Ouf, que la question est difficile !
Les 3 opus m'ont littéralement subjugué, chacun pour des raisons différentes.
- J'ai adoré Mass Effect 1 :
Cet opus est tout particulièrement, le premier mondial de son genre : une réussite incontestable. Il porte en lui l'effet de la découverte de nouvelles dimensions d'expériences vidéo-ludique, qui définissent les bases du Space Opéra et ont hissé la saga tout entière au rang de plus grand chef d'oeuvre vidéo-éducatif. Les très hautes exigences qualitatives appliquées à la création et la réalisation renforcent l'originalité, la singularité et confèrent une authenticité incomparable à la Trilogie Mass Effect Shepard, tant et si bien que son réalisme estompe son caractère virtuel.
Incarnant le commandant Shepard, véritable Apollon de l'espace, nous rentrons dans le jeu, faisons nos premières armes et découvrons la sensation d'infinie lors des explorations de la Voie Lactée, y découvrant ses nombreux joyaux comme ses mystères les plus sombres, le malin ayant déjà commencé à prend pied et constatons malheureusement la transposition des travers de l'humanité incarnés par l'inefficacité et le décalage des organisations hiérarchiques des autres espèces qui orientent la galaxie, pour le meilleur comme pour le pire. L'effroyable et l'impensable surmontés décrit au travers de cinématiques à couper le souffle, la Voie Lactée est sauvée de l'invasion de la plus terrible des espèces : les Moissonneurs, ( "Nous sommes éternels… Devant nous, vous n’êtes rien… Nous sommes l’accomplissement, la fin de tout… Vous existez avec notre permission, et disparaitrez par notre volonté… Vous êtes incapables d’appréhender ne serait-ce que notre nature… Nous sommes absolus." ). Espèce heureusement prise à son propre piège, isolée au fin fond du Cosmos, grâce au cycle vertueux de la transmission de la connaissance. Le retour de cette effroyable menace, montres gigantesques n'est qu'une question de temps : l'aventure ne fait que commencer, le meilleur reste à venir.
- J'ai adoré Mass Effect 2 :
Aussi mature et aguerri que notre héros, cet opus se démarque par son dynamisme, son intrigue, son optimisme et la confiance en l'avenir. Après la destruction surprise de la frégate spatiale la plus avancée de la Galaxie par un énorme vaisseau d'origine tout aussi révulsant que les intentions et la forme de son espèce insectoide, notre commandant Shepard, fraichement ressuscité et amélioré, dans une version 2.0. Entouré d'une équipe hors pair élargie à bord d'une nouvelle version de la meilleure frégate de la Voie Lactée, savoir-être et savoir-faire sont deux des multiples facettes des qualités humaines à cultiver dans cet opus il est indispensables de développer d'excellentes relations avec son équipage afin de mettre toutes les chances de notre côté pour ne serait-ce envisager de revenir vivant de la mission qui parait plus que périlleuse. Malgré tout, cette mission suicide semble réalisable même si, inconnus, suspens et crainte viscérale sont remarquablement communiqués par l'ambiance dégagée par l'abominable vaisseau et ses occupants, leur atrocité étant proportionnelle à nos fabuleux moyens technologiques et à notre équipe d'experts. Tous les moments d'action se déroulent sous très haute tension, décuplée par une bande sonore tonitruante, adhérant parfaite au script que nous écrivons ! Équipé d'un armement de pointe, les ballets chorégraphiques de notre commando multi-espèces contre les zombies abord de la carcasse d'un moissonneur sur un fond de musique classique sont tout aussi démoniaques que mémorables. L'effroyable menace du premier opus est dépassée par l'atrocité des intentions de ce nouvel ennemi insectoide; dans une dernière intrication d'actions, notre commando s'en sort in extremis, étendant d'une voix caverneuse et sa dernière mise en garde : "Humain, vous ne gagnez rien ! Votre espèce à l’attention de ceux qui vous sont infiniment supérieurs, ceux que vous nommez Moissonneurs, sont votre salut par l’anéantissement" ; "Récolteurs, vous avez échoué, nous trouverons une solution ; Abandon du contrôle… ». Aboussourdis par ces dernières paroles, la galaxie est de nouveau momentanément épargnée, formidable opportunité pour se préparer au pire. Cet incontestable succès ne fait pas perdre la tête à notre héros qui reste lucide et fidèle à ses valeurs ayant réalisé les véritables intentions du son pourvoyeur de technologie de pointe, un mania humano-centré, avide de domination galactique.
- J'ai adoré Mass Effect 3 :
En rupture totale au niveau de son atmosphère avec les précédents opus, le dernier acte de ce Space Opéra grandiose est aussi excitant que sombre et tragique. La Voie Lactée semble ne plus pouvoir être sauvée éternellement des griffes du malin. La fin inéluctable de ce cycle se fait nettement ressentir par une pression croissante, se mêlant aux dramatiques pertes de coéquipiers qui peuvent aisément nous émouvoir ; par un effet de catharsis maîtrisée à la perfection, nous réalisons que notre fin semble inévitable. Accablé et lasse de ne pouvoir empêcher la grande roue de tourner, une inquiétude grandissante et oppressante gagne littéralement le joueur. Devant une telle menace pour la première fois toutes les espèces concilliennes s'allient pour ne faire plus qu'un, grâce au talent de diplomate cultivé par notre héros. Ce soubresaut galactique de dernière minute illustre la situation totalement désespérée d'une menace changeant d'échelle : le futur s'assombrissant définitivement, basculant de l'inconnu vers l'inconnaissable. Le déchaînement du malin au cours des dernières missions sonne le glas de ce dernier recours avec lequel tout espoir de survie s'évanouit ; cette interprétation partielle du monde matériel, du point de vue des organiques, est heureusement une vue tronquée d'une plus grande réalité qui se joue simultanément dans des dimensions supérieures et invisibles dépassant notre entendement. Des possibilités inimaginables apparaissent, engendrées par la somme de nos crimes et de nos bonnes actions lors de nos expériences passées.
- J'ai adoré la Trilogie Mass Effect Shepard pour sa fin difficilement accessible :
Ce parcours initiatique virtuel, en trois actes dans la grande école de la Vie, s'achève en une véritable apothéose spirituelle et philosophique ( maturité et références culturelles indispensables pour en saisir significations et subtilités les plus profondes ) dans laquelle nous réalisons notre véritable nature et que nous pouvons êtres les acteurs de la plus grande Révolution de tous les temps : notre héros joignant sa conscience ( son propre code du Bioware amélioré de ses expériences ) à celle de l'Univers ( code de la Matrice originelle ) qui est lui aussi prêt à évoluer, illustrant remarquablement l'impermanence du monde matériel, l'évolution inexorable du Vivant par l'apprentissage, l'immortalité du monde des idées comme l'Unicité de la Vie macrocosmique et microcosmique.
Expérimenté de nos enseignements tirés de toutes les épreuves traversées, lors de la mise en abime finale de l'essence de la trilogie, notre héros peut participer au Consensus Ultime, son degré d'éveil engendrant son choix qui, dans le meilleur des cas, abouti à déployer une nouvelle version améliorée du BIOWARE originel, véritable logiciel du vivant, upgradé de la synthèse des connaissances de 2 mondes qui s'affrontaient sans jamais parvenir à se comprendre. Tel un feu d'artifice galactique, un tsunami d'énergie étreint toutes les formes de vie, organique et synthétique, de la Voie Lactée pour charger avec la nouvelle version 3.0 du Bioware et ainsi façonner une seule et même espèce hybride qui transcende toutes les conventions, abandonne la dimension cyclique du chaos pour entamer un voyage aux possibilités infinies, dans une paix éternelle.
Ce sublime et subtile enseignement, instillé par Bioware dans de ce chef d'oeuvre vidéo-éducatif, une fois saisi et totalement assimilé est aussi bien sidérant qu'époustouflant et esquisse des pistes d’un futur prometteur.
Le partage de la connaissance semble être la clef pour arriver à une Compréhension Mutuelle afin de dissiper toute ignorance, origine de tout conflit ; ce chemin initiatique permet d'expérimenter notamment au travers du pragmatisme et de la conciliation la découverte des Voies qui conduisent à l'adhésion des parties et obtenir le meilleur consensus ( comme dirait Légion ). Partage des connaissances et compréhension mutuelle sont 2 facteurs inconditionnels, précurseurs à une Paix durable ; telles sont subtilement présentes, en fond de toile tout au long de la saga, l'Âme et les Valeurs véhiculées par la Trilogie Mass Effect Shepard, le plus grand chef d'œuvre vidéo-éducatif qui ne sera dépassé sur le fond que par la transposition future de sa sous-jacente clairvoyance dans notre réalité.
J'avoue, j'ai beaucoup de difficulté pour faire un choix entre les 3 opus, tellement chaque épisode contient de pépites à découvrir sur la nature de notre réalité.
Mass Effect 3 pour son Final en apothéose.
Merci à vous, équipes Bioware et hommage à Ray Muzyka l'un des fondateurs visionnaires ; À mes yeux vous êtes des Dieux vivants !