ont par la suite tendance à agir selon ses désirs.

Lors de l’incubation d’œufs fécondés, les Dalatraces des clans du père et de la mère sont présentes. La progéniture femelle est ainsi dotée d’une loyauté égale envers les deux clans, ce qui permet d’assurer un équilibre politique et dynastique.


CULTURE

Les rares femelles galariennes vivent par tradition cloîtrées sur leur planète d’origine. À leur tête se trouve une dynastie puissante de dirigeantes politiques, les Dalatraces, qui conviennent de l’orientation politique des régions qu’elles administrent. Si les mâles galariens peuvent accéder à de grandes responsabilités dans les affaires, l’éducation ou l’armée, ils n’ont que peu d’ascendants politiques.
Conséquence directe du mode de reproduction, le concept d’amour romantique est étranger à la culture galarienne. Du fait du déséquilibre dans la répartition des sexes, les relations homme-femme sont rares et comparables à un rapport humain d’amitié.

La sexualité ne sert qu’à la reproduction. D’anciens codes sociaux déterminent qui doit féconder les œufs et donc engendrer des femelles pour perpétuer la lignée. En général, la fécondation ne s’effectue qu’après des mois de négociation entre les clans des parents, et ce dans un but unique : les alliances politiques et les dynastiques. Aucun Galarien ne pourrait imaginer enfreindre ce code.

Les noms galariens sont très complexes. Un nom complet inclut, dans l’ordre, le nom de la planète galarienne, le duché, la baronnie, le fief, la famille et enfin le nom d’usage.


GOUVERNEMENT

Le gouvernement galarien est appelé Union galarienne. Il s’agit en fait d’un enchevêtrement de lignées matrilinéaires formant des blocs d’alliances politiques.
Le fonctionnement du réseau politique galarien est, à de nombreux égards, comparable à celui des familles nobles de l’Europe médiévale sur Terre. D’un point de vue structurel, le gouvernement est constitué de fiefs, de baronnies, de duchés, de planètes et de marches (secteurs de colonisation). Ces appellations ne sont bien entendu que des équivalents approximatifs humains, les termes galariens étant imprononçables. Chaque zone est administrée par une seule Dalatrace (matriarche responsable) et est associée à un territoire et un prestige sans cesse grandissants au sein du réseau politique galarien.

Le premier cercle d’un clan comprend les parents, la fratrie, les oncles, les tantes et les cousins, ce qui représente généralement une centaine de membres. Le cercle suivant inclut les cousins issus de germains et autres liens familiaux au 3e degré ; il peut dépasser allègrement le millier de membres. Au quatrième ou cinquième cercle d’un clan, on atteint souvent des nombres à sept chiffres. La loyauté galarienne, maximale au premier cercle, diminue dans les cercles suivants. Dotés d’une mémoire eidétique, les Galariens reconnaissent et se rappellent le nom de tous leurs parents.


LA LIGUE UNIQUE

Avant de rejoindre le Conseil, le corps militaire le plus efficace de l’espèce galarienne était une petite équipe de reconnaissance appelée Ligue unique. Principalement formés aux techniques d’espionnage et d’assassinat, ses agents, dont le nombre ne dépassait jamais la douzaine, étaient capables d’infiltrer les organisations les plus hermétiques pour éliminer n’importe quel obstacle.
Afin de préserver leur anonymat, seuls quelques membres du gouvernement et de l’armée connaissaient leur identité. Les agents de la Ligue n’arboraient aucun signe distinctif et n’avaient aucun grade particulier. La seule preuve de leur appartenance à l’organisation était un petit médaillon remis à chaque membre lors de sa nomination. Le secret fut maintenu jusqu’à la formation du Conseil.

Dans l’optique de dissiper les rumeurs et d’apaiser leurs partenaires asari, l’Union galarienne révéla tous les documents confidentiels en rapport avec la Ligue. La Ligue unique fut alors soudainement exposée et ses membres directement menacés par les ennemis des Galariens. Mais avant même que quoi que ce soit puisse lui arriver, l’équipe disparut mystérieusement. Beaucoup pensèrent qu’il s’agissait d’un subterfuge pour continuer à dissimuler l’identité de la Ligue, mais quelques mois plus tard, les principaux dignitaires de l’armée furent assassinés ; malgré l’absence de preuve, l’implication de la Ligue ne faisait aucun doute.

Comprenant la menace que représentait cette faction rebelle, le Groupement spécial d’intervention déploya une unité spéciale pour l’éradiquer. Quand il fut évident qu’aucun des agents ne reviendrait, le GSI envoya dix de ses meilleurs membres, dotés de pouvoirs discrétionnaires étendus. Seuls deux d’entre eux revinrent, sans avoir trouvé la moindre trace de la Ligue.

Aucun autre incident n’eut lieu par la suite, aussi pensa-t-on que les rebelles avaient été éliminés. Cependant, certains documents récemment déclassifiés font état d’un treizième membre potentiel, qui aurait échappé à l’armée galarienne.


DOCTRINE MILITAIRE

L’armée galarienne est, dans son principe, similaire à celle de l’Alliance : une petite armée de volontaires axée sur la guerre de manœuvres interarmes. Ce qui les différencie des autres races dans ce domaine, ce n’est ni leur équipement ni leur organisation, mais leurs services de renseignement et leurs règles d’engagement. Les Galariens pensent qu’une guerre doit être gagnée avant son commencement.
Selon un aphorisme populaire, les Galariens savent tout sur tout le monde, ce qui n’est pas loin de la vérité. En temps de guerre, la supériorité incontestable de leurs services de renseignement leur permet de faire usage de leurs forces limitées avec le maximum d’efficacité. Bien avant le début des combats, ils savent en effet déjà tout de l’ennemi : ses positions, ses intentions et sa stratégie.

Dans toutes les guerres auxquelles ils ont participé, les Galariens ont porté le premier coup, et sans prévenir. Pour eux, il est insensé de laisser l’ennemi mettre ses plans d’attaque à exécution quand on les connaît à l’avance. De même, prévenir l’ennemi qu’on va l’attaquer relève de la folie pure et simple. Selon eux, les concepts moraux humains qui consistent à « ne pas tirer le premier » et à « déclarer une guerre avant d’attaquer » sont d’une naïveté affligeante. Lors des guerres défensives, ils effectuent des frappes préventives plusieurs heures avant que l’ennemi puisse attaquer. Lors des guerres offensives, ils n’ont jamais signifié leurs intentions belliqueuses avant d’envahir un territoire.

Les biotiques sont quasiment inexistants au sein de l’armée galarienne. Ceux qui disposent de telles capacités, bien trop précieux pour servir de chair à canon, sont affectés aux services des renseignements.

Quoique capables de se défendre eux-mêmes contre la plupart des menaces, les Galariens sont conscients de n’être que du menu fretin dans un univers infesté de requins. Afin d’assurer leur survie, ils ont créé des alliances fortes avec de grandes puissances, notamment les Turiens. Ces deux espèces ont beau avoir eu quelques frictions par le passé, suite à la prolifération krogane dont les Galariens sont indirectement responsables, ces derniers s’efforcent par tous les moyens d’entretenir cette relation qui ferait craindre à tout agresseur éventuel l’intervention turienne.