Chapitre 26!SpoilerChapitre 26
23 juillet 2186...
La journée commença normalement. Saurion se réveilla le premier. Après une bonne douche, il alla à la salle des commandes. Comme d'habitude il alla vérifier si tout allait bien. Le commandant ne tarda pas à le rejoindre. Etant les premiers à prendre la relève à l'extérieur, ils allèrent saluer leurs compagnons. Saurion respira un bon coup. L'air frais du matin lui fit du bien. Il remarqua que l'un des deux soldats était Frédéric. Il ne l'aimait toujours pas. Au moins, il s'investissait dans les tours de garde. C'était bien.
Les deux gardes de la nuit rentrèrent à la base. Etant tôt le matin, il n'y avait qu'eux dans la salle de contrôle. Les autres arriveraient dans une demi-heure. Ils devaient d'abords s'assurer que rien n'avait bougé dans le chalet. Frédéric et son acolyte rentrèrent dans la salle des commandes. Son collègue posa son flingue sur la table.
"-Encore une journée tranquille hein?" Dit-il.
"-Oui, oui, comme d'habitude." Répondit Frédéric.
Ce dernier attendit qu'il soit le dos tourné pour l'assommer avec son flingue. Il lui donna plusieurs coups de crosse. Le garde eu le crâne défoncé par les assauts répétés de Frédéric. Ce dernier ferma les protes de la salle de commandes et emmena le corps contre le mur. Il alla ensuite à la console et pianota dessus.
Saurion et le capitaine regardait au loin sur le toit. Tout d’un coup, les antennes se relevèrent. Les deux gardes se regardèrent.
« -C’est quoi ce bordel ?, Dit le commandant, QG, ici le toit. Qu’est-ce qui se passe ? À vous. » (Rien ne sortit de l’oreillette.)
« -QG, ici le toit, répondez. » Continua Jones.
« -Ils dorment ou quoi ? »S’impatienta Saurion.
« -Va voir ce qui se passe. Je reste ici. » Ordonna le commandant.
Saurion s’exécuta. Il commença à se diriger vers l’échelle. Lorsqu’il y arriva, il entendit un bruit de navette derrière lui. Il se retourna, surpris. Il reconnut deux navettes de Cerberus. Le Turien comprit l’urgence de la situation lorsque les portes s’ouvrèrent. Pendant près de quatre mois, ils n’avaient pas eu de visite. Personne n’était venu. Et à cet instant précis, deux navettes remplies de soldats arrivèrent. Les soldats commencèrent à débarquer. Le commandant savait que ces hommes là n’étaient pas de son côté.
« -Saurion, mets-toi à couvert ! Et va prévenir le QG » Cria-t-il.
« -Ramène-toi d’abord ! »
« -Discute pas je vais les retenir ! » Hurla l’ex-Cerberus.
La discussion fût ponctuée par des tirs de Mattock M-96, caractéristique des fusils d’assaut de Cerberus. L’ancien de Cerberus se mit à couvert derrière les blocs d’aération. Saurion se jeta dans la trappe de l’échelle. Le Turien avait deux choix, soit d’aller voir ce qui se passait au QG, soit d’aller prévenir toute la troupe. Si le QG ne répondait pas, c’est qu’il devait n’y avoir personne, ou une menace. Il n’avait pas le temps de la gérer. Du moins, pas tout seul. Il s’engouffra dans les couloirs en criant l’alerte. Il avait pensé à ne pas déclencher l’alarme électrique, au cas où. Tout le monde se réveilla.
Zéphyr se dépêcha de s’habiller. L’alerte l’avait mit en éveil très rapidement. L’adrénaline était déjà dans son corps. Il prit sa sœur dans ses bras et se dépêcha de l’emmener dans la salle sécurisé. Cette fois-ci ce n’était pas un exercice. Une fois Isabella posée, il ressortit. Elle était encore trop endormit pour protester. Zéphyr retourna dans sa chambre et prit l’arme qu’il avait prit soin de cacher. L’étudiant rejoignit le regroupement de soldats. Saurion était au centre de la troupe.
« -Ok, Cerberus nous attaque. Le commandant nous fait gagner du temps. On ne peut pas risquer une attaque frontale on y passerait tous. On va se les faire façon guérilla. De ce que j’ai vu, si il n’y pas de renfort, ils ne sont qu’une quinzaine… »
Saurion expliqua son plan. Plusieurs groupes allaient se disperser dans le complexe. Si Cerberus voulait tuer ou capturer les scientifiques, ils n’allaient surement pas les laisser s’échapper. Saurion compta ses hommes. Dix. Trois soldats professionnels, Zéphyr, lui-même et cinq scientifiques qui avaient eu le courage de prendre les armes. Le Turien n’allait certainement pas blâmer les autres qui étaient restés dans la pièce forte. Ils se séparèrent en trois groupes. Un premier groupe fût formé des deux scientifiques les plus agiles avec le soldat le plus gradé. Le deuxième groupe était formé de deux soldats et d’un autre scientifique. Le dernier groupe était celui de Zéphyr, Saurion et des deux derniers scientifiques.
Ils se séparèrent. Le premier groupe alla à l’Est, le deuxième à l’ouest et le troisième alla au Nord, vers la salle de contrôle. Le troisième groupe longeait les murs avec une très grande discrétion. Le silence était très lourd dans la salle. Seuls les bruits de leurs pas résonnaient dans leur passage. Il n’y avait toujours aucun signe de Cerberus. Soudain, Un homme blessé arriva à l’intersection.
« -Merde ! Jones tiens bon ! » S’exclama le Turien.
Il le prit dans ses bras. Le commandant saignait au ventre.
« -J’ai fermé… (Du sang s’échappa de sa bouche) la trappe, ça vous donnera du temps pour… »
« -Pour contre-attaquer. On ne va pas fuir. » L’interrompit Saurion.
« -Si je meurs… »
« -Non, tu ne mourras pas. (Saurion réfléchit quelques secondes) Zéphyr accompagne-le. »
« -Ok. » (Il prit le bras du commandant. Sur ses épaules.)
« -Les gars, changement de plan. On va lui donner du temps. »
« -D’accord. »
Saurion avait dit ça d’une telle autorité que personne ne voulu contester son ordre. Les scientifiques tenaient à leurs vies, mais ils ne voulaient pas perdre l’un de leurs compagnons, et surtout pas le commandant. Zéphyr commença à s’éloigner. Saurion et ses deux acolytes se dirigèrent vers la trappe. Quelqu’un était déjà là-bas… et était en train d’ouvrir la trappe ! Ils se cachèrent derrière les murs d’un intersection. Saurion reconnut l’homme qu’il avait toujours détesté depuis le début. Quel enfoiré, pensa-t-il.
« -Ah, mes amis, content de vous voir. » Dit-il.
« -Où est le gamin biotique ? »
« -Quelque part dans la zone. Je ne sais pas précisément où. »
Saurion comprit qu’on parlait de Zéphyr. Et il était presque sans défenses ! De plus il n’avait aucun moyen de communiquer, à moins d’ameuter tous les soldats. Il avait pensé à tirer dans la foule mais ils étaient trop nombreux, leurs boucliers cinétiques auraient résisté.
« -A propos de ma récompense... »
« -Oui, nous y avons pensé, dit le commandant ennemi, toi, donne lui. » Dit-il à un de ses subordonnés. (Le subalterne prit son flingue et le pointa vers Frédéric.)
« -Oh, oh, oh, c’était pas ce qui était promis ! » S’exclama le traître. (Il lui tira une balle dans la tête)
« -Avec les remerciements de Cerberus, crétin. » en rigola presque le commandant ennemi.
Saurion et ses alliés assistèrent à la scène. S’en était fini de Frédéric. Le Turien n’allait pas le pleurer. Il avait autre chose à faire pour le moment. Il devait prévenir Zéphyr et tout le monde que leur cible était son ami. Etant plaqué contre les murs, un scientifique était de l’autre côté du couloir et Saurion et le deuxième de l’autre côté. Avec quelques signes de mains, ils se mirent d’accord sur la marche à suivre. Le scientifique de l’autre côté du couloir ira prévenir le groupe à l’Est et son compère ira à l’Ouest. Ils avaient décidé de tous se retrouver dans la pièce forte. Saurion décida de rester. Il ne pouvait pas perdre de vue ses ennemis.
« -Ok les gars, on se disperse. Vous me trouvez ce gamin biotique, il est blond, de taille moyenne. Il a une petite sœur. A ce que je sais, il est dans leur groupe armé. Toute personne qui ne lui ressemble pas, vous tirez. Compris ? » Expliqua le commandant adverse.
« -Oui chef ! » Répondirent tous les soldats.
« -Et merde… » Se dit Saurion.