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Chapitre 14 : Situations délicates Silas avait finalement rejoint Priak et Kyle devant la propriété de Richard Johnson, le directeur de Novartis. L’ancien soldat savait qu’il leur serait plus utile auprès d’eux plutôt que de sa position de sniper maintenant qu’ils n’avaient plus l’effet de surprise. Le Turien se positionna à côté du Butarien et de l’Humain puis observa la situation dans laquelle ils se trouvaient. Les trois contrebandiers étaient adossés contre un petit muret situé en face de l’entrée principale de la propriété. Seule une route pavée jonchée de cadavre de véhicules enflammés les séparer de l’immense portail de la demeure. Les hommes de Novartis s’étaient placés à couvert et progresser lentement en direction des assaillants. Silas remarqua que leur tactique d’approche était bonne : certains restaient en arrière et tiraient en direction de leurs adversaires le temps que leurs collègues avancent tout en se mettant à couvert derrière les carcasses de véhicules. Dans quelques minutes les hommes de Johnson seraient sur eux. Silas savait qu’ils devaient agir au plus vite s’ils voulaient se tirer indemnes de cette situation plus que délicate.
-Tu as une idée ? demanda-t-il finalement à Priak.
-Là tout de suite, non, répondit froidement le Butarien. Mais si ça continue on va se faire avoir.
-Je pourrais confectionner un fumigène, intervint alors Kyle. Cela nous permettrait de fuir mais on aura qu’une légère avance s’ils se lancent à notre poursuite.
-Fais donc ça, répondit Silas. On avisera le moment venu.
Au même moment un vacarme retentit derrière le muret derrière lequel les trois amis s’étaient mis à couvert. Kyle osa se lever et passa sa tête par-dessus le muret afin d’identifier l’origine de ce vacarme. Un véhicule tout terrain possédant six roues était sortis en trombe de la propriété de Johnson. Sur son passage il avait arraché ce qu’il restait du portail en fer forgé. Le tout terrain s’était ensuite placé au milieu la route pavé. Une énorme mitrailleuse dirigée par un homme de la sécurité dominait son haut. Immédiatement Kyle se baissa et l’artilleur fit feu. La cadence de tir de la tourelle était impressionnante. Les balles entamaient déjà la structure de pierre derrière laquelle les trois contrebandiers étaient dissimulés.
-A ce train-là ce muret ne va pas faire long feu, remarqua Priak.
-Au moins plus la peine que je me tracasse à fabriquer un fumigène, dit Kyle.
-J’espère que Shad s’en sort mieux que nous, soupira finalement Silas.
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Iryana et Manik montait les escaliers du siège de Novartis quand ils se rendirent compte que ceux-ci ne desservaient pas le cinquième étage du bâtiment auquel se trouvait le laboratoire central et l’artefact dérobé à Aria T’Loak. L’Asari et le Tarn ouvrirent alors la porte donnant sur le quatrième étage. Iryana entra la première dans le couloir parfaitement blanc, suivie de Manik qui l’observa alors avec attention. Il s’attarda sur la tâche blanche qui couvrait l’œil droit et un des prolongements cartilagineux de l’extraterrestre originaire de Thessia. Il regarda ensuite sa propre mèche de cheveux rouges qui se balançait devant son visage. Il n’attachait jamais cette mèche avec ses autres cheveux qui étaient aussi blancs que sa peau de Tarn. Cette mèche lui rappelait qu’il était différent, qu’il était seul. Du moins à l’époque où il vivait sur Omega et qu’il travaillait pour Aria T’Loak. Officiellement il était toujours au service de la reine pirate mais il n’avait aucune intention de trahir Shad. Le Drell l’avait accueilli au sein de son équipage, lui avait fait confiance et l’avait considéré comme un des siens sans se soucier de ses origines. Lui et Iryana n’avaient pas encore accompli leur mission mais le fait de repenser à ce qu’il avait vécu ces derniers temps lui arracha un léger sourire. Celui-ci ne passa pas inaperçu aux yeux d’Iryana.
-Notre situation te fait rire ? demanda l’Asari.
-Pour tout te dire je repensais à ce que j’ai vécu depuis que je vous ai rejoint, répondit le Tarn tandis qu’ils progressaient tous les deux dans les couloirs de Novartis. J’ai encore des choses à me faire pardonner bien sûr, mais désormais je n’ai plus de regret. Et tout ça c’est grâce à vous.
-Merci, enfin je suppose, répondit Iryana, déstabilisée. Tu sais que tu vas presque me faire pleurer avec ton beau discours ? ironisa finalement l’Asari.
-Tu viens de gâcher la confession du dernier représentant Tarn de la galaxie, tu le sais ça ? répondit à son tour Manik avec ironie.
Pour seule réponse ils sourirent tous les deux. Les deux coéquipiers continuèrent alors de progresser à travers le long couloir blanc. Iryana avait dégainé son pistolet lourd Paladin, souvenir qu’elle avait conservé des commandos Asari. Quant à Manik il brandissait un pistolet Phalanx classique. Au bout de quelques minutes l’Asari et le Tarn arrivèrent à une intersection entre le couloir d’où ils provenaient et trois autres parfaitement identique.
-Et maintenant ? dit Manik.
-Soit plus attentif, lui répondit Iryana qui pointait du doigt une inscription sur le couloir de gauche qui stipulait « Laboratoires ».
Ils s’engouffrèrent immédiatement dans le couloir aussi blanc que le précédent. Au bout de quelques mètres les murs blancs du couloir furent remplacés par des vitres donnant sur des petites salles de laboratoire. Iryana et Manik savaient que ce n’étaient pas le laboratoire central puisqu’ils étaient encore au quatrième étage. A cette heure les laboratoires étaient vides, tous les employés de Novartis étaient rentrés chez eux. Cependant toutes les salles situées le long du couloir étaient verrouillées. Peu importait pour Iryana et Manik, ils étaient certains que si l’artefact se trouvait chez Novartis ils le trouveraient dans le coffre personnel de Richard Johnson, au laboratoire central.
Les deux compères avançaient lentement en direction du laboratoire central quand soudainement les alarmes retentirent et les murs blancs furent tout à coup illuminés par les lumières rouges des sirènes. Iryana soupira car elle aurait dû se douter que les salles de laboratoire étaient sécurisées par des capteurs de mouvement. Quelques secondes plus tard quatre hommes de la sécurité de Novartis pénétrèrent dans le couloir. Iryana et Manik n’hésitèrent pas une seconde et ouvrirent le feu. Les quatre gardes tombèrent sans avoir eu le temps de faire parler leurs armes.
-On n’a pas de temps à perdre, s’exclama Iryana pour que sa voix ne soit pas couverte par le bruit des alarmes. Cours !
Sans perdre de temps le Tarn et l’Asari se mirent au pas de course. Deux nouveaux gardes surgirent devant eux. Iryana lança une lévitation à celui de gauche avant de l’abattre d’une balle dans la tête grâce à son Paladin tandis que Manik tira dans le genoux de celui de droite avant d’être assez prêt et de lui briser la nuque. Finalement au bout d’une dizaine de mètres les deux extraterrestres parvinrent devant un large escalier menant à une immense porte blindée où y était inscrit « laboratoire central ». Ils montèrent les marches trois par trois et s’immobilisèrent devant cette porte elle aussi verrouillée. Iryana s’approcha alors du panneau de commande situé sur sa gauche.
-Espérons qu’Erika a récupéré les bons codes d’accès, dit-elle avant de taper une suite de cinq chiffres.
Une petite sonnerie retenta avant qu’une voix synthétique féminine ne prenne la parole.
-Accès refusé. Pour obtenir les codes d’accès présentez-vous auprès de votre responsable secteur.
-Tu sais ce qu’il te dit le responsable secteur ? s’énerva Iryana avant de lancer une décharge biotique dans le panneau de commande.
-Tout dommage sur le matériel sera retenu sur votre salaire, dit alors l’I.V.
-Bon là c’est clair elle se fout de toi, intervint Manik.
L’ancienne commando Asari se retourna en direction du Tarn et lui lança un regard perçant. Manik déglutit à la vue des yeux bleus à la fois magnifiques et menaçants de l’Asari.
-Tu es meilleur que moi en piratage alors je te laisse t’occuper de la porte pendant que je les retiens un maximum, dit-elle finalement en se plaçant en haut des escaliers. Ces marches me donnent un avantage mais s’il te plaît, essayes de faire au plus vite.
Immédiatement le Tarn se plaça devant le panneau de commande et commença à le décoller du mur avec délicatesse afin de pouvoir atteindre les fils situés derrière.
-Tout dommage sur le matériel sera reten…
-Toi tu te tais, rétorqua Manik en arrachant le fil responsable de la commande vocale. Et tu me laisses faire tranquille.
Au moment où il finit sa phrase il entendit les premiers coups de feu d’Iryana. L’Asari s’était placée en haut des escaliers et tirait sur les gardes qui tentaient de les monter. Ils étaient nombreux mais l’Asari était en hauteur, elle pouvait se mettre à couvert sur les côtés et surtout, c’était une biotique. Iryana n’hésitait pas à abuser de ces pouvoirs. Elle lançait des déchirures puis des projections afin de provoquer des explosions biotiques dévastatrices. Quand les hommes de Johnson étaient trop nombreux à monter les marches, elle leur envoyait une onde de choc qui les faisait descendre plus vite qu’ils n’étaient montés. Puis quand elle avait besoin d’un peu de répit elle créait une singularité au bas de l’escalier qui empêchait quiconque d’y monter. Mais les gardes étaient trop nombreux et l’Asari commença à ressentir les effets de ces efforts. Des gouttes de sueur perlaient sur son front bleu. Elle ne tiendrait pas longtemps comme ça. A ce moment elle envisagea la possibilité de mourir et elle pensa à Shad.
-C’est bon ! s’écria Manik qui avait finalement réussit à ouvrir la porte.
Iryana lança une dernière onde de choc avant de passer la porte toujours suivie par Manik qui la verrouilla immédiatement après être entré.
-Voilà c’est verrouillé de l’intérieur, dit le Tarn. Et vu dans quel état j’ai laissé le panneau de commande extérieur, ils ne sont pas prêts de passer. Tu vas bien ?
-Oui ça va, répondit Iryana à bout de souffle. Ton timing était parfait, je ne sais pas si j’aurais tenu plus longtemps.
-Bon maintenant il ne nous reste plus qu’à trouver le coffre de Johnson.
Ils se trouvaient désormais dans le laboratoire central, une immense pièce circulaire dont le haut plafond était soutenu par des épaisses colonnes. Dans la pièce était disposé de nombreux bureaux sur lesquels on pouvait retrouver des tas de dossier. Sur chacun de ces bureaux était posé un ordinateur. Manik remarqua aussi quelques compartiments hermétiques en verre où les chercheurs devaient régulièrement faire des expériences. Le Tarn se décida alors à aller fouiller sur un des ordinateurs les plus proches pour savoir qu’elles étaient les recherches de Novartis et si l’artefact influençait ces recherches car il savait pertinemment que Richard Johnson n’aurait pas déployé de tels moyens pour récupérer un simple objet de décoration. Manik pirata facilement l’ordinateur d’une certaine Angela Aroni. Novartis était expert dans le domaine de la génétique donc il trouva logiquement des centaines de fichiers concernant diverses expériences de clonage, transfert de gêne ou encore sur différents médicaments. Mais un fichier en particulier attira son attention. Il concernait les résultats des dernières expériences de Novartis.
-Iryana vient voir ça ! s’exclama Manik à l’ouverture du fichier.
-Manik, répondit simplement Iryana.
-Viens voir, vite ! Tu ne vas pas le croire ! Novartis, ils ont réussi à modifier la structure de l’ADN d’une…
-Manik ! le coupa Iryana.
-Quoi ? demanda Manik en se retournant vers l’Asari.
Son visage se décomposa. En face d’eux un immense mécha YGMIR modifié était en train de s’activer. Au lieu du modèle blanc habituel celui-ci était noir et mesuré un mètre de plus. Une fois entièrement déployé l’YGMIR déploya quatre bras, chacun étant équipé d’une arme différente. Une mitrailleuse lourde et un lance-flamme à sa gauche, un lance-roquettes et un faisceau laser à sa droite. L’imposant mécha s’alluma et une lumière rouge vif en forme de cercle illumina sa tête.
-J’espère que Shad s’en sort mieux que nous, soupira finalement Iryana.