Chapitre 14 tout droit sortit de l'usine!
Ceci est la fin de l'arc 1: l'arc Nuremberg. Considérez qu'on est au tiers de l'histoire.
SpoilerChapitre 14 :
Le groupe de Saurion accéléra. Ils devaient mettre de la distance entre le moissonneur et eux. Ils n’avaient que quelques secondes : le temps que le moissonneur contourne un building, ou le traverse. Cinq kilomètres : c’était la distance qui les séparait de la sortie de la ville. Le moissonneur était en place. Saurion jeta un coup d’œil dans l’écran servant de rétroviseur. Il se demanda pourquoi il n’avançait pas. Lorsque ce dernier cracha un rayon laser, il comprit. Sa portée était immense ! La voiture de tête en fit les frais.
Le Turien lâcha un juron. Les enfants à l’arrière étaient tout aussi paniqués que lui. Le moissonneur tira une deuxième fois. Il ne toucha qu'une voiture. Saurion dû user de ses prouesses de pilote pour éviter le tir.
Ils avaient parcouru la moitié de la distance mais les pertes avaient le même pourcentage. La moitié des voitures s’était crashée. Zéphyr ferma les yeux. Même s’il n’était pas croyant, il réunit tous les dieux qu'il connaissait : Grec, Latin, Catholique, Musulman, Asari, Turien. Tous ceux qui pouvaient lui venir en aide. Les deux adolescents serraient Isabella d’une manière tellement protectrice qu'ils étaient les bras l’un sur l’autre.
L’officier suait à grosses gouttes, au moins c’était la preuve qu'il était toujours vivant.
« -Accrochez-vous ! » Il cria.
Il évita le tir du moissonneur par une vrille. Le bout de la ville était devant eux. Il ne restait plus que quatre voitures. Malgré cela, le moissonneur continuait de tirer, ses tirs pouvaient toujours les atteindre. Mais au moins, le temps de latence entre deux tirs était plus long, ce qui permettait aux pilotes un temps d’esquive acceptable. Acceptable étaient un bien grand mot, car il avait un second pour prendre une décision.
« -On va s’en sortir, les enfants, on va s’en sortir ! » Le Turien dit.
Ils dépassèrent les derniers immeubles. Ils étaient sortit. Malheureusement, dans un dernier tir, le moissonneur abattit une navette. Saurion dévie légèrement de sa trajectoire de façon à ne plus être dans le champ de tir du moissonneur. Les trois voitures se séparèrent. S’ils restaient groupés, ils avaient plus de chance de se faire tué. Du moins c’est ce qu'ils avaient convenu avant le départ. Les pilotes s’écartèrent tous d’au moins deux-cent mètres.
Zéphyr regarda par la fenêtre. Il voulait voir si l’une des voitures restantes était celle de Tarik et d’Alexeï. Il n’arrivait pas à distinguer la marque de la voiture sur sa droite. Il faisait trop noir.
« -Ils s’en sont sortit ? Hein ? » Demanda Zéphyr, savant pertinemment que personne ne pouvait confirmer ses doutes.
« - Espérons-le. » Répondit Ilyana.
« -Bon, il nous reste plus qu'à trouver une station d’essence. » Dit le Turien en regardant son GPS.
Il regarda sur la carte, il y avait un petit village. L’officier espéra qu'il y avait une station d’essence. La voiture pouvait encore y aller sans problème. Le Turien s’accorda le tend du trajet pour se détendre. Il devait être au top de sa forme pour prendre de l’essence. On ne savait jamais. Il dormira sur le trajet des Alpes. Le silence régnait dans la voiture. Personne ne dormait, personne ne rêvait mais tout le monde était tendu. Ils savaient que prendre de l’essence était la dernière étape avant leur sécurité.
Un brouillard épais régnait sur la ville. Cela ne rassurait pas les hommes mais ils n’avaient pas le choix, la voiture n’irait pas plus loin. C’était ici ou jamais. Saurion amorça la descente. Cela faisait longtemps qu’ils avaient perdu de vue les autres voitures. Le brouillard n’arrangeait rien. Le GPS annonça la station service en centre ville. La gorge de Zéphyr se serra. On ne voyait pas à un mètre.
« -C’est quoi ce brouillard ? » Demanda Zéphyr.
« -ça à l’air d’être un mélange de poussière, de cendre et d’humidité. Ce brouillard n’est qu’à moitié naturel. Bon, la station est là. J’ai besoin de tout le monde ok ? »
« -Qu’est qu’on doit faire ? » Demanda ILyana.
« -Toi tu prends de l’essence, Zéphyr et moi, on protège tes arrières. »
« -Et moi ? » Demanda Isabella.
« -Toi ma petite, je compte sur toi pour être la plus discrète possible, d’accord ? »
« -D’accord. »
Le vaisseau atterrit. Zéphyr prit son arme tout comme Saurion. Ilyana se dirigea vers la pompe à essence.
« -Merde ! » Chuchota Ilyana.
« -Qu’est-ce qu’il y a ? » Demanda Zéphyr.
« -J’ai besoin de sous. »
Zéphyr fouilla dans son manteau instinctivement. Il remarqua qu'il avait toujours son portefeuille sur lui. Sur Terre, beaucoup de personnes n’avaient pas d’Omnitech. La plupart des personnes qui en avait était ceux qui travaillaient ou ceux qui voyageaient dans l’espace. Ayant jamais voyagé, Zéphyr et Ilyana n’en avaient tout simplement pas. Ce n’était pas le moment de demander à Saurion, il montait la garde hardiment. De sa recherche, il trouva sa carte bancaire. Il lui donna :
« -N’oublie pas de me la rendre. »
« -T’inquiète pas. »
Elle passa la carte sur le lecteur. Il mit un certain temps avant de reconnaître une carte au lieu d’un Omnitech. Au moins, elle passait. Ilyana remarqua l’ironie de la situation, ils étaient en guerre, et ils devaient payer une machine pour prendre de l’essence. Ils auraient pu essayer de la forcer, mais avec le danger et le brouillard autour, ce n’était pas le moment de se faire repérer. La machine accepta la carte et la rendit à Ilyana. Cette dernière retira le tube de la machine et l’inséra dans la voiture. Le ronronnement de la pompe fit stresser les deux jeunes. En temps normal, ce bruit ne les inquiéterait pas, mais avec ce silence autour d’eux, c’était une invitation à la mort.
Ils entendirent des bruits autour d’eux. Ils ne distinguaient rien, mais quelques bruits et grognements leurs firent comprendre qu'ils étaient en mauvaise compagnie. Ilyana accompagnait le flux d’essence de petit « allez, allez » mais elle savait que les paroles n’allaient pas faire avancer le schmilblick. Tout à coup, il s entendirent un bruit strident.
« -C’était quoi ça ? » Demanda à voix basse Zéphyr au Turien.
« -Je sais pas mais ça se rapproche. Ça en ait où ? » Demanda dit à Ilyana.
« -Je ne sais pas, ça continue. »
Zéphyr serra très fort son pistolet. S’il devait tirer, il utiliserait tout son chargeur d’un coup. Il ne voulait laisser aucune chance aux monstres. Tout d’un coup, une petite lumière perça le brouillard. Elle grandissait petit à petit dans la direction de Zéphyr.
« -C’est quoi ce truc ? » Demanda-t-il. (Saurion se retourna.)
« -C’est une attaque biotique !! Esquive !! » Lui cria-t-il.
Ils étaient repérés. Une grande masse élancée se distingua du brouillard. Le cri strident venait de ça. Elle avançait lentement vers Zéphyr. Il était paralysé. Ce nouveau monstre passa devant les réacteurs de la voiture. Zéphyr en distinguait le visage et les mains. Cette créature était un cauchemar, elle avait de longues griffes à la place des doigts et elle avait des dents très pointues. Ilyana retira le tube du réservoir, elle cria un « c’est bon » et jeta le tube par terre. Saurion fonça vers le poste de pilotage et accéléra un bon coup, ce qui surprit le monstre. Ceci avait eu pour effet de la brûler, du moins un petit peu. Zéphyr profita de ce petit temps pour rentrer dans la voiture sur le siège de devant. Ils décollèrent à toute vitesse.
« -Zéphyr tire sur la station ! » Cria le Turien.
« -Quoi ? Comment !? »
« -Prend ton courage à deux mains et penche toi à l’extérieur. Ilyana, tiens le. » Ordonna le Turien.
Saurion ouvra le toit et Zéphyr se pencha. Ilyana le tenait pas la taille depuis l’arrière. Il commença à tirer sur la station. Il rata les premières balles mais les trois dernières firent exploser la station. Un immense raffut accompagné d’une grande explosion retentit. Le monstre n’avait aucune chance de s’en sortir.
Zéphyr allait rentrer dans la voiture lorsqu'un zombie l’agrippa. Durant la fuite, ils n’avaient pas sentit un zombie s’accrocher à la voiture. Il essayait de mordre Zéphyr qui penchait de plus en plus dangereusement dans le vide. Ilyana tenait de toutes ses forces mais la nouvelle charge la faisait elle aussi basculer petit à petit. Saurion enclencha le pilote automatique et retint Zéphyr. Celui-ci lutta de toutes ses forces avec le zombie. Celui-ci avait enfoncé ses doigts modifiés dans la chair humaine. Zéphyr ressentait la douleur à son poignée droit. Il remarque qu'il tenait toujours son arme. Il la pencha légèrement pour qu'elle s’aligne avec la tête du monstre. Cet effort lui faisait horriblement mal mais il n’avait pas le choix, sa survie en dépendait. Il appuya sur la gâchette. La tête du zombie explosa et son corps bascula dans le vide. Zéphyr se sentit tiré vers l’intérieur. Ilyana et Saurion le ramenait.
« -T’as rien ? » Demandèrent-ils.
« -Je ne crois pas. »
« -Tu saignes. » Dit Isabella en pointant son poignée.
« -Merde. »
« -Doit y avoir une trousse de premier secours. » Dit le Turien.
Ils fouillèrent la voiture et ils la trouvèrent. Elle contenait surtout des bandages. Heureusement, ce n’était pas profond.
« - Soigne-le, dit l’Officier à Ilyana, prochain arrêt : les Alpes. »
Ils mirent le cap sur les Alpes. Ce qu'ils ne savaient pas, c’est que la blessure de Zéphyr était plus grave qu’elle en avait l’air. De petits composants s’étaient glissé sous sa peau…