Et bien voilà c'est fait. J'ai enfin terminé cet excellent jeu qu'est Mass Effect 3 et je n'ai pas été déçu! Dégagé de la polémique autour de la fin, puisque j'ai directement téléchargé l'EC, j'ai donc vécu mon épilogue pour ce qu'il est, sans comparatif possible. Ce n'est peut-être pas plus mal.
Voilà comment s'est déroulé les choses pour moi. Avec un peu plus de 2900 points de ressources de guerres, j'étais plutôt confiant. De même, ma barre de conciliation au maximum avec un degré négligeable de pragmatisme j'étais de même heureux de mon parcours. Ma romance avec Ash dans la foulée, j'avais l'histoire que je souhaitais... enfin pas tout à fait.
A mettre sur le compte des regrets, j'ai choisi de sauver les Geths contre les Quariens voyant Tali se suicider au passage; Premier kwak. Miranda meurt au sanctuaire, j'aurai bien aimé éviter cela également. Et, cerise sur le gateau, mon Shepard conciliant se trouve être le dernier des pragmatiques puisque je choisi au final (et comment choisir autre chose quand on joue sa première partie) la destruction des moissonneurs qui implique et la mort des Geths, et la mort d'IDA!
Belle écatombe pour le héro.
La dernière ligne droite du jeu a pour moi été monumental: baiser d'adieu ensanglanté, passage incontournable et Mention spéciale à la course désespérée de l'unité Marteau vers le téléporteur Moissonneur pour la Citadelle; quelle intensité!
Le coup de génie: le fondu au noir qui annonce la mort de tous les protagonistes de la mission. Mince qu'est-ce qui s'est passé? Qu'est-ce que j'ai encore loupé!!! Et là un Shepard à l'article de la mort façon Die hard qui va jusqu'au bout de ses forces... Le charnier... Les retrouvailles avec Anderson façon "buddie movie" et la dernière confrontation avec l'homme trouble incapable de comprendre dans sa folie qu'il a cédé à l'endoctrinement... J'adore!
Enfin le climax final: la conversation avec l'augure - entité moissonneur ect... rayez la mention inutile, et le jeu prend des allures de "2001 l'odyssée de l'espace"; Shepard face à l'incommensurable. Mais selon moi, et cela n'engage que ma compréhension du scénario, en position de force, puisquétant l'inconnu de l'équation des synthétiques ultime.
Bref, je n'ai pas parcouru cette guerre pour me contenter du contrôle ou de la synthèse, il existe des clivages insurmontables, mon personnage est humain et organique, je choisi la destruction.
Ce qui suit me ravi à tous points de vu: plus de moissonneurs, plus de cycle la galaxie est sauvée... Quoi les organiques finiront par se retrouver à nouveau en conflit avec des synthétiques qu'ils ont créés inéluctablement et invariablement détruits? Ce n'est pas de la propagande moissonneur ça? Laissons le bénéfice du doute au temps et le pari de l'intelligence des organiques post guerre Geths et moissonneurs.
Enfin, les camarades de l'équipage qui déposent en hommage une plaque au héro, que dis-je, à la légende shépard. Logique, encore une fois un trait de maturité de l'histoire et de ses scénaristes qui savent que tout héro au sens tragique du terme, dans sa tradition occidentale authentique, pour transcender sa condition, et donc devenir un véritable héro se doit de mourir pour dépasser la commune humanité. Ce que les Grecs nous ont légué depuis la haute antiquité, les américains nous l'ont massacré avec leur saloperie d'Happy end consensuel. Ici, dans un "simple" jeu vidéo on nous fait la grâce d'y échapper. Shepard meurt et c'est tant mieux; on ne peut pas être plus grand que grand, il faut savoir s'arrêter et là... la faute de gout ultime: une armure N7 intacte (va savoir pourquoi) donc pas celle de shepard, dont le torse se soulève comme pour reprendre respiration, et à nous d'imaginer que shepard est en vie! Là on nous prend pour des demeurés, on nous infantilise à nouveau, on donne à manger à l'âne qui a faim, on dit oui oui au joueur boutonneux.
Non, impossible! Shepard est mort, et dans plusieurs centaines d'années on racontera encore l'histoire du sauveur de la galaxie, forcément faussée, forcément manifiée qu'un grand père contera à l'oreille de son petit fils tout en observant les étoiles.
Ainsi est la fin de mon shepard masculin, soldat, ancien héro de guerre devenu une légende ayant choisi la destruction des moissonneurs.
Maintenant voilà que je rejoue de suite avec un commandant shepard version féminine (qui dégage moins niveau charisme mais on s'y fait...) rescapée et franc tireur pour une romance avec Liara, en route vers une fin contrôle. En espérant garder en vie Tali et les Quariens...
Pou ecux qui se diraient: " Mais il ne va pas rejouer à ME 3 seul sans passer par le 1 et le 2... qu'ils se rassurent j'ai commandé il y a peu Mass Effect trilogie sur Amazon. Quand on devien fan on devient fan...