Voilà le second chapitre, les choses bouge plus dans le chapitre suivant alors si vous avez un peu de temps, laissez un message.
Spoiler Chapitre 2 :
Un nom
Le sang de sa boite crânienne gicla sur la table et l’imposant corps, devenu cadavre, tomba par terre, sous les yeux des krogans abrutis par l’Epilyon 400c et la serveuse galarienne. Le visage de la victime n’affichait rien qui puisse donner à Kaldeo quelques regrets. Pourtant quoi qu’il arriva , le drell devait garder en tête son objectif : récupérer le mouton, qui avait cessé de trembler et attendait, les yeux profondément rivés sur son sauveur, et pu à nouveau se mouvoir, une fois libéré de sa laisse que Kaldeo avait coupée avec ses dents. Il aurait pu demander quelque chose de tranchant à la serveuse mais elle restait pétrifiée et affichait un visage remplis de peur et de surprise. A croire que montrer son arme n’avait pas suffi pour qu’elle sache qu’un meurtre allait être commis mais Kaldeo n’y pensait pas et portait déjà le mouton dans ses bras, quittant le bar à toute allure, paniqué (sans pour autant avoir oublié son sac et son contenu).
La citadelle était vaste et Kaldeo pu se cacher un temps après être allé prendre des provisions chez lui et changer ses vêtemements. Il attendit de nombreuses heures à l’abri des regards et retourna chez lui. Apparement, son appartement n’avait pas été fouillé et les recherches s’étaient arrêtées avant de reprendre le lendemain. Même si ce temps pendant lequel Kaldéo pouvait souffler était court, il entra en contact avec le scientifique et lui raconta ce qu’il avait fait. Malgré les faits, pourtant grave, son ami restait calme et, sous le ton de la plaisanterie, lui répondit qu’il avait prédit ce qui s’était passé. Il était le seul à rire car ça n’amusait pas Kaldeo du tout. Il ne savait même pas si avoir sauvé le mouton était une bonne chose ou non, pas qu’il s’agisse de sauver une vie mais qu’est-ce que cela lui apporterait ? Il s’arrangea pour qu’un krogan vienne le chercher pour aller sur Tuchanka mais il devait attendre le lendemain matin.
La nuit (si on se réfère à l’heure humaine car la citadelle était constamment éclairée) fut fraîche pour Kaldeo, bien qu’il supportait plutôt bien le froid. Il se rendit à l’endroit indiqué par le krogan où il n’avait plus qu’à attendre, avec le mouton, le congénère du scientifique, repensant à ses craintes et son choix prit la veille. Le pilote krogan se posa et sorti de son vaisseau, puis, se présenta au drell :
-Je suis Baltak et toi drell ? Je dois t’emmener sur ma planète d’origine parce que ton pote sait que tu es dans la merde, c’est bien ça ? demanda-t-il
-Tu as bien résumé la situation et je m’appelle Kaldeo Ayak, acquiesça le drell
Tout en montant dans le vaisseau, il eu du mal à accepter le fait de quitter la citadelle si facilement et, même si le scientifique le considérait comme un ami de longue date et qu’il le savait très serviable, pourquoi avait-il pris le meurtre du krogan en riant, d’une voix gutturale propre au krogan ? Il s’assit, toujours songeur, puis son compagnon à laine vint se coucher auprès de lui, dénué de tout soucis. Kaldeo le regarda, il était un peu envieux mais pour un petit animal, d’une espérance de vie si courte, il ne devait pas se montrer jaloux, il possédait des avantages dont le mouton ne jouissait pas, à commencer par la défense. Kaldeo pouvait manier une arme mais le mouton était sans défense et s’exposait à d’inutiles dangers. C’est pourquoi il devait retourner sur Terre mais, en tout cas, il paraissait tranquille et c’était bien suffisant. Pendant qu’il pilotait, Baltak s’adressa à son passager, éveillé :
-Tu ne dors pas ? Etrange, d’habitude tous mes passagers dorment. A part le fait qu’ils soient fatigués, on me dit tout le temps qu’il y une sorte d’aura qui se dégage de moi, une aura tel un somnifère, puissant selon certains.
-Même si je le voulais, je ne pourrais pas, soupira le drell, j’ai des soucis en ce moment
-Ah oui c’est vrai désolé, je le sais en plus. Apparemment, tu es déjà allé sur Tuchanka, comment est-elle pour toi ?
-J’ai beaucoup de respect pour cette planète mais il faut avouer que c’est juste un caillou
-Ha ha ha ! Tu en as du cran pour parler ainsi de cette planète
On ne voyait déjà plus la citadelle au loin, telle une étoile filante qui vient de disparaître subitement, rappelant à Kaldeo une promesse que son père lui avait fait quand il était petit, mais le pilote l’appela encore une fois :
-Tu ne dors toujours pas ?
- Non mais, après réflexion, le voyage devrait passer plus vite
Kaldeo ferma les yeux et, avec un petit sourire se dessinant au creux de sa bouche, se mit à freudonner une sorte de berceuse, drell sans doute…
« Hé….garde…..chanka »
Baltak venait de réveiller Kaldeo, il voyait Tuchanka au loin mais comme le drell, à peine réveillé, ne répondait rien, il se répéta, beaucoup plus fort :
-Hé ! Regardes, c’est Tuchanka !!!
-Je vois, pas la peine de gueuler
Le cri du krogan, si fort, poussa le mouton à se lever en sursaut, même si il paraissait aussi frais que son homologue drell (il n’avait pas l’attitude que se devait d’avoir le premier mouton à atteindre l’espace !)
Toujours songeur, le drell pensait à quelque chose qui n’était pourtant pas si important mais il fallait y remédier car son compagnon à quatre pattes, n’avait pas de nom (déjà que c’était un mouton, alors il n’avait pas énormément de personnalité) et il fallait le nommer, au moins pour le différencier de ses autres congénères. Sur Terre un mouton peut s’appeler « sheep » mais un truc genre, « Sheepy » ne semblait pas terrible et puis, en regardant l’espace, Kaldeo eut une sorte de révélation. « Même si c’est un nom trouvé vite fait, je le trouves pas mal », pensa-t-il, les yeux rivés sur le futur Shepard. Il fit signe à l’animal de venir, en lui souriant. Alors que le vaisseau allait se poser sur Tuchanka, Kaldeo se baissa, toujours en regardant le mouton et lui dit :
-Je t’ai trouvé un nom, camarade, tu t’appelleras Shepard ! Je ne sais pas si il te plait mais il est plutôt sympa et pour ne pas te le cacher, je suis sûr qu’il te vas comme un gant de laine
Peu importait que le mouton sache ce que lui disait son ami, il savait qu’il pouvait compter sur lui si il se sentait en danger. Shepard semblait lui aussi satisfait de son nouveau nom.
-C’est bon, nous sommes arrivés ! hurla Baltak ( pour ne pas changer)
-Ok, merci, lui répondit le drell qui visiblement s’habituait déjà aux cris exagérément bruyants de l’autre énergumène en armure.
Une fois posés, Baltak et ses deux voyageurs ne tardèrent pas à descendre et mirent pied à terre sur Tuchanka, cet immense caillou, comme disait Kaldeo.
-Merci de nous avoir emmené Baltak
-Pas de soucis et puis ton pote m’a payé, répondit le krogan, première fois que je fais le taxi
Les deux éclatèrent de rire jusqu’à ce qu’une silhouette apparaissent, imposante, c’était celle d’un krogan, mais il n’avait pas l’air accueillant. Il serra les dents avant de dire, dans un grognement :
-Baltak, nous t’attendions, tu dois aider les autres membres du clan à réparer le Tomkah.
-Très bien, je te laisse Kaldeo
Kaldeo et Shepard se retrouvèrent seuls, sur Tuchanka.