Chapitre 9!I'm sorry, la surprise devra attendre un peu, j'ai un exam dans la semaine donc je ne suis pas à fond sur l'inspiration.
SpoilerChapitre 9 :
Zéphyr avait longtemps hésité sur la nature de son stage. Il avait choisi une voie qui lui tenait à cœur. Avec ce qu’il avait vécu dans les Alpes, il avait trouvé ce qu’il voulait faire. Il s’était donc inscrit dans une caserne militaire. Il avait choisi celle de Vancouver, sur Terre. Evidemment, le voyage lui prenait le week-end, mais il aimait bien revenir sur sa planète natale. Zéphyr était très attentif, et progressait rapidement. En même temps, il s’était entrainé dans des conditions extrêmes pendant un an. Zéphyr s’entrainait avec des biotiques. Ca, il maitrisait. Contrairement aux cours de l’Académie, le combat ne demandait pas une précision extrême dans les gestes.
Quand à Steeve, il faisait lui aussi une carrière militaire, mais il était resté sur la Citadelle. Il n’aimait pas être dans le feu de l’action, comme Zéphyr. C’est pour cela qu’il avait commencé à manier le Sniper. Du moins, il en était qu’à la théorie. C’était un élève sérieux, et comme son collègue Zéphyr, il avait déjà de l’entrainement dû à la guerre. Il était dans la branche réservé aux biotiques, ce qui lui permettait de faire des grands progrès.
Du côté de Micaiah, elle suivait donc son stage à l’hôpital mémorial de Huerta. Elle était contente d’avoir décroché ce stage. Venant d’une famille d’accueil, elle n’avait pas énormément d’argent. Elle aimait ses parents d’adoption mais elle avait comprit qu’ils ne pouvaient pas la soutenir financièrement. Ils avaient assez d’argent pour la famille, mais pas pour de longues études. L’Académie avait été une chance pour elle. Elle pouvait continuer ses études sans avoir besoin d’argent, l’Alliance fournissait de l’argent pour ses étudiants biotiques.
Seulement, le stage à l’hôpital mémorial de Huerta coûtait très cher. L’Académie avait fourni des aides mais Micaiah avait dû dépenser pas mal de ses économies. Elle avait vu son compte se vider à vue d’œil. Heureusement qu’elle n’était pas dépensière. Selon ses calculs, elle pouvait encore faire une semaine dans cet hôpital. Après elle devait soit travailler, soit changer d’hôpital. Cette pensée l’attristait. Elle avait été toute sa vie « de justesse ». Elle n’aimait pas vivre dans l’oisiveté mais parfois, elle aurait bien aimé avoir un peu plus d’argent.
Micaiah entra dans l’hôpital par l’ascenseur. Elle fut envahie par l’effervescence de la foule. Il y avait pas mal de monde. Elle prit son sac et commença à s’avancer vers l’accueil. Elle vit de nombreux patients en rééducation. Après la guerre, de nombreuses personnes avaient eu besoin de soin. Ce qu’elle vit devant elle fut donc les conséquences. Les patients allaient « mieux ».
La jeune fille s’arrêta à l’accueil. La secrétaire était débordée. Elle ne remarqua pas tout de suite la fille devant elle, qui ne se faisait pas remarquer non plus. Soudain, la secrétaire leva les yeux.
« -Bonjour mademoiselle, que puis-je faire pour vous ? » Dit-elle un peu prestement.
« -Bonjour, je suis Mademoiselle Micaiah Lehran. Je viens de l’Académie Grissom. Je dois faire un stage ici. »
« -Ah oui, c’est vous la stagiaire. Bon allez voir le Docteur Michel, la Dame avec l’uniforme vert. »
« -Merci. »
Micaiah s’éloigna avec son sourire habituel. Elle se montra devant le Docteur en question.
« -Vous devez être Mademoiselle Lehran. » Commença la Doctoresse.
« -Oui. »
« -Bon, je vais vous donnez une blouse. Malheureusement, je ne peux pas vous consacrer beaucoup de temps. Je serais votre référent dans votre stage. Si tu as des questions, n’hésite pas quand même. Pour ta première journée, tu vas t’occuper des patients en rééducation. Tu dois les aider à marcher. Je ne peux pour l’instant pas te donner des postes à hautes responsabilités. »
« -D’accord, merci beaucoup Madame. »
Une infirmière montra à la jeune recrue les vestiaires. Elle s’y changea. Tout en se dirigeant vers le groupe de malades, elle se fit une queue de cheval. Ike lui avait dit que toutes les coiffures qu’elle se faisait lui allaient. Elle mit fièrement son badge de stagiaire devant sa poche de sa blouse. Micaiah regarda le groupe. Quelques infirmières s’occupaient du groupe. Une personne âgée râlait sur sa chaise.
Autant mettre la barre haute…
Elle s’avança vers lui et lu son dossier. Cette personne venait d’être opérée d’une reconstruction de la jambe droite. Il s’appelait Jonathan Weller et avait 68 ans.
« -Eh, qu’est-ce que vous foutez avec mon dossier ? Et vous êtes qui ? »
« -Je suis Micaiah Lehran, je suis stagiaire ici… »
« -Une stagiaire. Je veux une infirmière. Une vraie. J’ai MAL ! » Cria-t-il en direction de l’infirmière un peu plus loin.
Micaiah ne se laissa pas abattre. Malgré sa timidité, c’était une forte tête. Elle n’était pas réactive mais obtenait toujours ce qu’elle voulait, sans utiliser son charme. Elle croyait en la force appelée « amour ». Ceci semblait très petite fille, mais elle voulait y croire.
L’infirmière, lasse des cris, arriva à hauteur de M. Weller. Elle lui répéta que c’était normal d’avoir mal, mais qu’il devait marcher pour évacuer la douleur. L’infirmière emmena à l’écart Micaiah.
« -Ecoute, tu veux surement aider, comme toutes les jeunes arrivantes. Mais M. Weller n’est pas un cas facile. Il est très… ronchon. »
« -Ne vous inquiétez pas Madame, j’en fais mon affaire. Je trouverai pourquoi il est comme ça. »
« -Si tu arrives à le faire taire, ça me va. »
L’infirmière tourna les talons et alla s’occuper d’un patient Turien. Micaiah retourna donc vers son patient. Elle essaya d’une autre manière.
« -Vous êtes encore là ? Je ne veux pas de vous. » Râla Jonathan.
Micaiah s’assis à côté de lui et posa sa main sur son avant-bras.
« -Ecoutez, je comprends parfaitement que vous ayez mal. C’est tout à fait normal. Mais vous n’avez pas le droit de m’insulter. On fait tout notre possible pour vous respecter, alors respectez-nous. Mais il en faut plus pour m’abattre. Vous savez, vous pouvez continuer à râler, mais cela n’arrangera pas les choses. Les médecins vous ont dit de marcher. Alors levez-vous, suivez-moi et essayons de vous guérir. » Monologua la jeune fille.
Jonathan mit quelques secondes avant de répondre.
« -Vous êtes la première à ne pas abandonner. Est-ce que se serait possible… d’avoir un verre d’eau ? » Demanda-t-il. (Elle lui sourit, voyant qu’il s’était calmé.)
« -Tout de suite. »
Du coin de l’œil, elle vit l’infirmière la remercier. Elle revint avec un verre d’eau.
« -Vous avez l’air plus gentille que les autres infirmières. » (Micaiah se rassit)
« -si vous le dites. (Elle alla dans son sens) Alors, et si nous faisons connaissance Jonathan, je peux vous appeler Jonathan ? »
La jeune stagiaire et le patient firent donc plus ample connaissance. Elle était à son écoute. C’était cela dont il avait besoin. Elle avait appris que sa femme était morte avant la guerre. Ils passèrent toute la journée à discuter. Le Docteur Michel avait observé entre deux patients la scène. Elle ne voulait pas réprimander Micaiah, pas son premier jour. Elle avait au moins permit de le faire taire.
Le lendemain, Micaiah arriva à l’hôpital. Elle vit quelqu’un assis sur le banc en face de l’accueil, c’était Jonathan. Il tenait un bouquet de fleur à la main. Lorsqu’il vit Micaiah arriver, il se leva et lui tendit le bouquet.
« -C’est pour vous Mademoiselle. Je tiens à m’excuser pour mon attitude de hier. » Dit M. Weller.
« -Merci, c’est très gentil à vous. (Elle huma les fleurs) Hum… elles sentent très bon. »
« -Bon, et si nous allons marcher ? » Dit-il.
« -Oui, je me change et je vais demander l’accord de ma supérieure, d’accord ? Attendez-moi là. »
Elle se dirigea vers le Docteur Michel. Cette dernière commença la discussion :
« -Ah vous voilà, M. Weller vous demandait depuis plus d’une heure. Il ne voulait parler qu’à vous. Bref, je crois que vous l’avais croisé. (Elle montra le bouquet que la jeune fille tenait) »
« -Oui, j’aimerais m’occuper de lui. Il m’a demandé d’aller marcher. »
« -Oh miracle ! Mais allez-y, je ne vous retiens pas. »
« -D’accord. Est-ce qu’on peut… aller dans le jardin public. Je suis sur que le grand air lui fera du bien. »
« -Bien sur. »
Le Docteur lui donna toutes les instructions qu’elle devait savoir. Micaiah se changea rapidement tout en tenant ses fleurs. Elle ne voulait pas les laisser quelque part. Elle les garda donc sur elle. La jeune fille posa son sac et ressortit des vestiaires. Elle se dirigea vers Jonathan.
« -On y va ? » Dit la fille en souriant.
« - Où allons-nous ? »
« -Au jardin public, marcher. »
La jeune fille prit le bras gauche du patient et tenait ses fleurs dans l’autre bras.
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