Bon, je viens de terminer ma première partie sur Andromède et comment dire... j'ai adoré le jeu.
Je pense que je peux humblement donner mon petit avis d'abord de manière global, puis de manière plus profonde en zone spoiler.
En premier lieu, évacuons directement un abcès qui semble être très tenace, la technique :
Même depuis ma caverne j’ai entendu les multiples récriminations concernant la complainte régulière comme quoi que c’était une honte que le jeu ne tournait pas en 60 FPS en full ultra, les personnages sont moches et qu’ils avaient un balai dans le cul concernant les animations…
Pour ma part, je n’en ai rien à faire, le jeu tourne, avec quelques ralentissements et des temps de chargements un chouia longuet sur ma GTX 660M avec mes 6G de ram, donc je suis content.
Ensuite concernant le gameplay : Je pourrais presque parier que c’est l’équipe de développement de SWTOR qui était à la tête du développement, ou un marketeux d’EA. C’est un gameplay de MMORPG, ou d’Open-world avec tous les problèmes qui en découle :
Cassure du rythme du jeu, ça va être l’affrontement finale face à un vil antagoniste, l’ultime alliance des elfes et des turiens contre la menace du monstre spaghetti volant, et en dessous la quête nous demandant d’aller chercher 15 queux de ragondins nains pour obtenir auprès de la sorcière un marteau.
Monde vide, autant chez Bioware ce sont des champions pour nous pondre d’excellents monde couloir ou semi-ouvert, (ceci n’est pas une insulte), autant pour les open-world, s’ils se sont améliorer par rapport à DAI, ça reste largement en dessous des meilleures productions. Et surtout on a une cassure de gameplay par rapport aux jeux précédents (ME2 et ME3), qui avait un gameplay très couloir, et qui était très bon et fluide (je ne parle pas ici d'image par seconde, mais belle est bien de saut entre les quêtes). Tandis qu’ici, cinquante kilomètres entre deux points d’intérêt avec moult troupeau de Kertt, Loup ou stations-services histoire de nous distraire sur le chemin.
Problème d’écriture, ça me fait mal de dire cela, surtout que le jeu à globalement une bonne écriture, mais il est rempli de missions Fedex, qui ont le sent ne sont là que pour nous offrir des points d’XP et rien d’autre, et je suis obligé de comparer MEA à TESO (The elder’s scrolls Online) un jeu au mécaniques similaires, mais ayant une bien meilleur qualité d’écriture. Pour faire une comparaison boiteuse, dans MEA, une quête se présente ainsi, on a un symbole sur la carte qui nous amène à un PNJ aléatoire ou un objet quelconque et après deux lignes de dialogues, on est prié de récupérer le marteau de machin dans un château Kertt au sommet d’un volcan avec comme récompense un marteau, quand ce n’est pas simplement des XP. Au contraire dans TESO, si on prend la même quête, déjà on y arrive par un corpus de quêtes locales, et en plus on aura les raisons du pourquoi du comment et comment la réussite de celle-ci influe sur la vie du PNJ en question, ou sur l’histoire du lieu.
Mais, malgré ses critiques entendues, vécues et parfois partagé, le jeu reste bon, pas excellent certes mais bon.
Déjà l’écriture, même si j’en parlant négativement plus haut, quand elle vole haut, elle est excellente, on a des quêtes qui sont très bien écrites, des discours drôles, intéressant et la plupart des personnages secondaires, voir tertiaire ont une histoire, qui parfois rate complétement, mais j’en parlerai plus bas.
Et j’ai même eu l’impression que les auteurs savaient pour les quêtes Fedex, en nous plantant un très bon dialogue dans une quête tertiaire, où alors que l’on parle à un personnage qui passe son temps à nous demander pourquoi on l’ennuie, Ryder se pose la question : « Mais pourquoi je vous parle ? ». Saint graal de la réplique !...
Un peu moins fun quand on sait que le PNJ donne effectivement une quête (sarcastique) extrêmement intéressante et fun, mais l’idée était là.
Ensuite autre passage intéressant et ou je craignais vraiment d’être déçu, c’était les compagnons, où je voyant l’équipe du premier, sans Tali mais avec une bobine Tesla sur patte.
Et j’ai été déçu en bien, voir j’oserai l’hérésie en disant que certains de ces nouveaux personnages dépasse ceux de l’originale et je ne parle pas de jacob. C’est plutôt Wrex auquel je m’attaque.
De plus, rien que connaître l’ensemble des membres du Tempest et ne pas avoir figurant 4 et 5 du Normandy qui se racontent leurs vies sans qu’on puisse vraiment leurs parler, c’est un plus qui rend le vaisseau plus vivant. Et merde, j’ai même l’impression que le hamster de l’espace version 2.0 va être avec nous pour sauver le monde en visant les yeux, c’est dire et en plus il paraît plus vivant.
Je ne peux pas aller plus loin sans entrer dans la zone dite : SPOILERS, donc je vous ai prévenu.
SpoilerSérieusement
SpoilerBon, vous ne pouvez plus me maudire sur douze générations, je vous avais prévenu.
Pour y aller, autant parler de l’histoire et des opérations prioritaires en laissant de côté nos gugusses équipé de marteau.
Même si elle prend un peu de temps pour réellement démarrer, le côté épique du jeu ne commençant vraiment qu’à partir de la mission sur Aya, et ce même si le début du jeu présente quelques bons moments, entre le destin des arches et des pionniers et le combat pour contrer l’Archonte et ses sombres dessins à propos de Méridiane, elle se suit comme un excellent film, ou une excellente série entrecoupé de mauvais épisodes fillers et on a parfois quelques bonnes idées ou des explications à quelques choses qui nous tracassait qui arrive juste au bon moment, je pense notamment au pourquoi notre premier contact s’il commence par une incompréhension linguistique se termine dans la langue de Shakespeare parfaitement maîtrisé par nos hôtes.
Et parce que les exilés de Kadara ont en réalité fait le premier contact et qu’ils en ont profité pour partager les bases de données linguistiques. C'est pratique pour contrôler une population.
Ou alors la quête des souvenir de Ryder Sr, qui nous offre un aperçu intéressant des débuts de l’initiative, nous apporte des explications sur certains des ennuis du Nexus, de la vie des Ryder et du destin de la voie lactée, sans pour autant nous donner une fin canon à ME3. (ou alors c'est la fin refus, mais j'extrapole).
Le scénario ne méritera pas le prix de l’originalité, surtout si, comme moi, on a l’impression que les Kertt sont une version biologique des moissonneurs, mais il sait reprendre des éléments intéressant pour bien les intégrer à sa trame, sans pour autant qu’on sorte de l’histoire en se disant : « Mais ils ont tout pompé de … ».
Et en cerise sur le gâteau, le combat final : désolé mais il écrase la fin de tous les mass effect confondus, TOUS. J’ai l’impression qu’ils ont repris tous les bons moments de la trilogie originale, qu’ils les ont mixés ensembles et ajoutés une couche de réussite par-dessus. Bête exemple, quand on s’ennuie à réunir tout le secteur Heleus pour botter le cul de l’Archonte, c’est effectivement tout le secteur Heleus qui répond à l’appelle, et sur le terrain en prime. En comparaison Londres c’est l'histoire de trois gusses, Meridiane c'est une coalition menée par trois gusses. Et je ne parlerais pas de certains lieux qui fait passer les merveilles de la trilogie pour des cabanes de jardins.
Par contre un petit point négatif pour terminer, je parlais tout à l’heure d’écriture qui parfois n’était pas à la hauteur, voir qui était complétement hors-sujet. J’ai l’impression qu’une partie des assistants scénaristes n’avaient pas connaissance des opus précédents et comme je suis un loriste fanatique, quand on me sort une connerie et que je la repère, j’ai tendance à sortir du jeu direct. De tête je peux parler de deux points qui m’ont peut-être d’avantage marquée que le jeu, c’est la présentation d’une machin vas hyperion, une humaine qui disait être la fille d’un ambassadeur humain auprès de la flotte nomade, et la référence au projet Suprématie.
Pour cette dernière, autant sur le fond et la forme c’était intéressant, pourvoir traiter les conséquences de certaines actions de Shepard et de la voie lactée que l’on avait vécu et traité dans Andromède, mais je trouve qu’ils se sont planté. Pour résumer la quête, notre SAM se fait pirater par une fanatique anti-AI qui est avec son gamin une survivante du projet Suprématie, d’où une peur de l’interaction directe humain-AI. Mais la référence est très mal exploité, pas de référence à Cerberus, juste une espèce d’organisation paramilitaire, le gamin aurait subi les mêmes expériences que David Archer, etc… J’avoue que ça m’a marqué, mais pas en bien.
Et je trouve que la plupart des références sont de cette ordre, brute dans ta face et parfois faisant mouche à côté. hormis comme évoqué plus haut, dans la quête des souvenir de Ryder, qui elle me semble mieux fonctionner.
Pour conclure, je trouve que le jeu a ses défauts, et que pour une première approche de l’univers pour un néophyte, c'est cible manqué. Par contre, malgré des défauts de gameplay et d’écriture, c’est cette même écriture qui combiné avec une bonne mise en scène qui pour moi sauve le jeu. Ce n’est peut-être pas le meilleur des Mass Effect, mais il n’a pas à rougir du comparatif avec ses aînés. Et d’ailleurs pour moi, il remporte le prix du : A quand la suite, et également celui du : Bon je me refais une partie.
Merci pour la lecture du pavé et félicitation.