Les êtres synthétiques ont-t-ils une âme ?
C'est toute la philosophie du Cyberpunk, apportée par Asimov dans un premier temps (les lois de la robotique) mais surtout par Philip K Dick dans "Les Androïds rêvent-t-ils de moutons électriques" (Blade Runner), mais aussi retravaillée par Tanino Liberatore & Stefano Tamburini, en 1983, avec RanXerox.
On peut même aller au beaucoup plus ancien avec Metropolis de Fritz Lang, qui était les prémices de la culture Cyberpunk.
Cela relève donc de la philosophie comportementale, est-ce qu'une création d'un être synthétique peut-il être considéré comme ayant un libre-arbitre pour autant que sa technicité la lui permette.
C'est le fil rouge de tout film/roman/bd/animé S.F. sur ce sujet, allant donc de Métropolis à Matrix, en passant par Blade Runner, iRobot ou I.A ou même Terminator, ou là c'est carrément un système réseau militaire qui revendique son droit d'existence (rappelez-vous, a moindre mesure, dans ME1, la révolte de l'IA qui piratait les parties de Quasar, et qui découvert, voulait se suicider en emportant un maximum de personnes, joli clin d'oeil)...
Même le vieux "Planète Interdite" reprend ce concept, et StarWars le frôle (les Robots (R2D2) ou les androïds (C-3PO) ont bien une conscience, puisqu'ils décident (Plus R2D2 en fait) d'actions non-conditionnées et non-programmées, même s'ils restent fidèles à leurs maîtres.
Actuellement, la plus grande "oeuvre" qui reprend ce concept à la perfection et dans ses moindres détails est "Ghost in the Shell" de Masamune Shirow ou le paroxysme du questionnement est posée dans tous les comics, animés (GITS:Stand Alone Complex, bon dieu qu'ils sont bons) ou même les longs métrages. Plusieurs épisodes font références à ce questionnement.
Si vous avez l'habitude de ce genre de concept, la création d'un être synthétique (androïd, être cybernétique, robot évolué) est un parallèle à une naissance. Pourquoi ?
Lorsqu'un enfant vient au monde, l'espérance primaire des parents est que leur progéniture les dépasse, aille plus loin. C'est similaire avec le concept du cyberpunk (En référence à Mass Effect, EDI, Geth, mais aussi les Reapers qui ont échappés à tout contrôle de leurs créateurs, puisque ces derniers se sont fait "moissonner" en partie.), inconsciemment, on espère que la machine créée aille plus loin que ce pourquoi elle à été construite. Si on veut être didactique et faire un parallèle léger dans le monde réel, on prend les Robots de construction automobile Renault qui sont devenu des Robots d'attractions à sensation au Futuroscope. On les a détourné de leur processus initial, c'est la première pierre d'une évolution pour l'instant contrôlée (ça débute comme cela, et ça finira en Skynet, comment cela pessimiste !)
Comme on l'a lu dans tous les posts précédents, Mass Effect reprend donc pas mal de référence au monde Cyberpunk :
EDI me fait penser à Metropolis, l'Androïd qui tombe amoureux d'un humain.
Les Geth me font penser aux Réplicants de Blade Runner, créés pour des tâches ingrates.
Les Moissonneurs sont le parallèle à Skynet ou la révolution des machines dans Matrix et donc une corruption de la synthèse organiques et synthétiques.
Manque plus que Javik et les Innousanons, qui était également une corruption de la synthèse entre organiques et synthétiques.
C'est une théorie du Chaos, est ce que les machines veulent avoir une âme, ou est-ce que les organiques veulent ressembler aux machines et surtout, est-ce que les deux entités peuvent cohabiter.