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[Fan-Fiction] Mass Effect: Take it Back

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[Fan-Fiction] Mass Effect: Take it Back
« le: 13 août 2013 à 16:50:53 »
 

Thain

  • Take it back.
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Bonjour à tous !

Voilà, après avoir longtemps tergiversé, j'ai décidé de vous poster une Fan-Fiction que j'ai commencé il y a un petit moment. C'est pas prétentieux, je compte pas faire durer pour passer le temps, juste raconter ce que j'ai imaginé. Hésitez pas s'il vous plait à corriger mes fautes (j'ai beau me relire plusieurs fois, au final on passe toujours à côté des fautes les plus improbables), mais aussi les incohérences qui pourraient s'être glissés de ci de la.
De même, hésitez pas à demander des précisions si certaines choses vous laissent sceptique ! Je suis preneur de tout avis constructif, qu'importe la provenance !

Ah et j'organise pas ça en chapitre puisque c'est une nouvelle et non un roman. Ce sont juste des parties qui organisent le récit suivant les événements ! :)
Je remercie aussi Alchemist pour ses commentaires qui m'ont motivé à vous la montrer ( Merci !! ;D ).

Spoiler
   La carlingue de la navette vibrait fortement. L'UT-47A Kodiak pénétrait désormais dans l’atmosphère et subissait de plein fouet la différence de pression. L'équipe Marteau arrivait enfin sur Terre pour la délivrer des Moissonneurs.
Le lieutenant Jack Harrington vérifia la solidité de son casque, l'enfila et se leva de son siège. Il balaya du regard l'ensemble de l'équipage de la navette ; tous des soldats de l'Alliance jeunes, résolus mais aussi apeurés et pour certains, inexpérimentés. Ses yeux tombèrent sur le commandant Dawkins  et Jack s'aperçut que ce dernier le fixait. Il hocha brièvement la tête pour lui signifier qu'il était prêt, remua les épaules pour se dégourdir et récupéra son M-8 Avenger.
La tension était palpable à l'intérieur de la navette et les grincements qu'elle faisait entendre n'était pas pour rassurer l'équipage. La douzaine de soldats présents ici s'occupaient comme ils pouvaient : certains priaient, d'autres vérifiaient inlassablement leur équipement et d'autres fermaient tout simplement les yeux en s'imaginant autre part, à une autre époque.
« - Commandant Dawkins, nous serons sur zone dans quinze minutes, cria le pilote, préparez vous à...
La suite de ses paroles fut perdue lorsqu'une explosion retentit à proximité de la navette.
- Et merde ! Commandant, des navettes se font descendre, ouvrez la porte et arrosez moi ces enfoirés ! Il faut que je puisse vous poser sans crainte !
- Bien capitaine. Allez, vous avez entendu ? Allumez les ! »

   Dawkins ouvrit la porte latérale droite et commença à ouvrir le feu. Désormais l'ensemble de l'équipage pouvait voir ce qui restait  de la Terre et plus particulièrement de Londres après le passage des Moissonneurs. Rapidement, un soldat armé d'un fusil de précision vint épauler le commandant et commença à réduire la population Moissonneur. On voyait les tirs en provenance du sol passer entre les navettes du groupe Marteau.
Au fur et à mesure que les minutes passaient, les soldats venaient se relayer auprès de la porte pour essayer d'abattre les troupes au sol. L'action soudaine déclenchée par l'explosion de la navette voisine avait permis aux hommes de se ressaisir. C'était au tour d'Harrington de défendre leur navette. Par rafales courtes et précises, il éliminait les troupes Moissonneurs. Le commandant se dirigea alors vers le poste de pilotage.

« - Commandant, les navettes deux et trois sont au rapport mais signale quelques pertes. Aucune nouvelle de la numéro quatre.
- Que les deux navettes restantes me fassent un rapport sur leur effectif et je veux savoir quand est-ce que l'on a perdu le contact avec la dernière.
- La navette deux signale un mort et deux blessés, la numéro trois signale deux morts. Le dernier message que l'on a échangé avec la quatrième date d'une dizaine de minutes, ensuite elle disparaît des écrans.
- Bien compris. Estimation  de l'atterrissage ?
- Sur zone dans 30 secondes commandant.
- Bien, mettez mon communicateur en relation avec nos autres navettes
- Oui chef.
Dawkins se retourna et contempla ses hommes. D'un signe de tête, il fit comprendre à Jack qu'il fallait refermer la porte.
- Messieurs, l'heure fatidique approche. Bientôt, nous allons atterrir sur Londres et reprendre notre planète des mains des Moissonneurs.
- 20 secondes !
- Nous avons tous perdus des êtres chers à cause de ces horreurs. Mais malgré tout nous nous battons ! Et nous ne sommes plus seuls ! Grâce au commandant Shepard, c'est la galaxie toute entière qui vient vaincre les Moissonneurs chez nous, sur Terre.
- 10 secondes !
- La galaxie entière retiendra que c'est ici que sa survie s'est jouée en se battant tous ensemble, d'une seule volonté, celle de ne pas s'avouer vaincu, celle de ne pas se laisser mourir.
- 5 secondes !
- Vous savez ce qu'il vous reste à faire désormais. Voila, c'est tout. »

Spoiler

*****

   L'enfer se déchaîna aussitôt les portes de la navette ouverte. Les tirs fusaient de partout et l'on entendait déjà les cris des premiers blessés. Une vingtaine de navettes et trois Mako s'étaient posés dans une clairière entourée d'immeubles en ruines. Sitôt leur navette posé, les hommes du commandant Dawkins s'étaient répartis en deux groupes, l'un suivant le commandant et l'autre suivant Jack.
Un rapide coup d’œil lui avait permis de remarquer aussi le manque de couverture de cette position. Des hommes suivaient les Mako et s'abritaient derrière quand d'autres tentaient désespérément de rejoindre les immeubles. Jack fit signe à son équipe de le suivre.
Les troupes Moissonneurs composés essentiellement de zombies et de cannibales les harcelaient. N'ayant d'autres choix que de s'abriter derrière les navettes encore stationnés, la petite escouade progressait rapidement. Les nombreuses heures d’entraînement que l'Alliance prodiguait eurent raison de l'insécurité et de la distance que ses soldats avaient à couvrir. Alternant tirs de couverture et passage à couvert, les militaires atteignirent sans perte le couvert des immeubles en ruines.

   Le rez de chaussée de l'immeuble était dans un désordre sans nom. Des piliers s'étaient affaissés, d'autres menaçaient de s'écrouler à tout moments et partout des soldats se regroupaient  auprès de leur commandant respectif.
« - Chef, on a été séparés du commandant Dawkins et du reste de l'escouade, l'interpella Cooper, un marines, d'après nos informations, l'avant-poste que l'on doit rejoindre se situe à moins d'un kilomètres au nord.
- Bien compris. Regroupez nos hommes et ceux qui ont perdus leur commandant. On s'arrache dans une minute sinon les Moissonneurs vont nous tombés dessus.
- Oui chef ! »
Harrington décida d'aller aider les soldats qui s'étaient chargés naturellement de couvrir le gros des troupes en arrosant les dernières troupes Moissonneurs qui tentaient vainement de les atteindre. Des tirs provenant de trois bâtiments en ruines semaient la mort dans leur rang mais inlassablement, zombies, cannibales et maraudeurs revenaient à la charge. Les navettes étaient désormais reparties afin d'aller chercher de nouvelles troupes. Les Moissonneurs n'en paraissaient que plus nombreux.
« - Ici le lieutenant Harrington, demande de toute urgence soutien aérien sur ma position ! Les troupes Moissonneurs nous empêchent de progresser vers le PC avancé ! »

   Un silence pesant lui répondit. Les tirs des fusils résonnaient dans la clairière, le bruit se répercutant contre les parois des immeubles. Les trois Mako offraient désormais leur flanc aux troupes ennemis et avaient stoppés leur avancée. Ils permettaient aux soldats de l'Alliance de s'abriter mais aussi de bénéficier d'un appui feu non négligeable. Pourtant, malgré la débauche d'armement dont faisaient preuves les marines, le flot Moissonneur ne cessait de se répandre. On sentait la peur palpable qui s'emparait des soldats mais tous savaient aussi que cette bataille était leur ultime combat et ils donnaient tout pour pouvoir un jour revoir une Terre libre.Un grésillement crépita dans le casque d'Harrington le temps que la communication lui parvienne et se stabilise :
« - Lieutenant Harrington, ici la navette Kodiak 1004-4358. Nous arrivons sur ZA dans 20 secondes, nous nous préparons à faire feu avant largage de troupes. Nous ne voulons voir personne au nord de la ZA. Accusez réception lieutenant.
- Ici le lieutenant Harrington, bien reçu Kodiak. Que vos troupes se préparent à faire feu dès leur sortie, il ne faut pas leur laisser le temps de se ressaisir.
- Bien compris ! »
Harrington transmis l'ordre d'évacuation du nord de la clairière et les soldats purent revenir en hâte à couvert au sein de l'immeuble. Bientôt, on entendit le bruit des réacteurs à ezo des navettes.
Ces dernières se stabilisèrent au dessus des véhicules blindés et ouvrirent le feu. Les canons électro-magnétique couplés aux tirs des blindés et des soldats balayèrent les Moissonneurs. Leurs corps déchiquetés entassèrent rapidement le sol tandis que les rares survivants prenaient la fuite. Le danger écarté, les navettes larguèrent leurs équipages et ceux-ci se mirent aussitôt en chemin, à la suite des Mako qui ouvraient le passage et opéraient en éclaireur.
L'unité de Jack se mit elle aussi en mouvement. Il fallait rejoindre le commandant le plus tôt possible, toutefois, le lieutenant ne souhaitait pas risquer la vie de ses hommes en se mettant à découvert. De fait, ils progressaient de bâtiment en bâtiment, utilisant les ruines comme couverture pour parcourir l'unique kilomètre qui les séparaient du poste de commandement avancé.
Maintenant que ses troupes avançaient, le lieutenant pouvait se permettre de faire le constat de ses troupes. Le début de la bataille pour la Terre avait séparé Harrington et le commandant. Les pertes élevées que les troupes de l'Alliance avaient subi dès leur atterrissage ne présageait rien de bon pour la poursuite de leur entreprise. Un rapide coup d’œil sur les quelques retardataires lui confirma la présence du soldat White et du caporal Scott.

Spoiler

*****


   2183, Lyon (Terre).
   Jack se sentait écrasé par l'immensité qui se dégageait des tours et des bâtiments de la base de l'Alliance. Autour de lui, des soldats pressés se mêlaient aux civils qui flânaient. Il se situait sur une immense place de forme semi-circulaire et entourée par des bassins qui comportait en son centre le mémorial des disparus de l'Alliance. En face du mémorial se situait l'entrée de la base, gardé par une dizaine de militaires qui lentement, faisaient progresser la file qui s'était formé devant les portes. Avec un dernier regard vers le mémorial et une pensée pour les valeureux marines, Jack accéléra le pas et se dirigea vers la file d'attente.
Au fur et à mesure de sa lente progression, Jack pouvait à loisir observer ce qui allait bientôt devenir pour lui sa vie et son quotidien. Le bâtiment qui servait à la réception des nouveaux arrivants était de forme circulaire. À partir de celui-ci partaient trois gigantesque couloirs qui menaient vers autant de locaux différents.Au fur et à mesure que les différents centres de formations s'éloignaient de la zone d'accueil, leur taille ne cessaient d'augmenter, ce qui l'empêchaient de voir l'intégralité des structures présentes. Toute la base étaient surplombés par une immense tour d'un blanc éclatant qui se dressait au centre de celle-ci.
Le nez en l'air, Jack ne prit conscience que tardivement que des personnes s'étaient joint à lui dans la file d'attente. Il y avait exactement deux personnes, un homme et une femme. Les deux étaient en train de discuter de manière assourdissante et Jack sentait que le débat risquait d'être explosif.
« - Alors comme ça tu penses que la cinquième flotte aurait du abandonner le Conseil et ses alliés ?!, explosa la jeune femme.
- Ne le nie pas, ça aurait permis d'éviter les pertes liés à la défense du Destiny Ascension pour se consacrer sur le vaisseau amiral Geth. En éliminant rapidement le vaisseau amiral, on aurait pu rapidement retourner aider la flotte de la Citadelle.
- Mais on aurait perdu le vaisseau le plus performant de toute les armés conciliennes ainsi que le Conseil galactique !
- Mais à quel prix ?! Retourne toi et regarde le mémorial qui est derrière toi ! Combien de noms a-t-on ajouté depuis la bataille de la Citadelle ? »
Cette dernière remarque lancé par l'homme fit rougir la jeune femme qui détourna la tête. Il marmonna indistinctement des excuses auprès de sa collègue. La discussion reprit mais sur un ton plus calme et posé. Jack détacha ses yeux du couple et repensa à leurs paroles. La bataille de la Citadelle était encore dans tous les cœurs et les esprits. Comment les Geths, ces machines qui s'étaient isolés, avaient pu menacer autant toute la sécurité politique de l'espace concilien en quelque instant ? La réponse était simple et ne comportait qu'un unique mot : SPECTRE. Ces soldats d'élites chargés de veiller à la sécurité et aux intérêts des races conciliennes avaient vu émaner de leur rang un traître en la personne de Saren Arterius. Ce dernier, soldat brillant et exemplaire s'était allié à ces synthétiques dans l'espoir de renverser le pouvoir en place et permettre le retour des Moissonneurs. Le commandant Shepard, élevé au rang de Spectre par le Conseil s'était lancé à sa poursuite à travers la galaxie. La confrontation avait eu lieu à la Citadelle entre la flotte de la Citadelle, aidé par la cinquième flotte de l'Alliance, et les troupes Geths.
La bataille avait vu la défaite des Geths et la mort de Saren. Le Conseil avaient été sauvé au prix de la moitié des bâtiments de la cinquième flotte. Un mois encore après l'attaque, des spécialistes débattaient encore de la nécessité de ce sauvetage au vu des pertes humaines qu'il avait engendré. Au final, le sacrifice de ces soldats avaient ravivés l'élan patriotique humain, provoquant un afflux de jeunes gens désireux de s'engager à proximité des bases de l'Alliance.
Et c'était notamment le cas de Jack. Il avait vu l'attaque par l'Extranet en rentrant de ses examens. Jeune étudiant en histoire, sa famille avait eu dans ses rangs de nombreux militaire. Toutefois, depuis la découverte des vestiges prothéens de Mars. Pourtant, Jack avait toujours ressenti en lui une envie irrépressible de servir. La peur d'être inutile et la détermination à aider les autres l'avaient finalement convaincu de s'enrôler au sein de l'Alliance afin de servir au mieux les intérêts de celle-ci.
Il pénétra enfin au sein du bâtiment. La pièce dans laquelle il était enfin entré renforçait le sentiment de puissance qui émanait du complexe. En son centre se situait un ascenseur de verre qui menait à un étage construit sous forme de mezzanine. On pouvait également accéder à cet étage par un escalier qui s'enroulait à l'ascenseur. À partir d'ici, la file d'attente se divisait en trois partie qui menait toutes à un soldat assis derrière un bureau, envoyant une à une les personnes vers diverses pièces. Jack se dirigea vers la file de gauche, aidé en cela par des militaires chargés de les faire avancer rapidement. Il se retrouva bientôt devant le militaire assis derrière son bureau, la tête dirigé vers son ordinateur, ignorant totalement Jack.
« - Papiers d'identité s'il vous plaît. »
L'homme tendait la main, obnubilé par son écran et Jack lui remit son datapad. Le militaire le relia à son ordinateur et sembla vérifier le contenu qui s'affichait progressivement à l'écran. Une fois son inspection terminée, il indiqua au jeune homme une porte ouverte se situant à l'extrémité gauche du bâtiment et gardé par deux soldat en armes. Tout comme lui, plusieurs personnes étaient dirigés vers cette porte. Bientôt, il se retrouva dans un gymnase ou il put s’asseoir à un bureau. Les personnes continuaient d'affluer jusqu'à la fermeture des portes. Balayant l'assemblée du regard, il retrouva le couple qui se disputaient lors de l'attente. Les deux continuaient à discuter à voix basse tandis qu'un militaire haut gradé en tenue de cérémonie prenait place sur la scène. Ce dernier ne réclama pas le silence, en effet, celui-ci s'installa rapidement lorsque l'ensemble des candidats présent le virent.
« - Merci. Je suis le vice-amiral Mikhailovich, en charge de la 63è flotte d'éclaireur et du commandement de cette base de manière temporaire. En cette dernière qualité, il est de mon devoir d'accueillir les candidats qui souhaitent intégrer l'Alliance. Les tests qui nous permettront de déterminer si vous êtes aptes aux services se dérouleront sur deux jours.
Aujourd'hui se dérouleront l'ensemble des tests théoriques visant à évaluer vos capacités intellectuelles mais aussi tactiques et stratégiques. Demain, ce sera pour vous l'occasion de vous mesurer aux épreuves physiques. Je n'ai qu'un seul conseil à vous donner : donner le meilleur de vous-mêmes. Vous recevrez chez vous les résultats de ces examens sous une semaine.
Je vous laisse désormais en compagnie de nos sergents instructeurs. »
Le vice-amiral s'éloigna de la scène tandis que deux soldats en tenue militaire s'avançaient.

Spoiler
*****

   Une semaine plus tard, Lyon (Terre).
   « - Jeunes gens, si vous êtes ici, c'est que votre candidature a été retenue et que vous avez brillé lors de vos examens. »
Jack se retrouvait dans le même gymnase que sept jours auparavant. L'assemblée présente était en revanche bien moins nombreuses et s'étaient rassemblée au plus proche de la scène ou un soldat énonçait son discours.
« - Je suis le sergent-instructeur Aberline et je serais en charge de votre promotion durant toute la durée de votre formation. Au terme de celle-ci, vous recevrez votre affectation finale, fonction de vos exploits et de vos capacités. Je tiens toutefois à vous rappeler ce que vous a dit le vice-amiral Mikhailovich lors des examens : il faut donner de le meilleur de vous mêmes.Vous êtes de l'Alliance désormais et je veux que vous donniez le meilleur de vous-mêmes tous les jours de votre vie, qu'elle soit courte ou longue, paisible ou chaotique. Vous représentez ce que l'Humanité peut faire de mieux : le courage, la détermination, la ténacité mais aussi la cohésion, l'entraide et le soutien. N'oubliez jamais cela, quel que soit le lieu ou vous vous trouvez. Vous avez trente minutes avant que l'on vienne vous chercher pour vous fournir votre équipement. Profitez en pour mieux vous connaître ! »
Aberline s'éloigna de la scène et quitta la pièce. Aussitôt sorti, un brouhaha s'éleva rapidement des nouveaux élèves. Jack observa les visages, certains étaient excités et souriant, d'autres fermés. Des groupes commençaient déjà à se former toutefois il hésitait à s'approcher. Finalement, il n'eut pas à faire le premier pas. En effet, le couple qu'il avait rencontré le jour de son inscription se dirigea aussitôt vers lui.
« - Hey toi ! Léo' me soutient que l'on t'a déjà vu alors que j'essaie de lui démontrer le contraire. Tu peux nous départager ?, lui lança la femme.
La spontanéité et le naturel de cette dernière le prirent au dépourvu. Il ne parvint qu'à bredouiller :
- Euh … Je crois que c'était le jou... Jour des examens !
- Ahaha, arrête Megan, tu lui as fait peur, balança le jeune homme. Moi c'est Léonard Scott mais tu peux m'appeler Léo'. Et cette tigresse qui vient de te sauter dessus, c'est Megan White.
- Euh... Enchanté ! Moi c'est Jack Harrington !
- Un plaisir Jack ! Donc tu vois Megan, j'avais raison, on le connaissait déjà. »
Leur discussion repartie de plus belle et Jack en profita pour les détailler. La femme était aussi grande que lui, ses cheveux longs et lisses de couleur châtains lui arrivaient dans le creux du dos. Elle avait la peau mate et un visage typiquement hispanique.
Le jeune homme connu désormais sous le nom de Léonard était d'une taille plus modeste. Toutefois, l'homme était plus large que Jack et ce dernier aurait été bien en peine de le mettre à terre. Il avait la peau claire, typique des occidentaux. Ses cheveux courts coupés en brosse contrastaient avec la coupe militaire que Jack arborait depuis l'enfance.
Ce dernier, le sourire aux lèvres, continuaient d'écouter la discussion du couple. Ils avaient l'air de se connaître depuis leur plus jeune âge et leur incessantes chamaillerie possédaient un côté rassurant propre à l'enfance. Rapidement, Jack vint se joindre à leur conversation en attendant le retour d'Aberline.



   Un an et demi plus tard, Asteria (Système solaire d'Hekate, secteur du Nexus d'Hadès)
   L'Alliance avait eu vent d'un trafic de sable rouge qui aurait lieu sur Asteria. La planète aride était inhospitalière et les colons asaris et humains se concentraient aux pôles, vivant de l'exploitation de leurs cultures ou de la production des usines. La température à l'équateur pouvait s'élever à 65° Celsius, rendant impossible l'installation de colons mais favorisant l'ouverture de mine d'extraction.
C'est dans une de ces mines que se rendaient Jack et son équipe. C'était sa première mission en tant que lieutenant ainsi que la première fois qu'il menait lui même des hommes en territoire hostile. L'équipe était constitué de six hommes répartis en deux Mako M35. Jack se trouvait dans le véhicule de tête piloté par le Caporal Scott qui venait lui aussi de recevoir ses galons, la tourelle étant commandée par le soldat White.
Jack relisait sur son Omnitech ses ordres de missions. Il avait reçu comme consigne d'infiltrer un complexe minier dont l'Alliance supposait qu'il servait de plate forme de vente. L'objet de la vente étant du sable rouge, la mission concernait le maintien de la sécurité de l'espace non-concilien et avait reçu une vive approbation du Conseil. En effet, le trafic qui s'opérait en dehors de l'influence de ce dernier causait malgré tout des dommages. Les diverses armées conciliennes menaient donc régulièrement des opérations visant à démanteler des réseaux de trafic en tout genre.
D'après les renseignements, le complexe était aux mains des Soleils Bleus qui, non content de vendre toutes sortes d'armes plus ou moins régulières et de servir de force militaire privé, avaient décidés de diversifier leurs activités. Les forces en présence étaient apparemment réduite : trois acheteurs seraient présents avec pour consigne de les capturer ainsi que les deux vendeurs ; et enfin cinq hommes chargés de la sécurité.
Alors que le Mako poursuivait son trajet, Jack s'imprégnait des plans du complexe. Ce dernier était organisé en deux niveaux. Le premier se situait en surface et était relativement petit. Il se composait principalement de locaux techniques et de chambres destinés aux ouvriers. Le second niveau quand à lui était enterré et était bien plus vaste. Il comprenait entre autres les diverses chambres d'extraction, de raffinement ou encore de stockage nécessaire à la production minière. C'est dans une de ces chambres d'extraction que devait avoir lieu la vente.
« - Nous sommes à moins d'un kilomètres de la base désormais, l'informa Léonard. Les capteurs ne détectent aucune cibles à l'extérieur du complexe.
- J'ai rien en visuel, la poussière soulevé par le vent m'empêche de distinguer quoi que ce soit.
- Ok. Prévenez le second équipage que j'emmène un des leurs avec moi. Je veux que leur Mako soit près à nous couvrir en cas de complications. Vous, vous m'accompagnez.
- Bien pris, chef. »
Jack mit son casque respiratoire. Il vérifia l'étanchéité ainsi que la charge de ses boucliers cinétiques à l'aide de son Omnitech. Les secousses provoquer par un terrain en mauvais état se terminèrent enfin : ils étaient arrivés à destination. Son escouade sortit du véhicule. L'entrée du complexe était situé à une vingtaine de mètres et les deux blindés étaient en position, prêt à partir. Le second Mako était occupé à surveiller l'entrée quand le quatrième soldats vint les rejoindre.
« - Restez en contact radio constant. Si nous devons fuir de ce bâtiment, je veux que vous soyez capable d'allumer nos poursuivants. Les autres, avec moi. »
Comme une mécanique parfaitement huilée, l'escouade se mit en place de part et d'autre de la porte. Le caporal activa son Omnitech et commença à vérifier les informations qu'il recevait.
« - Le capteur de présence détecte deux cibles à ce niveau. D'après les plans qu'on nous a fourni, ils se situent dans le couloir menant à l'escalier. En revanche la roche m'empêche de détecter quoi que ce soit en sous sol.
Le lieutenant acquiesça inconsciemment :
- Bien. Il faut s'attendre de la part des mercenaires à une résistance ardue. Pas de risques inutiles ni précipités : on élimine les mercenaires puis on capture les trafiquants et leurs clients. Pas besoin de vous préciser que l'échec n'est pas permis. Allez, go ! »
Les soldats hochèrent la tête tandis que Scott terminait de pirater la porte. Il se redressa au moment ou celle-ci faisait entendre le bruit d'un verrin. Le lieutenant et ses deux autres hommes relevèrent aussitôt leur fusil standard M-8 et arrosèrent les deux mercenaires. Ces derniers, un Turien et un Butarien,  certains d'être à l'abri derrière la porte métallique étaient négligemment adossés aux murs des chambres situées de part et d'autres du couloir. Ils eurent à peine le temps de redresser la tête que leurs boucliers cinétiques étaient entièrement déchargés et que les balles commençaient déjà à déchiqueter leur armure. Avant de mourir de leurs nombreuses blessures, les deux hommes avaient eu le temps de tendre désespérément le bras vers leurs deux armes posées à même le sol.
« - Allez, on progresse ! Le bruit a du alerter les autres. »
Le groupe traversa rapidement les bureaux, vérifia rapidement les chambres puis se posta en haut de l'escalier. Celui-ci descendait rapidement vers le cœur de la mine. Long d'une centaine de mètre, il s'enfonçait rapidement sous terre. L'épaisseur de roche empêchait toujours le caporal d'utiliser son capteur. S'en rendant compte, le lieutenant fit signe à l'équipe de progresser.
Ils furent accueillis en bas des marches par un feu nourris en provenance du fond du couloir, éclairés faiblement par quelques sources de lumière blafarde. Le tir, lointain et ininterrompu, était peu précis mais l'on entendait les balles siffler aux oreilles des soldats.   Sur ordre de Jack, l'escouade courut se réfugier derrière des caisses encombrant les lieux.
« - Scott, je veux savoir ou ils sont et combiens ! Vous deux, feu de couverture en alternant, il faut économiser nos munitions.
- D'après le scanner, on a un mercenaire au bout du couloir. C'est lui qui nous arrose. Les deux autres sont restés statique auprès des trafiquants. On a une intersection juste à droite, on pourrait s'y mettre à couvert. Le couloir qui s'ouvre alors devant nous nous mène à la salle de stockage et à celle de raffinement.
- Bien. Je veux un homme à chaque extrémité du couloir ; pendant ce temps, moi et Megan, on progresse dans la salle de raffinement et on élimine notre tireur. Tu restes en contact radio au cas ou les autres se bougent. »
Jack fit signe au soldat White de quitter sa couverture pour progresser tandis qu'il prenait le relais et arrosait copieusement le mercenaire. Ce fut ensuite au tour de Scott, puis du dernier soldat. Le lieutenant profita alors du feu nourri que lançait ses équipiers pour les rejoindre. Scott avait pris position à l'angle du couloir. Le vacarme que causait les armes envahissait l'espace clos de la mine et résonnait. Fort heureusement, leur casque étouffait une partie du bruit. Le caporal en poste, les trois soldats progressèrent le long du couloir, empli la encore de caisses en tout genre. Arrivés devant une porte, Jack et Megan reprirent leur position de part d'autre de l'ouverture, tandis que le dernier soldat continuait pour se placer au bout du couloir le plus silencieusement possible.
« - En position, lieutenant.
- Bien pris. Meg', cette fois-ci, c'est toi et moi.
- On va les avoir Jack. Jusqu'ici tout baigne et c'est pas notre première mission. On abat ces fumiers, on arrête les trafiquants et avant qu'on ait le temps de crier « Alliance », on sera bien au chaud à la caserne.
- Puisses tu avoir raison... Comme à l’entraînement ? Le plus efficace paie sa tournée ?
- Ta paie suffira jamais ! Allez, go ! »
Megan ouvrit la porte et se faufila à l'intérieur de la pièce. Le verrin se fit entendre une dernière fois derrière Jack tandis que l'accès se fermait derrière lui. La pièce était plongé dans la pénombre et les soldats allumèrent la torche fixée à leurs armes. Les machines étaient nombreuses, encrassés et encombrés de minerais ; des chariots étaient garés à leurs côtés et débordaient de pierres en tout genre. D'un signe de tête, Jack les força à avancer. En face d'eux se trouvait une seconde porte. Celle-ci permettait de rejoindre la salle d'extraction mais surtout, de se retrouver dans le dos du tireur.
« - Leonard, du mouvement ?
- Négatif lieutenant, aucune des cibles n'ont bougé. Les deux autres mercenaires sont positionnés dans le bureau du contremaître qui jouxte la salle d'extraction.
- Compris. Nous allons ouvrir l'accès au couloir, sitôt la menace du tireur solitaire éliminé, tu progresses et tu te places à son ancienne position, à couvert. Je veux que l'on soit tous près quand ils se rendront compte de la perte de leur collègue. Quand ils s'en apercevront, ils devraient sortir de leur cachette ou au moins tenter de nous tirer dessus, je veux qu'on riposte par un feu nourri. »
D'une même voix, les trois soldats confirmèrent l'ordre.
À l'aide de son Omnitech, Jack déverrouilla l'accès et Megan sortit rapidement la tête avant de revenir en position.
« - Il ne nous a ni entendu, ni vu. Leo, quand tu es prêt, arrose le. Ca va le forcer à se mettre à couvert et je pourrais l'abattre.
- Entendu... Maintenant ! »
Sitôt l'ordre reçu, les tirs croisés des deux soldats résonnèrent tel un orage dans les couloirs mal éclairés de la mine. Les coups de feu n'avaient duré que quelques instants mais les oreilles du lieutenant continuaient à bourdonner lorsque Scott annonça qu'il était en position.
« - Du mouvement lieutenant. Ils se préparent à nous recevoir... Leur porte est ouverte ! »
Jack lança l'ordre de tirer à volonté sur l'accès nouvellement créer. La lumière puissante qui s'échappait du bureau du contremaître facilitait les tirs. Toutefois, l'aisance était trompeuse. L'un des mercenaires se contenta de tendre son bras en direction de Leonard et d'ouvrir le feu sans se mettre à couvert. Son tir à l'aveuglette força Jack et Megan à se replier au sein de la salle de raffinement tandis qu'ils entendaient dans leur casque un cri de douleur lâché par le caporal.
Le deuxième mercenaire, quant à lui, profitant de la diversion offerte par son camarade avait tranquillement pris le temps de viser le quatrième soldat qui se trouvait juste en face de lui, à cinquante mètres. Il avait fermé un œil, contracté ses poumons avant de presser la détente de son arme, envoyant en direction de la tête une salve de 20 balles. Les boucliers cinétiques du soldat dévièrent la majorité mais très vite, celui-ci se retrouva sans protection, recevant la balle fatidique en pleine tête. Il n'eut même pas l'occasion de pousser un cri.
« - Leo !
- Megan ! Non ! »
Son amie, ignorant son avertissement, s'élança de sa cachette et courut le long du couloir, évitant tant bien que mal les balles qui fusaient. Jack dut répliquer pour lui donner du  temps. Au début ses tirs étaient erratiques mais nourris. Progressivement, il retrouvait son calme et sa concentration, ne gaspillant plus ses munitions et tirant uniquement dans le but de tuer. Il avait déjà vu un des mercenaires posté à l'entrée des bureaux s'affaisser. La mort de celui-ci lui offrait un répit bienvenu et il reprit sa position à couvert. Constatant avec effarement que le quatrième membre de leur escouade ne répondait pas, il demanda :
« Leo, Megan, que s'est il passé ?
Malgré ses gémissements, le caporal réussit à articuler :
- Rien de grave Jack. Ses balles ont d'abord vidé mon bouclier … Aaah !
- Ne bouge pas, lui hurla Megan. Une balle lui a traversé le tibia et l'a brisé ! Il est intransportable.
Jack sentait la fébrilité dans sa voix et l'imaginait penchée sur son ami blessé.
- Donne lui du médi-gel pour calmer la douleur ! Je m'occupe du dernier mercenaire et vous, vous restez à couvert ! »

Jack savait parfaitement ou se situait la dernière cible. Il savait également que s'il ne se dépêchait pas, son ami perdrait trop de sang pour espérer être sauver. La tension qu'il avait entendu dans la voix de Megan lui confirmait la gravité de la blessure et il imaginait exactement la jambe déchiqueté du caporal.
Il allait devoir utiliser des grenades pour espérer déloger le dernier garde de sa position. Cette solution ne l'enchantait guère et risquait de causer des dommages collatéraux auprès des trafiquants qu'il était censé capturer. D'une main sur son casque il activa à nouveau son communicateur :
« - Megan, tiens toi prêt à transporter Leo. Je vais devoir utiliser des grenades et j'ai peur de fragiliser la structure de la mine. Si tu vois que ça commence à s'affaisser, tu dégages sans te retourner, c'est bien clair ?
- Négatif, je t'accompagne.
- C'est un ordre ! Tu repars aux Makos et en aucun cas tu ne viens me chercher ! Compris ?
- Compris, soupira-t-elle. »
Il devait agir vite. Dès que la première grenade exploserait, le risque devenait énorme. Reprenant plusieurs fois sa respiration et tentant de faire descendre son rythme cardiaque, il resserra sa prise sur la crosse de son arme. Saisissant une grenade à sa ceinture, il l'activa. Tout se déroula alors en un éclair.
Il se décala pour se retrouver à découvert, d'un geste il lança son projectile avant de replacer sa main au bas de son arme pour mieux viser la porte d’où devait sortir les trafiquants, blessés et étourdis. La grenade roula avec un bruit métallique sur le sol à l'intérieur de la pièce avant d'exploser. Jack entendit le bruit assourdissant, vit la lumière aveuglante qui dessinait à la perfection les contours de l'accès au bureau et sentit sur sa peau le souffle chaud causé par la déflagration. Plusieurs cris lui parvinrent tandis qu'il sentait déjà des secousses parcourir les couloirs souterrains :
« - Allez Megan, sortez d'ici ! »
Il n'écouta même pas la réponse mais se porta en avant et se dirigea vers les bureaux. Devant lui était disposés plusieurs bureaux retournés, formant ce qui semblait être une protection dirigée vers la porte mais que le souffle de l'explosion avait éparpillée. Plusieurs corps gisaient à terre dont le mercenaire, deux des acheteurs et un vendeur. Leurs visages correspondait aux signalements qui lui avaient été fournis avec la mission. Les deux derniers trafiquants se traînaient sur le sol en essayant de se mettre à couvert. Sentant la solidité de la structure diminuer, il força le butarien et l'humain à se relever, les aidant  à avancer plus vite. Conscient du danger qui planaient sur leurs vies, tous s'entraidaient.
Jack laissa les deux trafiquants partir en avant tandis qu'il vérifiait une dernière fois la mort des autres mercenaires et trafiquants. Le plafond commençait à se lézarder et partout de la poussière et de la roche tombait. Rangeant son arme dans son dos, le lieutenant s'élança dans les couloir encombré de cylindre de stockage et de casier divers. Il ralentit sa course à un angle pour regarder, effaré, le cadavre du soldat qui les avait accompagné plus tôt. Son casque, brisé, avait été transpercé de part en part, tuant l'homme sur le coup. À la vue du cadavre, le lieutenant eut un haut-le-cœur mais reprit malgré tout sa course. Désormais, les fissures apparaissaient juste au dessus de lui, renforçant l'aspect désespérée de sa course. Le dernier angle était en vue, il prit à gauche, courut encore cinquante mètres et se retrouva devant l'escalier. Puisant dans ses derniers efforts, il entreprit de gravir les marches le plus vite possible.

   Megan tenait les deux prisonniers en joue tandis que le second équipage soignait du mieux qu'il pouvait le caporal. Les deux trafiquants étaient ressortis de la mine plusieurs minutes auparavant en affirmant avoir vu une dernière fois le lieutenant au fond de la mine. Elle ne pouvait se résoudre à repartir même si elle était consciente de l'état critique de Leo. Les trois amis avaient fait leur classe ensemble, appris à prendre soin les uns des autres que ce soit en mission ou en dehors. Ils n'avaient jamais envisagé l'éventualité que l'un d'eux soit blessé … Ou pire. Et désormais, ces deux cas de figure se rencontrait en une seule journée.
Megan entendait distinctement, tout comme les autres soldats, les craquements et les bruits que provoquaient l'effondrement de la mine. Le caporal parvint à articuler quelques mots :
« - Megan, on va devoir y aller …
- On n'abandonne personne.
- Il ne peut plus en ressortir, et tu le sais bien ! »
Comme pour appuyer ses propos, le bâtiment présent en surface s'écroula sur lui même, laissant passer par la porte d'entrée un épais nuage de poussière. Megan détourna ses yeux humides du spectacle. Tenant toujours les trafiquants en joue, elle les fit monter dans l'un des Mako, sanglant au passage leurs mains entre elles. Les deux soldats restant montèrent avec les prisonniers et prirent la tête du convoi. Megan aida Leonard à monter au sein du véhicule blindé, perdant encore quelques minutes. Ce n'est qu'à l'instant ou elle prenait la place du conducteur que son ami lui montra une forme longiligne émergeant de la poussière qui s'échappait toujours de feu la mine.

Spoiler
   2186, Londres (Terre).
   « - Nous sommes arrivés chef. »
   Perdu dans ses pensées, Jack ne s'était pas aperçu de la proximité de l'avant-poste. Leur parcours dans les ruines de Londres avait été plus calme que leur atterrissage. Les troupes Moissonneurs maintenaient la pression sous forme de guérilla. Leurs attaques étaient rapides, efficaces et suivis de replis stratégiques. Les premières attaques avaient fait de nouvelles victimes mais rapidement, les troupes de l'Alliance avaient su déterminer les signes avant-coureurs et avaient forcés leurs ennemis à abandonner leur tactique.
L'avant-poste se constituait simplement de quelque buildings dans un bon état relatif et dont les accès étaient fermement interdits par d'immenses murs métalliques sur lesquels patrouillaient des soldats. Les gardes leur ouvrirent la porte, leur permettant enfin de se sentir en sécurité pour la première fois depuis le début de cette journée. On leur indiqua un des buildings avec pour ordre de se reposer et on entendait leurs soupirs las tandis qu'ils se dirigeaient vers leurs quartiers.
La compagnie de Jack rentra en bon ordre dans les locaux. Le lieutenant allait les suivre lorsqu'un bras posé sur son épaule le retint. Une voix grave résonna à ses oreilles :
« - Lieutenant commandant ?
Il se retourna et se retrouva face à face au commandant Dawkins. La surprise qu'il éprouvait devait se lire sur son visage puisque son supérieur lui dit aussitôt :
- Il faut plus que quelques zombies et Cannibale pour m'abattre !
Le lieutenant se reprit aussitôt et serra vigoureusement la main de son supérieur, espérant lui signifier ainsi le plaisir qu'il avait à le retrouver.
- Content de vous revoir chef. Mais que s'est il passé ? Nous n'avions aucune communication de votre groupe...
- Après notre séparation à l'atterrissage du Kodiak, j'ai reçu une communication de l'Amirauté m'ordonnant de rejoindre un groupe d'assaut chargé de détruire les Canons d'Hadès qui harcelaient notre flotte. L'opération a duré et nous avons perdus de nombreux hommes mais la flotte est sauve … Du moins pour l'instant.
D'un hochement de tête, Jack indiqua qu'il avait compris. Au sol, la menace était écartée pour la flotte Épée mais dans l'espace le combat continuait de faire rage et les Moissonneurs de classe Sovereign faisait des ravages.
- Je dois aller prendre mes ordres auprès de l'Amiral Anderson. Je vous retrouve ensuite. Allez retrouvez vos hommes et reposez vous, le combat qui nous attend sera le plus éprouvant et sans doute le dernier.
- Bien chef ! »
Le commandant s'éloignait déjà en direction du bâtiment dédié au commandement. Pensif, Jack était resté sur place lorsqu'une alarme retentit. On entendit un cri aux limites du camp :
« - Moissonneurs ! »
La fortification nord était attaquée. Malheureusement, la position du lieutenant ne lui permettait pas de se joindre au combat à temps. Il put tout de même apercevoir les soldats qui ouvraient le feu tandis qu'un homme se précipitait sur une tourelle. En quelque secondes, la situation s'était inversée et les quelques troupes ennemis épars se repliait. De loin, Jack était incapable de savoir qui était l'homme qui avait pris possession de l'arme mais il s'accordait à penser que celui-ci était très entraîné, peut-être était-ce un N6... Voire un N7.
Lorsque Jack se détourna pour retourner s'abriter dans leurs quartiers, il s'aperçut qu'il avait désormais à la main son fusil d'assaut. Instinctivement, il avait dégainé son arme, prêt à parer à toute éventualité. Remisant son arme dans son dos, il expira longuement et remua les épaules, tentant de faire disparaître la tension du combat qui l'habitait.

Jack pénétra enfin dans le building. L'intégralité des pièces du rez-de-chaussée étaient emplis de lit de camps ou les soldats s'agglutinaient ; comme le veut la règle militaire ancestrale selon laquelle un soldat dort quand il peut et se lève dès qu'il le doit.
Le lieutenant salua quelques têtes connus. Il déambulait dans les rangées en quête de ses amis. Avisant des officiers, il échangea quelque mots avec eux, prenant connaissance du moral de leurs troupes respectives et de leur espérance. Les différents rapports étaient sans équivoque : le premier assaut de Marteau avait été meurtrier. Bien trop peu de compagnies avaient pu atteindre les avant postes et encore moins pourraient désormais les rejoindre.
Abandonnant ses collègues officiers, Jack se remit en quête de ses amis. Il les trouva à l'étage du bâtiment. L'endroit était plus calme, les rares soldats s'y trouvant étaient pour la plupart assoupis ; malgré tout, quelque uns étaient en train de se signer, cherchant dans la spiritualité un peu de réconfort. Megan et Leonard était en train de discuter, assis sur deux lit de camps, lorsque le lieutenant les trouva enfin. Il prit place aux côtés de la jeune femme tout en retirant son casque, retrouvant ainsi sa liberté de mouvements.
Ses deux amis s'étaient tus tandis qu'il approchait et s'asseyait, dans l'attente que Jack rompe le silence. Le commandant soupira :
« - Comment vont les hommes ?
Le commandement l'avait éloigné de ses troupes. Jack se considérait toujours comme un simple soldat, comme eux, mais il était impossible de ne pas voir la crainte mêlé au respect qu'instaurait son grade vis-à-vis des soldats. Il s'était fait une raison, sachant qu'il ne pouvait changer cela, et c'est pourquoi ses deux amis étaient ceux qui prenaient désormais la « température », c'était notamment l'un des avantages à être soldat du rang ou encore seulement caporal.
Ce fut Megan qui répondit :
- Apeurés, stressés, intimidés... Tout ce que les Moissonneurs peuvent te faire lorsqu'ils t'envoient encore et encore des troupes. Qu'y a t'il à ajouter ? Nous sommes comme eux, c'est impossible de ne pas avoir peur lorsque des zombies chargent …
Tout en acquiesçant, le caporal ajouta :
- Ils savent tous qu'ils risquent de mourir à la seconde ou ils sortiront des murs... Peut-être même avant à cause d'un bombardement. Ce qui les fait tenir c'est l'espoir que le commandant Shepard a apporté, en plus de la moitié de la galaxie au dessus de leur tête et à leur côté.
Jack ne dit rien, il n'y avait rien à ajouter. La Terre avait résisté des mois dans l'espoir que les efforts du commandant Shepard ; soldat adulé, renié puis réintégré, portent leurs fruits. Toutes les espèces avaient répondu à l'appel avec plus ou moins d'entrain. Dans la foulée, le commandant avait résolu le conflit Gethoquarien et les deux espèces combattaient désormais ensemble la menace Moissonneur. De même, les Krogans avaient été guéris du génophage. Désormais l'assaut était donné et les soldats doutaient à présent de la réussite de l'entreprise. Les capacités tactiques de leur ennemi étaient impressionnantes et meurtrières.
- On sera fixés quand sur nos prochains objectifs, lança Megan.
- Le commandant Dawkins doit passer dès qu'il aura reçu ses ordres.
Leur visage surpris lui rappela qu'ils ignoraient eux aussi, comme lui quelques minutes auparavant,  la survie du commandant de leur bataillon. Il leur rapporta alors la conversation qu'il avait eu avec son supérieur.
- Beaucoup de soldat perdus pour beaucoup plus de sauvés, constata le caporal. »
Ils continuèrent de discuter ainsi encore quelques minutes tandis que les soldats du rez-de-chaussée remontait à leur étage en quête d'un endroit ou s'allonger. Ils décidèrent enfin de se reposer sur les quelques lit de camps encore disponibles. Le regard vague tourné vers le plafond, Harrington essayait d'imaginer ce qui se passerait en cas de victoire et c'est en tentant d'entrevoir une utopie qu'il s'assoupit, des rêves plein la tête, probablement pour la dernière fois.

Jack se réveilla tandis que Leonard, la main sur son épaule, le secouait vigoureusement. Devant le regard interrogatif de son supérieur, il répondit :
« - Le commandant veut te voir, il doit te transmettre les ordres. Etage supérieur, la pièce à droite quand tu arrives. »
Il le remercia d'un grognement tandis qu'il s'asseyait sur le bord du lit et remettait son casque. Tout autour de lui, les soldats étaient parfaitement éveillés. Les différents commandants de bataillon devaient être arrivés depuis peu et avait provoqué l'éclatement de l'attente impassible et silencieuse d'auparavant. Désormais les soldats voulaient y aller, l'attente avait renforcé leur détermination. Jack se mit en route et traversa les allées formées par les lit en se faufilant entre ses soldats, faisant parfois jouer de son grade face à des hommes excités comme des enfants. Il arriva enfin dans la pièce ou l'attendait Dawkins. Celle-ci était poussiéreuse et meublé d'un unique bureau se lequel s'appuyait le commandant. Ce dernier releva la tête pour le saluer et lui intima de fermer la porte. Utilisant son OmniTech à cet effet, Jack se mit ensuite au garde à vous.
« - Repos. On a nos ordres. Nous rejoignons la compagnie Golf qui sera en charge de protéger le flanc droit de la force de frappe. Les amiraux ont décidés de se lancer à l'assaut du faisceau qui relie notre planète et la Citadelle qui s'est placé en orbite avant l'arrivée de Marteau. On va devoir traverser un no man's land protégés par un Moissonneur et ses troupes au sol. Autant dire que c'est un voyage sans probable retour.
Le commandant le laissa quelques instant sur cette phrase, lui permettant de digérer les informations qu'il venait de recevoir.
- Nous allons divisé notre bataillon en deux pour cette opération. Vous aurez en charge des hommes que vous avez amenés ici, quand à moi, je rejoins avec mes troupes un second bataillon qui a bien trop souffert. Des questions ?
- Oui chef. Quels soutiens nous sera apporté durant l'opération ?
- Le minimum lieutenant. Un Mako pour chaque bataillon est cédé, le reste est réquisitionné par la pointe de la force de frappe afin de se frayer un chemin plus aisément. Nous serons aussi renforcés de commandos asari et de troupes turiennes, mais pas en assez grand nombre malheureusement pour que cela soit réellement effectif. Je vous laisse réunir et briefez vos hommes lieutenant Harrington.
- A vos ordres chef, dit Jack en se mettant au garde à vous.
Il se retourna et tandis qu'il allait sortir de la pièce, Dawkins l'interpella.
- Un instant lieutenant.
Son supérieur contourna le bureau, se placa en face de lui et lui tendit la main.
- Ce fut un plaisir et un honneur de combattre à vos côtés durant toutes ces années Jack.
Il serra la main qu'on lui tendait.
- De même commandant. Je ne pouvais espérer meilleur mentor.
- Et moi je ne pouvais espérer meilleur élève. Je sais que vous donnerez tout ce que vous avez sur le terrain et ferez honneur à votre formation. Je suis fier de vous, fils. »


Edit: Mon message étant trop long, je ne peux pas mettre l'intégralité de la fan fiction en un seul post. Je vous mets donc le lien du message contenant le dernier chapitre. C'est ici que ça se passe
« Modifié: 24 mars 2015 à 22:32:50 par Thain »


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[Fan-Fiction] Mass Effect: Take it Back -TERMINEE-
 

Re : [Fan-Fiction] Mass Effect: Take it Back
« Réponse #1 le: 22 août 2013 à 11:54:51 »
 

NoctisIke

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Personne ne savait ce qu'étaient ces derniers [what?] et seul le commandant Shepard savait sans doute de quoi il retournait.

Je crois qu'il manque un mot. Sinon c'est bien. Bref, mais on a le temps de s'attacher au personnage. Quelque chose à rajouter?

Oui, nous te soutenons pour continuer à produire d'autres nouvelles.  ;)
Fan fictions écrites: After Mass Effect

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Re : [Fan-Fiction] Mass Effect: Take it Back
« Réponse #2 le: 22 août 2013 à 12:10:24 »
 

goyukuna22

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C'est très bien ! Encore une nouvelle fan-fiction à suivre !  ;)

Personne ne savait ce qu'étaient ces derniers [what?] et seul le commandant Shepard savait sans doute de quoi il retournait.

Je crois qu'il manque un mot. Sinon c'est bien. Bref, mais on a le temps de s'attacher au personnage. Quelque chose à rajouter?

Oui, nous te soutenons pour continuer à produire d'autres nouvelles.  ;)

J'ai remarqué la même erreur ;)

Et c'est un plaisir de vous revoir Noc et Ike  ;D
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Re : [Fan-Fiction] Mass Effect: Take it Back
« Réponse #3 le: 22 août 2013 à 12:29:40 »
 

Thain

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Ah content que ça vous plaise ! Bah en théorie la suite est partiellement écrite mais il faut que je peaufine le tout avant de vous lancer tout ça :)

Sinon pour l'erreur, je la comprends pas puisque la phrase c'est
Citer
le retour des Moissonneurs. Personne ne savait ce qu'étaient ces derniers

Ces derniers, ce sont les Moissonneurs. Ou alors je comprends plus mon texte et ça devient grave ^^


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Re : Re : [Fan-Fiction] Mass Effect: Take it Back
« Réponse #4 le: 22 août 2013 à 13:12:22 »
 

NoctisIke

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Ah content que ça vous plaise ! Bah en théorie la suite est partiellement écrite mais il faut que je peaufine le tout avant de vous lancer tout ça :)

Sinon pour l'erreur, je la comprends pas puisque la phrase c'est
Citer
le retour des Moissonneurs. Personne ne savait ce qu'étaient ces derniers

Ces derniers, ce sont les Moissonneurs. Ou alors je comprends plus mon texte et ça devient grave ^^

En relisant le sens y est mais si, dans la mesure du possible, tu pouvais changer la tournure de la phrase. Ce n'est pas très explicite.
Mais c'est la seule remarque promis, c'est juste qu'on est deux à avoir fait l'erreur...
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Re : [Fan-Fiction] Mass Effect: Take it Back
« Réponse #5 le: 22 août 2013 à 13:25:39 »
 

Thain

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Je vais essayer dans ce cas ;)

Mais hésitez pas pour les remarques, surtout si c'est pour critiquer ou autre, je suis preneur ! Y'a que comme ça que je pourrais améliorer le tout :)

EDIT: J'ai modifié cette partie: "Ce dernier, soldat brillant et exemplaire s'était allié à ces synthétiques dans l'espoir de renverser le pouvoir en place et permettre le retour des Moissonneurs. Le commandant Shepard, élevé au rang de Spectre par le Conseil s'était lancé à sa poursuite à travers la galaxie. La confrontation avait eu lieu à la Citadelle entre la flotte de la Citadelle, aidé par la cinquième flotte de l'Alliance, et les troupes Geths."

Je modifie mon premier post :)
« Modifié: 23 août 2013 à 09:45:45 par Thain »


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Re : [Fan-Fiction] Mass Effect: Take it Back
« Réponse #6 le: 26 août 2013 à 01:34:18 »
 

Thain

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Voici la suite !
Pardonnez moi pour les fautes éventuelles, la grosse majorité des textes ont été écrits tard le soir et j'ai beau me relire au moins deux fois, je suis sur de passer à côté des plus flagrantes.

J'espère que vous passerez un bon moment ! :)

Spoiler
*****

   Une semaine plus tard, Lyon (Terre).
   « - Jeunes gens, si vous êtes ici, c'est que votre candidature a été retenue et que vous avez brillé lors de vos examens. »
Jack se retrouvait dans le même gymnase que sept jours auparavant. L'assemblée présente était en revanche bien moins nombreuses et s'étaient rassemblée au plus proche de la scène ou un soldat énonçait son discours.
« - Je suis le sergent-instructeur Aberline et je serais en charge de votre promotion durant toute la durée de votre formation. Au terme de celle-ci, vous recevrez votre affectation finale, fonction de vos exploits et de vos capacités. Je tiens toutefois à vous rappeler ce que vous a dit le vice-amiral Mikhailovich lors des examens : il faut donner de le meilleur de vous mêmes.Vous êtes de l'Alliance désormais et je veux que vous donniez le meilleur de vous-mêmes tous les jours de votre vie, qu'elle soit courte ou longue, paisible ou chaotique. Vous représentez ce que l'Humanité peut faire de mieux : le courage, la détermination, la ténacité mais aussi la cohésion, l'entraide et le soutien. N'oubliez jamais cela, quel que soit le lieu ou vous vous trouvez. Vous avez trente minutes avant que l'on vienne vous chercher pour vous fournir votre équipement. Profitez en pour mieux vous connaître ! »
Aberline s'éloigna de la scène et quitta la pièce. Aussitôt sorti, un brouhaha s'éleva rapidement des nouveaux élèves. Jack observa les visages, certains étaient excités et souriant, d'autres fermés. Des groupes commençaient déjà à se former toutefois il hésitait à s'approcher. Finalement, il n'eut pas à faire le premier pas. En effet, le couple qu'il avait rencontré le jour de son inscription se dirigea aussitôt vers lui.
« - Hey toi ! Léo' me soutient que l'on t'a déjà vu alors que j'essaie de lui démontrer le contraire. Tu peux nous départager ?, lui lança la femme.
La spontanéité et le naturel de cette dernière le prirent au dépourvu. Il ne parvint qu'à bredouiller :
- Euh … Je crois que c'était le jou... Jour des examens !
- Ahaha, arrête Megan, tu lui as fait peur, balança le jeune homme. Moi c'est Léonard Scott mais tu peux m'appeler Léo'. Et cette tigresse qui vient de te sauter dessus, c'est Megan White.
- Euh... Enchanté ! Moi c'est Jack Harrington !
- Un plaisir Jack ! Donc tu vois Megan, j'avais raison, on le connaissait déjà. »
Leur discussion repartie de plus belle et Jack en profita pour les détailler. La femme était aussi grande que lui, ses cheveux longs et lisses de couleur châtains lui arrivaient dans le creux du dos. Elle avait la peau mate et un visage typiquement hispanique.
Le jeune homme connu désormais sous le nom de Léonard était d'une taille plus modeste. Toutefois, l'homme était plus large que Jack et ce dernier aurait été bien en peine de le mettre à terre. Il avait la peau claire, typique des occidentaux. Ses cheveux courts coupés en brosse contrastaient avec la coupe militaire que Jack arborait depuis l'enfance.
Ce dernier, le sourire aux lèvres, continuaient d'écouter la discussion du couple. Ils avaient l'air de se connaître depuis leur plus jeune âge et leur incessantes chamaillerie possédaient un côté rassurant propre à l'enfance. Rapidement, Jack vint se joindre à leur conversation en attendant le retour d'Aberline.



   Un an et demi plus tard, Asteria (Système solaire d'Hekate, secteur du Nexus d'Hadès)
   L'Alliance avait eu vent d'un trafic de sable rouge qui aurait lieu sur Asteria. La planète aride était inhospitalière et les colons asaris et humains se concentraient aux pôles, vivant de l'exploitation de leurs cultures ou de la production des usines. La température à l'équateur pouvait s'élever à 65° Celsius, rendant impossible l'installation de colons mais favorisant l'ouverture de mine d'extraction.
C'est dans une de ces mines que se rendaient Jack et son équipe. C'était sa première mission en tant que lieutenant ainsi que la première fois qu'il menait lui même des hommes en territoire hostile. L'équipe était constitué de six hommes répartis en deux Mako M35. Jack se trouvait dans le véhicule de tête piloté par le Caporal Scott qui venait lui aussi de recevoir ses galons, la tourelle étant commandée par le soldat White.
Jack relisait sur son Omnitech ses ordres de missions. Il avait reçu comme consigne d'infiltrer un complexe minier dont l'Alliance supposait qu'il servait de plate forme de vente. L'objet de la vente étant du sable rouge, la mission concernait le maintien de la sécurité de l'espace non-concilien et avait reçu une vive approbation du Conseil. En effet, le trafic qui s'opérait en dehors de l'influence de ce dernier causait malgré tout des dommages. Les diverses armées conciliennes menaient donc régulièrement des opérations visant à démanteler des réseaux de trafic en tout genre.
D'après les renseignements, le complexe était aux mains des Soleils Bleus qui, non content de vendre toutes sortes d'armes plus ou moins régulières et de servir de force militaire privé, avaient décidés de diversifier leurs activités. Les forces en présence étaient apparemment réduite : trois acheteurs seraient présents avec pour consigne de les capturer ainsi que les deux vendeurs ; et enfin cinq hommes chargés de la sécurité.
Alors que le Mako poursuivait son trajet, Jack s'imprégnait des plans du complexe. Ce dernier était organisé en deux niveaux. Le premier se situait en surface et était relativement petit. Il se composait principalement de locaux techniques et de chambres destinés aux ouvriers. Le second niveau quand à lui était enterré et était bien plus vaste. Il comprenait entre autres les diverses chambres d'extraction, de raffinement ou encore de stockage nécessaire à la production minière. C'est dans une de ces chambres d'extraction que devait avoir lieu la vente.
« - Nous sommes à moins d'un kilomètres de la base désormais, l'informa Léonard. Les capteurs ne détectent aucune cibles à l'extérieur du complexe.
- J'ai rien en visuel, la poussière soulevé par le vent m'empêche de distinguer quoi que ce soit.
- Ok. Prévenez le second équipage que j'emmène un des leurs avec moi. Je veux que leur Mako soit près à nous couvrir en cas de complications. Vous, vous m'accompagnez.
- Bien pris, chef. »
Jack mit son casque respiratoire. Il vérifia l'étanchéité ainsi que la charge de ses boucliers cinétiques à l'aide de son Omnitech. Les secousses provoquer par un terrain en mauvais état se terminèrent enfin : ils étaient arrivés à destination. Son escouade sortit du véhicule. L'entrée du complexe était situé à une vingtaine de mètres et les deux blindés étaient en position, prêt à partir. Le second Mako était occupé à surveiller l'entrée quand le quatrième soldats vint les rejoindre.
« - Restez en contact radio constant. Si nous devons fuir de ce bâtiment, je veux que vous soyez capable d'allumer nos poursuivants. Les autres, avec moi. »
Comme une mécanique parfaitement huilée, l'escouade se mit en place de part et d'autre de la porte. Le caporal activa son Omnitech et commença à vérifier les informations qu'il recevait.
« - Le capteur de présence détecte deux cibles à ce niveau. D'après les plans qu'on nous a fourni, ils se situent dans le couloir menant à l'escalier. En revanche la roche m'empêche de détecter quoi que ce soit en sous sol.
Le lieutenant acquiesça inconsciemment :
- Bien. Il faut s'attendre de la part des mercenaires à une résistance ardue. Pas de risques inutiles ni précipités : on élimine les mercenaires puis on capture les trafiquants et leurs clients. Pas besoin de vous préciser que l'échec n'est pas permis. Allez, go ! »
Les soldats hochèrent la tête tandis que Scott terminait de pirater la porte. Il se redressa au moment ou celle-ci faisait entendre le bruit d'un verrin. Le lieutenant et ses deux autres hommes relevèrent aussitôt leur fusil standard M-8 et arrosèrent les deux mercenaires. Ces derniers, un Turien et un Butarien,  certains d'être à l'abri derrière la porte métallique étaient négligemment adossés aux murs des chambres situées de part et d'autres du couloir. Ils eurent à peine le temps de redresser la tête que leurs boucliers cinétiques étaient entièrement déchargés et que les balles commençaient déjà à déchiqueter leur armure. Avant de mourir de leurs nombreuses blessures, les deux hommes avaient eu le temps de tendre désespérément le bras vers leurs deux armes posées à même le sol.
« - Allez, on progresse ! Le bruit a du alerter les autres. »
Le groupe traversa rapidement les bureaux, vérifia rapidement les chambres puis se posta en haut de l'escalier. Celui-ci descendait rapidement vers le cœur de la mine. Long d'une centaine de mètre, il s'enfonçait rapidement sous terre. L'épaisseur de roche empêchait toujours le caporal d'utiliser son capteur. S'en rendant compte, le lieutenant fit signe à l'équipe de progresser.
Ils furent accueillis en bas des marches par un feu nourris en provenance du fond du couloir, éclairés faiblement par quelques sources de lumière blafarde. Le tir, lointain et ininterrompu, était peu précis mais l'on entendait les balles siffler aux oreilles des soldats.   Sur ordre de Jack, l'escouade courut se réfugier derrière des caisses encombrant les lieux.
« - Scott, je veux savoir ou ils sont et combiens ! Vous deux, feu de couverture en alternant, il faut économiser nos munitions.
- D'après le scanner, on a un mercenaire au bout du couloir. C'est lui qui nous arrose. Les deux autres sont restés statique auprès des trafiquants. On a une intersection juste à droite, on pourrait s'y mettre à couvert. Le couloir qui s'ouvre alors devant nous nous mène à la salle de stockage et à celle de raffinement.
- Bien. Je veux un homme à chaque extrémité du couloir ; pendant ce temps, moi et Megan, on progresse dans la salle de raffinement et on élimine notre tireur. Tu restes en contact radio au cas ou les autres se bougent. »
Jack fit signe au soldat White de quitter sa couverture pour progresser tandis qu'il prenait le relais et arrosait copieusement le mercenaire. Ce fut ensuite au tour de Scott, puis du dernier soldat. Le lieutenant profita alors du feu nourri que lançait ses équipiers pour les rejoindre. Scott avait pris position à l'angle du couloir. Le vacarme que causait les armes envahissait l'espace clos de la mine et résonnait. Fort heureusement, leur casque étouffait une partie du bruit. Le caporal en poste, les trois soldats progressèrent le long du couloir, empli la encore de caisses en tout genre. Arrivés devant une porte, Jack et Megan reprirent leur position de part d'autre de l'ouverture, tandis que le dernier soldat continuait pour se placer au bout du couloir le plus silencieusement possible.
« - En position, lieutenant.
- Bien pris. Meg', cette fois-ci, c'est toi et moi.
- On va les avoir Jack. Jusqu'ici tout baigne et c'est pas notre première mission. On abat ces fumiers, on arrête les trafiquants et avant qu'on ait le temps de crier « Alliance », on sera bien au chaud à la caserne.
- Puisses tu avoir raison... Comme à l’entraînement ? Le plus efficace paie sa tournée ?
- Ta paie suffira jamais ! Allez, go ! »
Megan ouvrit la porte et se faufila à l'intérieur de la pièce. Le verrin se fit entendre une dernière fois derrière Jack tandis que l'accès se fermait derrière lui. La pièce était plongé dans la pénombre et les soldats allumèrent la torche fixée à leurs armes. Les machines étaient nombreuses, encrassés et encombrés de minerais ; des chariots étaient garés à leurs côtés et débordaient de pierres en tout genre. D'un signe de tête, Jack les força à avancer. En face d'eux se trouvait une seconde porte. Celle-ci permettait de rejoindre la salle d'extraction mais surtout, de se retrouver dans le dos du tireur.
« - Leonard, du mouvement ?
- Négatif lieutenant, aucune des cibles n'ont bougé. Les deux autres mercenaires sont positionnés dans le bureau du contremaître qui jouxte la salle d'extraction.
- Compris. Nous allons ouvrir l'accès au couloir, sitôt la menace du tireur solitaire éliminé, tu progresses et tu te places à son ancienne position, à couvert. Je veux que l'on soit tous près quand ils se rendront compte de la perte de leur collègue. Quand ils s'en apercevront, ils devraient sortir de leur cachette ou au moins tenter de nous tirer dessus, je veux qu'on riposte par un feu nourri. »
D'une même voix, les trois soldats confirmèrent l'ordre.
À l'aide de son Omnitech, Jack déverrouilla l'accès et Megan sortit rapidement la tête avant de revenir en position.
« - Il ne nous a ni entendu, ni vu. Leo, quand tu es prêt, arrose le. Ca va le forcer à se mettre à couvert et je pourrais l'abattre.
- Entendu... Maintenant ! »
Sitôt l'ordre reçu, les tirs croisés des deux soldats résonnèrent tel un orage dans les couloirs mal éclairés de la mine. Les coups de feu n'avaient duré que quelques instants mais les oreilles du lieutenant continuaient à bourdonner lorsque Scott annonça qu'il était en position.
« - Du mouvement lieutenant. Ils se préparent à nous recevoir... Leur porte est ouverte ! »
Jack lança l'ordre de tirer à volonté sur l'accès nouvellement créer. La lumière puissante qui s'échappait du bureau du contremaître facilitait les tirs. Toutefois, l'aisance était trompeuse. L'un des mercenaires se contenta de tendre son bras en direction de Leonard et d'ouvrir le feu sans se mettre à couvert. Son tir à l'aveuglette força Jack et Megan à se replier au sein de la salle de raffinement tandis qu'ils entendaient dans leur casque un cri de douleur lâché par le caporal.
Le deuxième mercenaire, quant à lui, profitant de la diversion offerte par son camarade avait tranquillement pris le temps de viser le quatrième soldat qui se trouvait juste en face de lui, à cinquante mètres. Il avait fermé un œil, contracté ses poumons avant de presser la détente de son arme, envoyant en direction de la tête une salve de 20 balles. Les boucliers cinétiques du soldat dévièrent la majorité mais très vite, celui-ci se retrouva sans protection, recevant la balle fatidique en pleine tête. Il n'eut même pas l'occasion de pousser un cri.
« - Leo !
- Megan ! Non ! »
Son amie, ignorant son avertissement, s'élança de sa cachette et courut le long du couloir, évitant tant bien que mal les balles qui fusaient. Jack dut répliquer pour lui donner du  temps. Au début ses tirs étaient erratiques mais nourris. Progressivement, il retrouvait son calme et sa concentration, ne gaspillant plus ses munitions et tirant uniquement dans le but de tuer. Il avait déjà vu un des mercenaires posté à l'entrée des bureaux s'affaisser. La mort de celui-ci lui offrait un répit bienvenu et il reprit sa position à couvert. Constatant avec effarement que le quatrième membre de leur escouade ne répondait pas, il demanda :
« Leo, Megan, que s'est il passé ?
Malgré ses gémissements, le caporal réussit à articuler :
- Rien de grave Jack. Ses balles ont d'abord vidé mon bouclier … Aaah !
- Ne bouge pas, lui hurla Megan. Une balle lui a traversé le tibia et l'a brisé ! Il est intransportable.
Jack sentait la fébrilité dans sa voix et l'imaginait penchée sur son ami blessé.
- Donne lui du médi-gel pour calmer la douleur ! Je m'occupe du dernier mercenaire et vous, vous restez à couvert ! »

Jack savait parfaitement ou se situait la dernière cible. Il savait également que s'il ne se dépêchait pas, son ami perdrait trop de sang pour espérer être sauver. La tension qu'il avait entendu dans la voix de Megan lui confirmait la gravité de la blessure et il imaginait exactement la jambe déchiqueté du caporal.
Il allait devoir utiliser des grenades pour espérer déloger le dernier garde de sa position. Cette solution ne l'enchantait guère et risquait de causer des dommages collatéraux auprès des trafiquants qu'il était censé capturer. D'une main sur son casque il activa à nouveau son communicateur :
« - Megan, tiens toi prêt à transporter Leo. Je vais devoir utiliser des grenades et j'ai peur de fragiliser la structure de la mine. Si tu vois que ça commence à s'affaisser, tu dégages sans te retourner, c'est bien clair ?
- Négatif, je t'accompagne.
- C'est un ordre ! Tu repars aux Makos et en aucun cas tu ne viens me chercher ! Compris ?
- Compris, soupira-t-elle. »
Il devait agir vite. Dès que la première grenade exploserait, le risque devenait énorme. Reprenant plusieurs fois sa respiration et tentant de faire descendre son rythme cardiaque, il resserra sa prise sur la crosse de son arme. Saisissant une grenade à sa ceinture, il l'activa. Tout se déroula alors en un éclair.
Il se décala pour se retrouver à découvert, d'un geste il lança son projectile avant de replacer sa main au bas de son arme pour mieux viser la porte d’où devait sortir les trafiquants, blessés et étourdis. La grenade roula avec un bruit métallique sur le sol à l'intérieur de la pièce avant d'exploser. Jack entendit le bruit assourdissant, vit la lumière aveuglante qui dessinait à la perfection les contours de l'accès au bureau et sentit sur sa peau le souffle chaud causé par la déflagration. Plusieurs cris lui parvinrent tandis qu'il sentait déjà des secousses parcourir les couloirs souterrains :
« - Allez Megan, sortez d'ici ! »
Il n'écouta même pas la réponse mais se porta en avant et se dirigea vers les bureaux. Devant lui était disposés plusieurs bureaux retournés, formant ce qui semblait être une protection dirigée vers la porte mais que le souffle de l'explosion avait éparpillée. Plusieurs corps gisaient à terre dont le mercenaire, deux des acheteurs et un vendeur. Leurs visages correspondait aux signalements qui lui avaient été fournis avec la mission. Les deux derniers trafiquants se traînaient sur le sol en essayant de se mettre à couvert. Sentant la solidité de la structure diminuer, il força le butarien et l'humain à se relever, les aidant  à avancer plus vite. Conscient du danger qui planaient sur leurs vies, tous s'entraidaient.
Jack laissa les deux trafiquants partir en avant tandis qu'il vérifiait une dernière fois la mort des autres mercenaires et trafiquants. Le plafond commençait à se lézarder et partout de la poussière et de la roche tombait. Rangeant son arme dans son dos, le lieutenant s'élança dans les couloir encombré de cylindre de stockage et de casier divers. Il ralentit sa course à un angle pour regarder, effaré, le cadavre du soldat qui les avait accompagné plus tôt. Son casque, brisé, avait été transpercé de part en part, tuant l'homme sur le coup. À la vue du cadavre, le lieutenant eut un haut-le-cœur mais reprit malgré tout sa course. Désormais, les fissures apparaissaient juste au dessus de lui, renforçant l'aspect désespérée de sa course. Le dernier angle était en vue, il prit à gauche, courut encore cinquante mètres et se retrouva devant l'escalier. Puisant dans ses derniers efforts, il entreprit de gravir les marches le plus vite possible.

   Megan tenait les deux prisonniers en joue tandis que le second équipage soignait du mieux qu'il pouvait le caporal. Les deux trafiquants étaient ressortis de la mine plusieurs minutes auparavant en affirmant avoir vu une dernière fois le lieutenant au fond de la mine. Elle ne pouvait se résoudre à repartir même si elle était consciente de l'état critique de Leo. Les trois amis avaient fait leur classe ensemble, appris à prendre soin les uns des autres que ce soit en mission ou en dehors. Ils n'avaient jamais envisagé l'éventualité que l'un d'eux soit blessé … Ou pire. Et désormais, ces deux cas de figure se rencontrait en une seule journée.
Megan entendait distinctement, tout comme les autres soldats, les craquements et les bruits que provoquaient l'effondrement de la mine. Le caporal parvint à articuler quelques mots :
« - Megan, on va devoir y aller …
- On n'abandonne personne.
- Il ne peut plus en ressortir, et tu le sais bien ! »
Comme pour appuyer ses propos, le bâtiment présent en surface s'écroula sur lui même, laissant passer par la porte d'entrée un épais nuage de poussière. Megan détourna ses yeux humides du spectacle. Tenant toujours les trafiquants en joue, elle les fit monter dans l'un des Mako, sanglant au passage leurs mains entre elles. Les deux soldats restant montèrent avec les prisonniers et prirent la tête du convoi. Megan aida Leonard à monter au sein du véhicule blindé, perdant encore quelques minutes. Ce n'est qu'à l'instant ou elle prenait la place du conducteur que son ami lui montra une forme longiligne émergeant de la poussière qui s'échappait toujours de feu la mine.


"- C'était pas de la science, c'était un putain de miracle, Shepard.
...
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[Fan-Fiction] Mass Effect: Take it Back -TERMINEE-
 

Re : [Fan-Fiction] Mass Effect: Take it Back
« Réponse #7 le: 01 novembre 2013 à 17:54:53 »
 

Thain

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La suite ! (Qui s'est légèrement fait attendre)

Spoiler
   2186, Londres (Terre).
   « - Nous sommes arrivés chef. »
   Perdu dans ses pensées, Jack ne s'était pas aperçu de la proximité de l'avant-poste. Leur parcours dans les ruines de Londres avait été plus calme que leur atterrissage. Les troupes Moissonneurs maintenaient la pression sous forme de guérilla. Leurs attaques étaient rapides, efficaces et suivis de replis stratégiques. Les premières attaques avaient fait de nouvelles victimes mais rapidement, les troupes de l'Alliance avaient su déterminer les signes avant-coureurs et avaient forcés leurs ennemis à abandonner leur tactique.
L'avant-poste se constituait simplement de quelque buildings dans un bon état relatif et dont les accès étaient fermement interdits par d'immenses murs métalliques sur lesquels patrouillaient des soldats. Les gardes leur ouvrirent la porte, leur permettant enfin de se sentir en sécurité pour la première fois depuis le début de cette journée. On leur indiqua un des buildings avec pour ordre de se reposer et on entendait leurs soupirs las tandis qu'ils se dirigeaient vers leurs quartiers.
La compagnie de Jack rentra en bon ordre dans les locaux. Le lieutenant allait les suivre lorsqu'un bras posé sur son épaule le retint. Une voix grave résonna à ses oreilles :
« - Lieutenant commandant ?
Il se retourna et se retrouva face à face au commandant Dawkins. La surprise qu'il éprouvait devait se lire sur son visage puisque son supérieur lui dit aussitôt :
- Il faut plus que quelques zombies et Cannibale pour m'abattre !
Le lieutenant se reprit aussitôt et serra vigoureusement la main de son supérieur, espérant lui signifier ainsi le plaisir qu'il avait à le retrouver.
- Content de vous revoir chef. Mais que s'est il passé ? Nous n'avions aucune communication de votre groupe...
- Après notre séparation à l'atterrissage du Kodiak, j'ai reçu une communication de l'Amirauté m'ordonnant de rejoindre un groupe d'assaut chargé de détruire les Canons d'Hadès qui harcelaient notre flotte. L'opération a duré et nous avons perdus de nombreux hommes mais la flotte est sauve … Du moins pour l'instant.
D'un hochement de tête, Jack indiqua qu'il avait compris. Au sol, la menace était écartée pour la flotte Épée mais dans l'espace le combat continuait de faire rage et les Moissonneurs de classe Sovereign faisait des ravages.
- Je dois aller prendre mes ordres auprès de l'Amiral Anderson. Je vous retrouve ensuite. Allez retrouvez vos hommes et reposez vous, le combat qui nous attend sera le plus éprouvant et sans doute le dernier.
- Bien chef ! »
Le commandant s'éloignait déjà en direction du bâtiment dédié au commandement. Pensif, Jack était resté sur place lorsqu'une alarme retentit. On entendit un cri aux limites du camp :
« - Moissonneurs ! »
La fortification nord était attaquée. Malheureusement, la position du lieutenant ne lui permettait pas de se joindre au combat à temps. Il put tout de même apercevoir les soldats qui ouvraient le feu tandis qu'un homme se précipitait sur une tourelle. En quelque secondes, la situation s'était inversée et les quelques troupes ennemis épars se repliait. De loin, Jack était incapable de savoir qui était l'homme qui avait pris possession de l'arme mais il s'accordait à penser que celui-ci était très entraîné, peut-être était-ce un N6... Voire un N7.
Lorsque Jack se détourna pour retourner s'abriter dans leurs quartiers, il s'aperçut qu'il avait désormais à la main son fusil d'assaut. Instinctivement, il avait dégainé son arme, prêt à parer à toute éventualité. Remisant son arme dans son dos, il expira longuement et remua les épaules, tentant de faire disparaître la tension du combat qui l'habitait.

Jack pénétra enfin dans le building. L'intégralité des pièces du rez-de-chaussée étaient emplis de lit de camps ou les soldats s'agglutinaient ; comme le veut la règle militaire ancestrale selon laquelle un soldat dort quand il peut et se lève dès qu'il le doit.
Le lieutenant salua quelques têtes connus. Il déambulait dans les rangées en quête de ses amis. Avisant des officiers, il échangea quelque mots avec eux, prenant connaissance du moral de leurs troupes respectives et de leur espérance. Les différents rapports étaient sans équivoque : le premier assaut de Marteau avait été meurtrier. Bien trop peu de compagnies avaient pu atteindre les avant postes et encore moins pourraient désormais les rejoindre.
Abandonnant ses collègues officiers, Jack se remit en quête de ses amis. Il les trouva à l'étage du bâtiment. L'endroit était plus calme, les rares soldats s'y trouvant étaient pour la plupart assoupis ; malgré tout, quelque uns étaient en train de se signer, cherchant dans la spiritualité un peu de réconfort. Megan et Leonard était en train de discuter, assis sur deux lit de camps, lorsque le lieutenant les trouva enfin. Il prit place aux côtés de la jeune femme tout en retirant son casque, retrouvant ainsi sa liberté de mouvements.
Ses deux amis s'étaient tus tandis qu'il approchait et s'asseyait, dans l'attente que Jack rompe le silence. Le commandant soupira :
« - Comment vont les hommes ?
Le commandement l'avait éloigné de ses troupes. Jack se considérait toujours comme un simple soldat, comme eux, mais il était impossible de ne pas voir la crainte mêlé au respect qu'instaurait son grade vis-à-vis des soldats. Il s'était fait une raison, sachant qu'il ne pouvait changer cela, et c'est pourquoi ses deux amis étaient ceux qui prenaient désormais la « température », c'était notamment l'un des avantages à être soldat du rang ou encore seulement caporal.
Ce fut Megan qui répondit :
- Apeurés, stressés, intimidés... Tout ce que les Moissonneurs peuvent te faire lorsqu'ils t'envoient encore et encore des troupes. Qu'y a t'il à ajouter ? Nous sommes comme eux, c'est impossible de ne pas avoir peur lorsque des zombies chargent …
Tout en acquiesçant, le caporal ajouta :
- Ils savent tous qu'ils risquent de mourir à la seconde ou ils sortiront des murs... Peut-être même avant à cause d'un bombardement. Ce qui les fait tenir c'est l'espoir que le commandant Shepard a apporté, en plus de la moitié de la galaxie au dessus de leur tête et à leur côté.
Jack ne dit rien, il n'y avait rien à ajouter. La Terre avait résisté des mois dans l'espoir que les efforts du commandant Shepard ; soldat adulé, renié puis réintégré, portent leurs fruits. Toutes les espèces avaient répondu à l'appel avec plus ou moins d'entrain. Dans la foulée, le commandant avait résolu le conflit Gethoquarien et les deux espèces combattaient désormais ensemble la menace Moissonneur. De même, les Krogans avaient été guéris du génophage. Désormais l'assaut était donné et les soldats doutaient à présent de la réussite de l'entreprise. Les capacités tactiques de leur ennemi étaient impressionnantes et meurtrières.
- On sera fixés quand sur nos prochains objectifs, lança Megan.
- Le commandant Dawkins doit passer dès qu'il aura reçu ses ordres.
Leur visage surpris lui rappela qu'ils ignoraient eux aussi, comme lui quelques minutes auparavant,  la survie du commandant de leur bataillon. Il leur rapporta alors la conversation qu'il avait eu avec son supérieur.
- Beaucoup de soldat perdus pour beaucoup plus de sauvés, constata le caporal. »
Ils continuèrent de discuter ainsi encore quelques minutes tandis que les soldats du rez-de-chaussée remontait à leur étage en quête d'un endroit ou s'allonger. Ils décidèrent enfin de se reposer sur les quelques lit de camps encore disponibles. Le regard vague tourné vers le plafond, Harrington essayait d'imaginer ce qui se passerait en cas de victoire et c'est en tentant d'entrevoir une utopie qu'il s'assoupit, des rêves plein la tête, probablement pour la dernière fois.

Jack se réveilla tandis que Leonard, la main sur son épaule, le secouait vigoureusement. Devant le regard interrogatif de son supérieur, il répondit :
« - Le commandant veut te voir, il doit te transmettre les ordres. Etage supérieur, la pièce à droite quand tu arrives. »
Il le remercia d'un grognement tandis qu'il s'asseyait sur le bord du lit et remettait son casque. Tout autour de lui, les soldats étaient parfaitement éveillés. Les différents commandants de bataillon devaient être arrivés depuis peu et avait provoqué l'éclatement de l'attente impassible et silencieuse d'auparavant. Désormais les soldats voulaient y aller, l'attente avait renforcé leur détermination. Jack se mit en route et traversa les allées formées par les lit en se faufilant entre ses soldats, faisant parfois jouer de son grade face à des hommes excités comme des enfants. Il arriva enfin dans la pièce ou l'attendait Dawkins. Celle-ci était poussiéreuse et meublé d'un unique bureau se lequel s'appuyait le commandant. Ce dernier releva la tête pour le saluer et lui intima de fermer la porte. Utilisant son OmniTech à cet effet, Jack se mit ensuite au garde à vous.
« - Repos. On a nos ordres. Nous rejoignons la compagnie Golf qui sera en charge de protéger le flanc droit de la force de frappe. Les amiraux ont décidés de se lancer à l'assaut du faisceau qui relie notre planète et la Citadelle qui s'est placé en orbite avant l'arrivée de Marteau. On va devoir traverser un no man's land protégés par un Moissonneur et ses troupes au sol. Autant dire que c'est un voyage sans probable retour.
Le commandant le laissa quelques instant sur cette phrase, lui permettant de digérer les informations qu'il venait de recevoir.
- Nous allons divisé notre bataillon en deux pour cette opération. Vous aurez en charge des hommes que vous avez amenés ici, quand à moi, je rejoins avec mes troupes un second bataillon qui a bien trop souffert. Des questions ?
- Oui chef. Quels soutiens nous sera apporté durant l'opération ?
- Le minimum lieutenant. Un Mako pour chaque bataillon est cédé, le reste est réquisitionné par la pointe de la force de frappe afin de se frayer un chemin plus aisément. Nous serons aussi renforcés de commandos asari et de troupes turiennes, mais pas en assez grand nombre malheureusement pour que cela soit réellement effectif. Je vous laisse réunir et briefez vos hommes lieutenant Harrington.
- A vos ordres chef, dit Jack en se mettant au garde à vous.
Il se retourna et tandis qu'il allait sortir de la pièce, Dawkins l'interpella.
- Un instant lieutenant.
Son supérieur contourna le bureau, se placa en face de lui et lui tendit la main.
- Ce fut un plaisir et un honneur de combattre à vos côtés durant toutes ces années Jack.
Il serra la main qu'on lui tendait.
- De même commandant. Je ne pouvais espérer meilleur mentor.
- Et moi je ne pouvais espérer meilleur élève. Je sais que vous donnerez tout ce que vous avez sur le terrain et ferez honneur à votre formation. Je suis fier de vous, fils. »

Hésitez pas à me faire part comme d'habitude de vos remarques (faute, incohérence ...).


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Re : [Fan-Fiction] Mass Effect: Take it Back
« Réponse #8 le: 01 novembre 2013 à 20:09:12 »
 

goyukuna22

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Je vais tout relire depuis le début parce que je me souviens plus du début  ;D
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Re : [Fan-Fiction] Mass Effect: Take it Back
« Réponse #9 le: 01 novembre 2013 à 22:02:39 »
 

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Ah bah quand je dis que j'avais pas écrit depuis un moment, je mens pas ^^
Merci pour l'attention ! J'ai commencé celle de NoctisIke mais je compte bien passer à ta fanfic un jour goyu ! :)


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Re : Re : [Fan-Fiction] Mass Effect: Take it Back
« Réponse #10 le: 02 novembre 2013 à 13:49:08 »
 

goyukuna22

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Ah bah quand je dis que j'avais pas écrit depuis un moment, je mens pas ^^
Merci pour l'attention ! J'ai commencé celle de NoctisIke mais je compte bien passer à ta fanfic un jour goyu ! :)

Oui je comprend, cela moi-même un moment que je n'ai pas posté la suite de ma fan-fci ! ;)

Sinon c'est toujours aussi bien, j'ai hâte de voir comment tout ça va évoluer !

PS : A chaque fois que je vois le nom de Jack je pense au Sujet Zero mais je vais m'y faire avec le temps  ;D
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Re : [Fan-Fiction] Mass Effect: Take it Back
« Réponse #11 le: 03 novembre 2013 à 09:40:31 »
 

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T'inquiète pas, le choix est en parti voulu. D'autant qu'il est autant féminin que masculin, ça n'aide pas ;)
Content que ça plaise ! Hésiter pas à me rapporter d'éventuelles incohérences, fautes, etc etc... J'écris assez tard en général donc ça se ressens sur la fin ^^


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Re : [Fan-Fiction] Mass Effect: Take it Back
« Réponse #12 le: 03 janvier 2014 à 15:34:06 »
 

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Juste un petit message pour tenir mes quelques lecteurs au courant !

Non je n'ai pas abandonné ma fanfic. Je sais que ma dernière publication date de 2 mois tout pile mais je suis entré dans ce que je considère le chapitre final, celui qui clos le tout. Du coup c'est d'innombrables remises en question sur certains évènements et détails et j'ai ainsi rempli des tas de feuilles de schémas de bataille ...
Sauf que, tout ça se passe à la fin de ME3... Et j'ai de plus en plus de mal à me souvenir du déroulement de l'action (c'est surtout pour quelques détails renforçant ce que j'appelle l'impression de réalité, du fait du parallèle avec Shepard et sa team). Du coup comme ça devient un peu flou, je me dis qu'il faut que je me refasse tout ça.

Sauf qu'entre les études la semaine, le boulot le WE et la révision des cours le dimanche, mes semaines sont longues et déjà bien fourni. D'autant que le peu que je produis, je le refais régulièrement pour avoir différentes versions.

Mon chapitre final arrivera, ça y'a pas de doutes, mais je ne mise pas sur une publication avant les prochaines vacances scolaires. D'avance désolé ! :-[


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Re : [Fan-Fiction] Mass Effect: Take it Back
« Réponse #13 le: 05 janvier 2014 à 15:04:55 »
 

goyukuna22

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Je suis prêt à attendre Thain pas de soucis ! :)
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Re : [Fan-Fiction] Mass Effect: Take it Back
« Réponse #14 le: 18 février 2015 à 09:46:40 »
 

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IL EST VIVANT !!!!! :)

Chapitre final en cours d'écriture (j'ai repris la fan-fiction depuis le début pour corriger des détails), je compte bien terminer dans la semaine pour vous envoyez tout ça ! :)

On y croit, on y croit !!! :)


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