<S'avance sous les regards perplexes>
C'est pas vrai...
Oh, mais il va pas recommencer...
<Se racle la gorge>
Mes bien chers amis, je vous le dis sans détour, la seule fin valable c'est !... <Avalanche de tomates pourries, de citrouilles, de courgettes...>
M'enfin !
<Fuit sous les jets de légumes avariés.>
Non, bon, qu'est-ce que je veux encore ? Rien, juste reparler d'une chose, du coup, relancer le sujet... Comment ça, troll ? ><
Bref, je crois que je n'en ai jamais parlé, et même autant de temps après, je m'étonne d'y avoir repensé...
Il est bien évidemment que tout ceci ne concerne que moi, ma vision des choses, j'avais juste envie de la partager. c'est fait pour ça un forum et une communauté hein, faire souffrir les autres en leur envoyant ses pavés à lire, histoire de se sentir moins seul et moins fou dans sa tête. Ou au moins, de partager et d'étendre sa folie, afin qu'un jour, tous pensent comme moi, faisant par la même de moi le leader d'un monde uni ! Plus juste ! Plus fort ! Prêt à s'élever au delà des carcans d'une société moribonde pour aller là où nul autre n'a posé le pied, faisant de moi son nouveau D...
Mais je m'égare...
Donc... La fin de Mass Effect 3.
Outre le fait que j'ai eu d'énormes idées pour la rebâtir, que je ne partagerais pas avec vous, j'ai enfin mit le doigt... Enfin, j'ai enfin enlevé mon doigt plutôt, de la chose qui me gênait profondément avec la fin synthèse.
<Entends ceux qui arment les armes à feu>
M'enfin, attendez...
Grouille.
Je viens pas dire qu'elle est mauvaise !
<Ils demeurent impassible>
Juste qu'elle est complètement aux antipodes de ce que le reste du jeu nous montr...
<Coups de feu>
<Revient un peu après avec des trous partout, mais habillement dissimulé... Sous des pansements.>
Pfff.
(Oui, bon, j'arrête mon délire, roh !)
Donc...
Mass Effect 3 est un jeu bâti sur le principe de la tragédie. ça, je crois qu'on est plus ou moins d'accord. Le jeu est empli de drames, Shepard est elle même (Oui, ELLE ! Ya que Femshep, MA FEMSHEP, qui compte ! <Tire la langue>) à bout de force et cela se sent dès le début. Si à part la perte de la Terre et la fuite de Mars le jeu est plutôt... Equilibré, permettant à Shepard de régler des soucis et de se créer des alliances, plus le temps passe et plus les sacrifices sont lourds, nombreux. Les Moissonneurs sont de plus en plus présents, harcèlent les mondes et les flottes. Notre personnage fait des cauchemars, le problème semble insoluble, et même le Creuset semble plus un dernier recours hypothétique qu'une solution viable, mais dans auquel tout le monde s'accroche car il n'y a rien d'autre.
Bref, le scénario du jeu nous met dans la peau d'un commandant à bout de souffle, luttant avec acharnement pour essayer de changer un destin qui semble inévitable. Les tragédies se multiplient, l'avancée des Moissonneurs est inéluctable, à tel point qu'à la fin, ils sont partout.
La partie sur Terre, même si faites d'avancée de Shepard et de petites victoires nous montre également une tragédie, qui s'installe progressivement jusqu'au moment de la course vers le faisceau permettant d'accéder à la Citadelle. Là, tout espoir semble perdu après un tir de L'Augure (notez comme ça rime pas !), puis on se relève, on avance... et facilités scénaristique, etc.
Puis, viens la discussion avec le Catalyseur, les choix "proposés" et enfin LE choix.
En fait... La synthèse est à l'opposé totale du cheminement du scénario lui même.
Je veux dire, là où le scénario est sombre et nous emmène plutôt dans : Jusqu'où peut-on aller pour la victoire (question posée par Garrus dans le cadre du sacrifice), qu'est-on prêt à accepter (Cerberus !), comment réussir alors que tout semble sans espoir... La synthèse est un espoir; une transcendance. Et ça jure avec le reste.
Bien sûr, je ne dis pas que la synthèse (même si je la trouve présentée ainsi...), est toute belle, toute rose, etc.
Mais il manque quelque chose pour la rendre plus réaliste et surtout, plus proche des autres et du cadre général du jeu. Une contrepartie.
On va me rétorquer que la contrepartie est le sacrifice de Shepard et je ne suis pas d'accord. D'ailleurs, c'est un autre problème que j'ai avec, mais qui vient sûrement plus de mon attachement personnel au commandant, c'est que son sacrifice passe complètement à la trappe dans le cadre émotion, et importance.
Je m'explique.
Mais pour cela, je vais commencer avec les deux autres fins.
Le contrôle. Cette fin est un nouveau statut quo. Synthétiques et Organiques restent dans leur coin, et Shepard "désinstalle" le Catalyseur pour prendre sa place. Elle utilise les Moissonneurs pour faire la police, et selon qu'elle soit conciliante ou pragmatique, elle le fera pour protéger et faire régner la justice, aider les races à grandir et à se relever, ou au contraire, elle imposera sa doctrine et fera tourner la galaxie selon son bon vouloir, écrasant impitoyablement tout ce qui irait à l'encontre de sa vision.
Dans cette fin là, la contrepartie est donc "l'assimilation" de Shepard, son sacrifice dans le but de préserver le statut quo, pour éviter d'autres pertes. Pourquoi est-ce que c'est une contrepartie ? Car elle se sacrifie pour faire naître une nouvelle entité, née de ses pensées, qui s'assurera de poursuivre sa volonté et deviens à jamais un geôlier, celui des Moissonneurs. Elle les garde sous contrôle, renonçant à tout pour se faire, ce qui rend le sacrifice très tragique... Très fort, à mon sens.
La Destruction, qui consiste en l'anéantissement des Moissonneurs et des technologies trop avancées, notamment celles qui sont reliées aux dits Moissonneurs.
Mais selon le Catalyseur, cela détruira également les Geths et IDA, ainsi que tout ce qui pourrait être lié à une intelligence quelconque non organique.
La contrepartie est énorme. La "liberté" des races organiques, la possibilité de faire table rase, une seconde chance, tout miser sur eux... Au détriment de leurs créations, de leurs technologies, de leur confort... Et de leurs alliés synthétiques qui ont refusé la logique des Moissonneurs. Un sacrifice des plus lourds, des plus horribles... Il est peut-être même bien trop lourd.
Et enfin, la synthèse. La solution qui est censée être entre les deux, mais qui en fait surpasse les deux autres car elle n'a pas de contrepartie.
Pourquoi est-ce que je dis qu'elle n'a pas de contrepartie alors que Shepard se sacrifie et que je trouve ce sacrifice si beau avec la fin contrôle ? Et bien tout simplement... Parce qu'elle ne le fait pas pour empêcher quelque chose, mais pour provoquer quelque chose. Et c'est là toute la différence.
Déjà, prenons les données offertes par le Catalyseur. Quand la fin destruction à un contrecoup énorme et le contrôle est une idée qui révulse Shepard, la synthèse est de base présentée comme idéale, sans autre coup que la mort de Shepard. Forcément, c'est la solution qu'il prône, il ne va pas dire qu'elle est merdique, mais dans les faits, ça donne quoi ? ça donne ce qu'il a dit. Shepard impose une chose à toute une galaxie (paye ta liberté), et IDA nous fait un discours, certes beau, disant qu'elle est vivante. (oubliant par la même le fait qu'une IA consciente est vivante par définition hein.) Non, parce qu'elle semble dire qu'elle est vivante parce que (et non grâce, même si elle le rajoute à la fin), la synthèse a eu lieu. Ce qui est faux. Ce qui change, c'est qu'elle est capable d'avoir des sensations, et qu'elle ne doit plus avoir besoin de "simuler" des émotions. Le problème d'ailleurs, c'est qu'en fait IDA, est une IA libre, mais pas pleinement évoluée. Elle reste un robot. Là où les Geths, qui sont pourtant censé être moins "humains", se posent des questions existentielles. Mais IDA ne s'en pose pas. Elle ne pose que des questions basée sur la logique. Jamais elle ne s'en détourne, ou peu s'en faut. Elle est profondément logique, pas émotionnelle, et on peut même parfois se demander si elle peut vraiment faire preuve d'émotions. Elle a de l'attachement, c'est évident, mais ça ne veut pas dire qu'elle puisse avoir des émotions. Là où les Geths, en étant moins évolués, sont déjà conscient de choses bien plus proches de considérations humaines. IDA elle donc elle pense, les Geths pense, car ils sont. Et ça vient certainement du fait que les Geths ont dû évoluer par eux même, donc en se posant des questions pour trouver des réponses, là où IDA, après sa crise folie, a été rebâtie avec des réponses avant de se poser les questions.
La fin synthèse n'est d'ailleurs au final que logique. Une logique implacable si on y réfléchit pas trop : Si on est tous pareils, plus de raisons de se faire la guerre. (Sauf que c'est bien connu que les gens ne se font la guerre que pour leurs différences, haha.)
Bien sûr, on me rétorquera que c'est la fin des Guerres Synthétiques contre Organiques. Donc, au mieux, ça met un nouveau statut quo, au pire ça règle rien, mais ça met fin à la tâche des Moissonneurs. Je ne dirais pas, au vu de ce qui nous est montré, qu'il n'y a que la logique dans cette fin et que les émotions sont anéanties. Il y en a, mais je trouve qu'elles sont pas mal en retrait quand même.
M'enfin bref, donc... Le sacrifice de Shepard est donc évoqué. IDA dit qu'ils n'oublieront pas les sacrifices consentis. Mais avec la transcendance des diverses races, sur un coup de tête, sur les allégations d'une IA multi génocidaire qui voit la vie et l'évolution comme un terrain de jeu, elle est tout simplement infime. Même son évocation reste dans le principe que c'était un sacrifice certes, mais nécessaire, et qu'il faut pas pleurer dessus en gros. D'ailleurs, un plan qui me gêne, c'est qu'IDA prenne notre LI dans ses bras... Puis elle lui sourit. Certes, ça veut dire qu'elle a des émotions, qu'elle veut remonter son moral, mais ça veut également dire : Hey, rien de dramatique.
Bien sûr, qu'est-ce qu'une vie comparée à des milliards ? Et justement. Outre le fait qu'on ne nous fasse pas ressentir (en tout cas, moi je la ressens pas plus que ça), la mort de Shepard comme étant quelque chose de profondément triste voir injuste, la fin n'a pas de défaut visible.
La contrepartie qu'il y aurait du avoir est pourtant simple et j'en ai d'ailleurs fait mention dans ma FF dessus (comme quoi, je savais pas que je le savais déjà ! ...) Le rejet. Il n'y a à aucun moment de signe de rejet. La face de la galaxie change, mais sans aucun problème.
Et pourtant, au vu du jeu dans son ensemble, de ce coté tragique, la fin synthèse ne devrait pas avoir autant de "points positifs" dans sa description. Elle devrait comme les autres montrer à un moment où à un autre qu'elle a des contrecoups, que tout n'est pas rose. Ou du moins le sous entendre. Car du coup, telle qu'elle est présentée, elle est hors de propos, car ne s'inscrit pas dans le contexte du jeu. (Et je ne parle pas de space magic ou quoi, je vous rappelle la création immonde des Moissonneurs dans le 2 ? Niveau WTF, ça se pose là je trouve.)
D'ailleurs, ça me rappelle le film Transcendance, qui exploite bien mieux cette Alliance synthétique Organique, la posant face au rejet des humains qui finissent pas l'obliger à se détruire par simple peur du changement. Prouvant par la même qu'elle était capable d'émotions véritables, car elle se sacrifie pour sauver des gens. Et pourtant, le film nous pose la question de l'éthique de la technologie, tout en nous montrant qu'il est possible qu'elle soit un mal pour un bien plus grand.
Mais la fin synthèse, non. Pas à un seul moment, cette possibilité n'est évoquée. Le seul mal pour un bien qu'on puisse y voir est celui des Moissonneurs aidant les races plus jeunes et partageant les savoirs perdus. Ce qui va encore une fois à l'encontre de ce qu'ils sont à mon sens. Je les vois mal en éducateurs. Il n'y à qu'à voir comment ils considèrent les Geths.
Le fait que les races se transcendent et deviennent "biologiquement" autant évolué qu'eux ne les rends pas plus sages, plus à même de comprendre les Moissonneurs, de les accepter, etc. Ou alors, il y a un contrôle mental de masse, comme je l'avais déjà supposé, mais le sort de la Citadelle, qui même si elle ne se disloque pas comparée à la fin Destruction, est secouée de multiples explosions, laisse à penser que le Catalyseur "part" lui aussi.
Enfin voilà... La synthèse manque de contrecoups, du moins exposés, ce qui la rend à mes yeux hors de propos et dénaturant même la tournure du jeu qui se veut tragique. Il devrait y avoir du rejets. Un tel changement ne peut pas se produire, surtout si imposé ainsi, sans contrecoup d'une grande importance, voire dramatique.
Vouala... Bon, euh... Hein... J'ai dit tout ce que j'avais à dire je crois :p Répandez ma parole, pauvres.. <Coup de feu> Aie !